Il y avait du monde, vendredi soir à l'Institut Français, pour Abdoulaye Cissokho et le Corda Ba, lors du concert de lancement de l'album "Mes Racines". Après le Théâtre des Abesses, à Paris où le virtuose de la kora s'est produit les 12, 13, et 14 décembre, c'était au tour de l'Institut Français de Saint-Louis d'accueillir l'enfant prodigue, de retour dans sa ville d'adoption.
Il fait un froid polaire.
A tout instant, il faut réaccorder les instruments. Le griot mandingue est au corps à corps avec sa kora. Dès les premières notes, le public est conquis, envoutè par la féerie de l'instant. Pendant plus d'une heure, l'Institut Français vibre au rythme de la harpe mandingue. Le maître koriste "au toucher arachnéen" parle et chante sur des harmonies limpides, sa voix frise la pureté virginale.
L'orchestre qui l'accompagne est composé de musiciens hors-pair: Au premier rang, un ensemble traditionnel de très bonne facture, Ousmane Ba à la flûte peulh, Djiby Diakhaté au balafon, Ibrahima Mbodj aux calebasses et Sadio Cissokho aux tambours.Pour les soutenir, trois gros calibres du label Jolof Band assurent les arrières: Jeannot Mendy à la guitare, Alé Mbaye aux claviers, Abdourahmane Fall à la basse et Pape Laye Dieng à la batterie.
Ablaye Cissokho et le Corda Ba sur la grande scène de l'Institut ont servi une décoction de sonorités variées, sans jamais trahir la ligne et l'esprit de la kora, en démontrant avec beaucoup de brio que la tradition et la création contemporaine sont complémentaires. Sur le mode acoustique, aux couleurs du reggae ou sur un tempo jazzy ou afro, tous les titres interprétés durant le concert, résonnaient chacun comme une pièce d'orfèvre. "Thiaroye 44", en ouverture, "Kano Mbifé", "Nanfoulé", ou "Baye", chaque composition est un vrai délice musical où le passé renoue avec le présent, le folklore avec les sonorités des musiques du monde.
Fatou Cissokho, la sœur du koriste, en "guest star", a clôturé le spectacle. Après Dakar où il se produira le 18 janvier prochain, Ablaye Cissokho s'envolera pour l'Europe, dans le cadre d'une tournée internationale qui le conduira à Toulouse, à Marne la Vallée et à la Rochelle, en France, puis à Bruxelles, Prague et Oslo.
"Mes Racines prennent leur source dans cette terre sèche mais généreuse qu'est le Sénégal. A la croisée de plusieurs chemins, cultures et langues. Ce substrat, ces personnes, ces lieux qui ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui." Ablaye Cissokho
Charles Camara
Il fait un froid polaire.
A tout instant, il faut réaccorder les instruments. Le griot mandingue est au corps à corps avec sa kora. Dès les premières notes, le public est conquis, envoutè par la féerie de l'instant. Pendant plus d'une heure, l'Institut Français vibre au rythme de la harpe mandingue. Le maître koriste "au toucher arachnéen" parle et chante sur des harmonies limpides, sa voix frise la pureté virginale.
L'orchestre qui l'accompagne est composé de musiciens hors-pair: Au premier rang, un ensemble traditionnel de très bonne facture, Ousmane Ba à la flûte peulh, Djiby Diakhaté au balafon, Ibrahima Mbodj aux calebasses et Sadio Cissokho aux tambours.Pour les soutenir, trois gros calibres du label Jolof Band assurent les arrières: Jeannot Mendy à la guitare, Alé Mbaye aux claviers, Abdourahmane Fall à la basse et Pape Laye Dieng à la batterie.
Ablaye Cissokho et le Corda Ba sur la grande scène de l'Institut ont servi une décoction de sonorités variées, sans jamais trahir la ligne et l'esprit de la kora, en démontrant avec beaucoup de brio que la tradition et la création contemporaine sont complémentaires. Sur le mode acoustique, aux couleurs du reggae ou sur un tempo jazzy ou afro, tous les titres interprétés durant le concert, résonnaient chacun comme une pièce d'orfèvre. "Thiaroye 44", en ouverture, "Kano Mbifé", "Nanfoulé", ou "Baye", chaque composition est un vrai délice musical où le passé renoue avec le présent, le folklore avec les sonorités des musiques du monde.
Fatou Cissokho, la sœur du koriste, en "guest star", a clôturé le spectacle. Après Dakar où il se produira le 18 janvier prochain, Ablaye Cissokho s'envolera pour l'Europe, dans le cadre d'une tournée internationale qui le conduira à Toulouse, à Marne la Vallée et à la Rochelle, en France, puis à Bruxelles, Prague et Oslo.
"Mes Racines prennent leur source dans cette terre sèche mais généreuse qu'est le Sénégal. A la croisée de plusieurs chemins, cultures et langues. Ce substrat, ces personnes, ces lieux qui ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui." Ablaye Cissokho
Charles Camara