Le journaliste, Abdourahmane Camara, ancien Directeur de publication de Walfadjri Quotidien est décédé cette nuit au Maroc. Il tire ainsi sa révérence à 65 ans.
Discret mais talentueux, il est de la trempe des gens de presse consciencieux et travailleurs toujours en quête de sens pour livrer la bonne information. Formé au CESTI (10ème Promo), il a fait presque toute sa carrière professionnelle au sein de l’hebdomadaire Walfadjri, devenu quotidien à la fin des années 80. Compagnon de feu Sidy Lamine Niasse, fondateur du journal éponyme, Camou a traversé tous les cycles de vie de la presse sénégalaise aux côtés justement de Sidy Lamine qui non seulement l’a adoubé mais mieux, l’a investi de son entière confiance pour conduire les changements opérés au sein de cet atypique organe qui a donné naissance à un Groupe de presse inédit, au parcours singulier, ayant agrégé des audiences, donc divers publics.
L’influence grandissante de Walf Groupe découle d’un travail méticuleux auquel a pris part Abdourahmane Camara, sans ostentation, toujours réservé mais vigilant sur la marche de l’entreprise. Il a fait les beaux jours du fameux groupe de presse avec Tidiane Kassé (son ami de toujours), Mame Less Camara, Mademba Ndiaye, Jean Meïssa Diop, Ousseynou Guèye et Mamadou Ndiaye du Groupe E-Media.
Un domou Ndar
Les souvenirs défilent sur les dossiers chauds, les révélations, la couverture d’évènements qui portent la signature d’une rédaction pointilleuse sur la véracité des faits et l’absolue distance critique du journaliste vis-à-vis des sujets qu’il traite. Correcteur attentif, Camou n’hésitait pas à lire et à relire un « papier » quitte à renverser sa perspective pour souligner la hiérarchie factuelle. Il était rigoureux. Amoureux de la presse, il n’a jamais été pris en défaut de connivence ni de complaisance vis-à-vis des pouvoirs, de tous les pouvoirs. Ses amitiés avec les détenteurs de parcelles de pouvoirs, dont certains furent ses camarades de classe au lycée et à l’université, ne le dispensaient nullement de s’en tenir à la vérité, s’écartant par là de toute tentation de compromission. Il aimait par dessus tout le terrain qui lui permettait de renouveler le regard d’observateur qu’il n’a jamais cessé d’être.
Fin analyste, il alignait avec une réelle dextérité des éléments d’information pour structurer habilement ses textes. Homme de goût, il aimait la lecture et les études d’opinion pour conforter ses investigations acceptant toujours de s’en ouvrir à des confrères pour l’authenticité de ses propres sources d’information.
Journaliste chevronné, ce Saint-Louisien lettré cultivait l’amitié avec discernement et l’entretenait avec subtilité. Impossible de le situer sur le plan politique, qualité rare en ces temps de soupçons et de médisance. Sa personnalité et sa longévité ont déteint sur le Groupe Walfadjri qui était sa seconde famille. Il a vu grandir des jeunes journalistes très portés sur des questions complexes, les aidant à mieux articuler leurs approches pour sortir par le haut. Ces derniers lui seront d’une grande redevabilité.
Camou était un passeur. Décédé au Maroc où il était hospitalisé pour une sévère maladie, son corps arrive mardi. Après la prière mortuaire à Dakar, Camou sera inhumé à Saint-Louis, sa ville natale qu’il chérissait tant. A son épouse Tabara, à ses enfants et à notre ami Professeur Jacob Ndiaye, nous présentons nos fraternelles condoléances et renouvelle son affection en ces moments de grande peine.
Mamadou NDIAYE
Discret mais talentueux, il est de la trempe des gens de presse consciencieux et travailleurs toujours en quête de sens pour livrer la bonne information. Formé au CESTI (10ème Promo), il a fait presque toute sa carrière professionnelle au sein de l’hebdomadaire Walfadjri, devenu quotidien à la fin des années 80. Compagnon de feu Sidy Lamine Niasse, fondateur du journal éponyme, Camou a traversé tous les cycles de vie de la presse sénégalaise aux côtés justement de Sidy Lamine qui non seulement l’a adoubé mais mieux, l’a investi de son entière confiance pour conduire les changements opérés au sein de cet atypique organe qui a donné naissance à un Groupe de presse inédit, au parcours singulier, ayant agrégé des audiences, donc divers publics.
L’influence grandissante de Walf Groupe découle d’un travail méticuleux auquel a pris part Abdourahmane Camara, sans ostentation, toujours réservé mais vigilant sur la marche de l’entreprise. Il a fait les beaux jours du fameux groupe de presse avec Tidiane Kassé (son ami de toujours), Mame Less Camara, Mademba Ndiaye, Jean Meïssa Diop, Ousseynou Guèye et Mamadou Ndiaye du Groupe E-Media.
Un domou Ndar
Les souvenirs défilent sur les dossiers chauds, les révélations, la couverture d’évènements qui portent la signature d’une rédaction pointilleuse sur la véracité des faits et l’absolue distance critique du journaliste vis-à-vis des sujets qu’il traite. Correcteur attentif, Camou n’hésitait pas à lire et à relire un « papier » quitte à renverser sa perspective pour souligner la hiérarchie factuelle. Il était rigoureux. Amoureux de la presse, il n’a jamais été pris en défaut de connivence ni de complaisance vis-à-vis des pouvoirs, de tous les pouvoirs. Ses amitiés avec les détenteurs de parcelles de pouvoirs, dont certains furent ses camarades de classe au lycée et à l’université, ne le dispensaient nullement de s’en tenir à la vérité, s’écartant par là de toute tentation de compromission. Il aimait par dessus tout le terrain qui lui permettait de renouveler le regard d’observateur qu’il n’a jamais cessé d’être.
Fin analyste, il alignait avec une réelle dextérité des éléments d’information pour structurer habilement ses textes. Homme de goût, il aimait la lecture et les études d’opinion pour conforter ses investigations acceptant toujours de s’en ouvrir à des confrères pour l’authenticité de ses propres sources d’information.
Journaliste chevronné, ce Saint-Louisien lettré cultivait l’amitié avec discernement et l’entretenait avec subtilité. Impossible de le situer sur le plan politique, qualité rare en ces temps de soupçons et de médisance. Sa personnalité et sa longévité ont déteint sur le Groupe Walfadjri qui était sa seconde famille. Il a vu grandir des jeunes journalistes très portés sur des questions complexes, les aidant à mieux articuler leurs approches pour sortir par le haut. Ces derniers lui seront d’une grande redevabilité.
Camou était un passeur. Décédé au Maroc où il était hospitalisé pour une sévère maladie, son corps arrive mardi. Après la prière mortuaire à Dakar, Camou sera inhumé à Saint-Louis, sa ville natale qu’il chérissait tant. A son épouse Tabara, à ses enfants et à notre ami Professeur Jacob Ndiaye, nous présentons nos fraternelles condoléances et renouvelle son affection en ces moments de grande peine.
Mamadou NDIAYE