La réhabilitation de la brèche de Saint-Louis, sur la langue de Barbarie, dans la capitale nord du Sénégal, va nécessiter 15 milliards de francs CFA, a annoncé, mardi, à Dakar, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Omar Guèye. Des spécialistes avaient redouté à terme une disparition de la Langue de Barbarie, si aucune solution n’est apportée à ce problème
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"Concernant la brèche de Saint-Louis, des solutions ont été trouvées à partir des études menées par des experts, il s’agit de mobiliser 15 milliards de FCFA pour résoudre le problème", a-t-il confié à des journalistes, au sortir d’un conseil interministériel portant notamment sur cette question.
Cette somme sera mobilisée dans "un délai relativement court" en vue de "résoudre définitivement" le problème de cette brèche, a-t-il assuré en présence de son homologue Mansour Faye (Hydraulique et Assainissement), par ailleurs maire de Saint-Louis.
"Mais en attendant, d’autres mesures immédiates ont déjà été prises’’, dont "le positionnement de vedettes et de patrouilleurs au niveau de la brèche pour réguler les entrées et les sorties en fonction des prévisions météorologiques", a signalé le ministre de la Pêche.
Des accidents fréquents sont enregistrés à hauteur de la brèche devenue au fil des années une sorte d’embouchure artificielle permettant aux pêcheurs de passer du fleuve à la mer.
Une dizaine de pêcheurs y ont ainsi été portés disparus en février dernier, après le chavirement de deux embarcations qui traversaient la brèche.
En 2003, des menaces liées à une crue du fleuve Sénégal suite à des pluies diluviennes avaient poussé les autorités à créer une ouverture sur la Langue de Barbarie afin d’évacuer les eaux et sauver la ville de Saint-Louis des risques d’inondations importantes.
Ouverte à l’origine sur quatre mètres, cette brèche s’étend aujourd’hui sur sept kilomètres et fait office désormais d’embouchure avec des conséquences sur l’équilibre écologique de la zone.
Au total, 289 morts ont été enregistrés cette même année lors d’accidents survenus dans la traversée de ladite brèche, avait révélé le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime.
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