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ALi BONGO renonce à la politique et demande la libération de sa famille

Vendredi 20 Septembre 2024

Placé en résidence surveillée depuis son renversement il y a un peu plus d’un an, Ali Bongo Ondimba annonce son « retrait de la vie politique » et sollicite la libération de son épouse Sylvia et de son fils Noureddin.


Placé en résidence surveillée depuis son renversement il y a un peu plus d’un an, Ali Bongo Ondimba annonce  son « retrait de la vie politique » et sollicite  la libération de son épouse Sylvia et de son fils Noureddin.
L’ancien président gabonais est placé en détention depuis le coup d’Etat d’août 2023, en plus de son épouse et son fils poursuivis pour des faits de haute trahison et de détournement de fonds publics.

Placé en résidence surveillée, Ali Bongo Ondimba s’est adressé, dans une lettre diffusée mercredi, à ses compatriotes. L’ancien chef d’État a notamment réclamé aux nouveaux dirigeants militaires la libération de son épouse Sylvia et de son fils Noureddin, réaffirmant son « retrait de la vie politique » et son « renoncement définitif à toute ambition nationale » dans un pays qu’il a dirigé pendant treize ans.

« L’idée que je me fais de mon devoir est de dire avec sincérité et honneur que je ne souhaiterai jamais constituer, pour le Gabon, un risque de menace, de trouble et de déstabilisation dans ce moment de reconstruction », a déclaré l’ex-chef de l’Etat dans une requête authentifiée par ses avocats.

Ces derniers sont poursuivis par la justice gabonaise pour plusieurs chefs d’accusation graves, allant de la haute trahison contre les institutions de l’Etat aux détournements massifs de fonds publics, en passant par des malversations financières internationales en bande organisée. Leurs avocats réclament cependant de meilleures conditions de détention pour leurs deux clients, qu’Ali Bongo exonère entièrement de toute responsabilité dans la gestion du Gabon.

« Je suis pleinement conscient de ce qui a été accompli sous ma présidence, comme également des insuffisances dont j’assume seul la responsabilité, tant sur le plan social que s’agissant du fonctionnement de nos institutions », a déclaré l’ancien dirigeant de 65 ans, qui a succédé à son défunt père, Omar Bongo, à la tête du pays en 2009 alors que les dernières années de sa présidence ont été marquées par sa santé déclinante, notamment après un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2018.

Aujourd’hui, la transition au Gabon est dirigée par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui semble vouloir s’inscrire dans la durée. Son prédécesseur ne sera pas un obstacle à ses ambitions politiques, puisqu’Ali Bongo, qui demeure privé de sa liberté de mouvement et « soumis à une surveillance quotidienne », malgré son état de santé, affirme renoncer définitivement à toute ambition nationale, ce qui « vaut également pour Sylvia et Noureddin».

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