La cérémonie d’ouverture de la 33ème édition de la ziarra annuelle dédiée à Thierno Saïdou Nourou Tall qui coïncide avec le 6e anniversaire du rappel à Dieu de Thierno Mountaga Tall s’est déroulée, hier, dans l’enceinte de la mosquée omarienne. Le serviteur de la communauté omarienne, Thierno Madani Tall et les disciples de la confrérie Tidiane, ont revisité la vie et l’œuvre de Cheikh Oumar Tall et de ses illustres successeurs.
Des milliers de fidèles de la communauté musulmane du pays et au-delà, notamment des disciples Tidianes, ont pris d’assaut, hier, l’enceinte de la mosquée omarienne, sise sur la Corniche Ouest de Dakar, pour assister à l’ouverture de la ziarra annuelle dédiée à Thierno Saïdou Nourou Tall et à Thierno Mountaga Tall. Cette 33ème édition regroupe dans la piété, la grande dévotion et le recueillement des fidèles Tidianes venus des différentes régions du Sénégal, de la Mauritanie, du Mali, de la Gambie, du Niger, du Nigeria et d’autres pays d’Afrique ainsi que de l’Europe. Lors de la cérémonie d’ouverture, le serviteur de la communauté omarienne, Thierno Madani Tall, est largement revenu sur la vie et l’œuvre de Cheikhou Oumar Al Foutiyou Tall et de ses illustres successeurs, en l’occurrence Thierno Seydou Nourou et Thierno Mountaga Tall. Pour lui, la ziarra doit être un grand moment de dévotion, de recueillement et de retour vers le Seigneur. Il a aussi exprimé sa satisfaction sur la présence massive des fidèles, à ce grand rendez-vous de la communauté omarienne.
Le chef religieux a rappelé, à cette occasion, que l’une des qualités du bon fidèle musulman est de toujours être aux rendez-vous des grands moments de dévotion et de recueillement de l’Islam.
Ainsi, il a prié pour un bon séjour des pèlerins à Dakar ainsi qu’un retour dans leurs foyers respectifs dans la paix. La ziarra annuelle de la famille omarienne qui a débuté hier va se poursuivre jusqu’au lundi 7 janvier au mausolée de Thierno Seydou Nourou Tall, avec la lecture du Saint Coran, des prières, des causeries religieuses. La cérémonie officielle est prévue ce dimanche 6 janvier 2013 dans l’enceinte de la mosquée, en présence du ministre de l’Intérieur.
Cette grande rencontre de prières et de dévotion prend fin ce lundi par le congrès annuel de la Ligue islamique des Oulémas du Sénégal « Rabita » prévue dans la matinée.
L’Imam Thierno Seydou Tall recommande une gestion vertueuse des deniers publics
Thierno Seydou Tall, Imam de la mosquée omarienne, a demandé, hier, dans son sermon de vendredi, aux nouvelles autorités d’encourager une gestion vertueuse des deniers publics. Selon lui, cela passe nécessairement par la promotion d’une justice sociale et d’une égalité des chances pour tous les citoyens.
L’Imam de la mosquée omarienne, Thierno Seydou Tall, n’a pas mis des gants hier, lors de son sermon du vendredi, coïncidant avec la cérémonie d’ouverture de la 33ème édition de la ziarra annuelle dédiée à Thierno Seydou Nourou Tall et au 6ème anniversaire du rappel à Dieu de Thierno Mountaga Tall.
Selon lui, les nouvelles autorités du pays doivent mériter la confiance placée en elles par le peuple sénégalais en satisfaisant à ses préoccupations. « Vous êtes arrivés à la tête du pays le 25 mars 2012. Les Sénégalais vous ont élu, parce qu’ils ont confiance en vous.
Donc vous devez mériter cette confiance en respectant vos engagements vis-à-vis du peuple sénégalais », a déclaré l’Imam, en présence du président de la République Macky Sall, venu s’acquitter de la prière du vendredi à la mosquée omarienne. Poursuivant, l’Imam a indiqué que cela passe nécessairement « par la promotion d’une justice sociale, d’une égalité des chances au détriment du favoritisme, du népotisme, du parti pris. D’autre part, il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, pour faire avancer le pays », a-t-il insisté. Pour Thierno Seydou Tall, chaque citoyen doit prôner une gestion vertueuse lorsqu’on lui confie une responsabilité. Rappelant un hadith du Prophète de l’Islam (Psl), il a souligné que « chacun parmi nous, qu’il soit Imam, président de la République, ministre, fonctionnaire, père ou mère de famille, est un berger, Dieu va lui demander le jour du Jugement dernier comment il avait géré ce qu’on lui avait confié ».
C’est dans cette perspective qu’il a suggéré aux responsables des structures publiques comme privées de ne pas confondre leurs biens personnels aux fonds publics. « Puisez dans les deniers publics pour satisfaire ses besoins personnels relève d’un vol. Et celui qui aura volé des fonds publics, ne serait-ce qu’un atome, le restituera le jour du Jugement dernier », a averti l’imam, qui reste convaincu qu’une bonne gestion des deniers publics est synonyme du « Djihad ». Il est aussi revenu sur l’autre sous thème de la ziarra : « Rendre grâce à Dieu », pour rappeler que le devoir de chaque croyant, particulièrement les Sénégalais, est de rendre grâce au Seigneur. « L’année dernière bien de nos compatriotes ont cru que les élections seraient émaillées de violences. Nous rendons grâce à Allah, car cette échéance s’est déroulée malgré quelques cas de violences préélectorales notés à certains endroits », a-t-il dit, non sans rappeler que le Sénégal est un modèle de démocratie.
Pour sa part, le président de la République Macky Sall, s’exprimant en pulaar, s’est dit très honoré d’avoir assisté à la cérémonie d’ouverture de la ziarra. « Dans un passé récent, j’étais ici (Ndr : à l’occasion de la cérémonie officielle de la ziarra) pour représenter le président de la République et le gouvernement du Sénégal. Aujourd’hui, je suis là en tant président de la République. Je ne ferai que m’en réjouir. Et Macky Sall, dans la maison de Cheikh Oumar, ne relève que d’une évidence », a-t-il déclaré.
Le chef de l’Etat a sollicité des prières pour la paix, la cohésion sociale et la réussite de son gouvernement dans sa mission de satisfaire les préoccupations du peuple sénégalais. Aussi a-t-il vivement rendu hommage aux chefs religieux du pays et dont certains sont venus d’ailleurs, avant de remercier le Royaume chérifien qui, chaque année, apporte son soutien sans faille pour la réussite de l’événement.
Le serviteur de la communauté omarienne, Thierno Madani Tall, et l’ensemble des fidèles ont formulé des prières pour la réussite du président de la République et de son gouvernement, notamment pour la paix et la prospérité du pays. À la fin de la prière, le président de la République, accompagné de Thierno Macky Tall, s’est rendu au mausolée de Thierno Seydou Nourou Tall et de Thierno Mountaga Tall pour faire sa ziarra.
Un serviteur infatigable de l’Islam
Nanti d’une solide formation et d’une riche expérience, El hadji Saïdou Nourou Tall a su mettre sa vaste culture et sa compétence au service des hommes de son pays et de toute l’Afrique occidentale et centrale. Il fut un grand guide. Très jeune, El hadji Saïdou Nourou Tall entreprit ses études coraniques et théologiques qui le menèrent de Médina Khasso à Tivaouane, en passant par Boghé et Saint-Louis, toujours à la quête de plus de savoir, de plus de sagesse. C’est ainsi qu’il fut tour à tour disciple des grands maîtres de l’époque : Thierno Hamat Kane à Médina Khasso, Amadou Moctar Sakho de Boghé et El hadji Malick Sy de Tivaouane. Ses facultés intellectuelles ont fait qu’il est parvenu à assimiler, en peu de temps, le Saint Coran, avant de s’initier aux différentes sciences islamiques (théologie, jurisprudence, grammaire, exégèse, etc.). À l’enseignement ésotérique des grands maîtres, il ajoute de nombreuses sciences complémentaires, notamment la «Kimiya», science à laquelle il fut initié par Thierno Mouhamadou Olal à Kita.
N’étant pas un « Almoudo » ordinaire, Saïdou Nourou Tall ne se contente pas seulement d’apprendre et d’assimiler, il fut aussi un écrivain fécond, auteur de plusieurs ouvrages en langue arabe, qui le classent parmi nos meilleurs auteurs en langue arabe. Voyageur infatigable, doué d’une énergie exceptionnelle et fin diplomate au verbe persuasif, il a sillonné l’Afrique de 1927 à 1957, pour prêcher la concorde, l’amour du prochain et la tolérance et porter partout la bonne parole islamique.
Thierno Hamat Kane a tenu, au moment de leur séparation, à l’accompagner et a prié pour lui, afin que le Tout-Puissant exauce toutes ses prières. Son maître Thierno Moctar Sacko a attesté par écrit sa satisfaction et a prié pour que le Seigneur lui accorde longue vie et chance et pour qu’il soit écouté et entendu du monde entier. Tandis que El hadji Malick Sy de Tivaouane, au soir de sa vie, lui avait dit : « nos rapports sont ceux qui ont existé entre le Prophète (Psl) et Aboubacry (rta). Nous sommes comme les Prophètes Arona et Moussa (Ra). Je te fais mon successeur spirituel ». Grâce aux prières de ses grands maîtres, il trouva satisfaction dans toutes ses entreprises.
Des milliers de fidèles de la communauté musulmane du pays et au-delà, notamment des disciples Tidianes, ont pris d’assaut, hier, l’enceinte de la mosquée omarienne, sise sur la Corniche Ouest de Dakar, pour assister à l’ouverture de la ziarra annuelle dédiée à Thierno Saïdou Nourou Tall et à Thierno Mountaga Tall. Cette 33ème édition regroupe dans la piété, la grande dévotion et le recueillement des fidèles Tidianes venus des différentes régions du Sénégal, de la Mauritanie, du Mali, de la Gambie, du Niger, du Nigeria et d’autres pays d’Afrique ainsi que de l’Europe. Lors de la cérémonie d’ouverture, le serviteur de la communauté omarienne, Thierno Madani Tall, est largement revenu sur la vie et l’œuvre de Cheikhou Oumar Al Foutiyou Tall et de ses illustres successeurs, en l’occurrence Thierno Seydou Nourou et Thierno Mountaga Tall. Pour lui, la ziarra doit être un grand moment de dévotion, de recueillement et de retour vers le Seigneur. Il a aussi exprimé sa satisfaction sur la présence massive des fidèles, à ce grand rendez-vous de la communauté omarienne.
Le chef religieux a rappelé, à cette occasion, que l’une des qualités du bon fidèle musulman est de toujours être aux rendez-vous des grands moments de dévotion et de recueillement de l’Islam.
Ainsi, il a prié pour un bon séjour des pèlerins à Dakar ainsi qu’un retour dans leurs foyers respectifs dans la paix. La ziarra annuelle de la famille omarienne qui a débuté hier va se poursuivre jusqu’au lundi 7 janvier au mausolée de Thierno Seydou Nourou Tall, avec la lecture du Saint Coran, des prières, des causeries religieuses. La cérémonie officielle est prévue ce dimanche 6 janvier 2013 dans l’enceinte de la mosquée, en présence du ministre de l’Intérieur.
Cette grande rencontre de prières et de dévotion prend fin ce lundi par le congrès annuel de la Ligue islamique des Oulémas du Sénégal « Rabita » prévue dans la matinée.
L’Imam Thierno Seydou Tall recommande une gestion vertueuse des deniers publics
Thierno Seydou Tall, Imam de la mosquée omarienne, a demandé, hier, dans son sermon de vendredi, aux nouvelles autorités d’encourager une gestion vertueuse des deniers publics. Selon lui, cela passe nécessairement par la promotion d’une justice sociale et d’une égalité des chances pour tous les citoyens.
L’Imam de la mosquée omarienne, Thierno Seydou Tall, n’a pas mis des gants hier, lors de son sermon du vendredi, coïncidant avec la cérémonie d’ouverture de la 33ème édition de la ziarra annuelle dédiée à Thierno Seydou Nourou Tall et au 6ème anniversaire du rappel à Dieu de Thierno Mountaga Tall.
Selon lui, les nouvelles autorités du pays doivent mériter la confiance placée en elles par le peuple sénégalais en satisfaisant à ses préoccupations. « Vous êtes arrivés à la tête du pays le 25 mars 2012. Les Sénégalais vous ont élu, parce qu’ils ont confiance en vous.
Donc vous devez mériter cette confiance en respectant vos engagements vis-à-vis du peuple sénégalais », a déclaré l’Imam, en présence du président de la République Macky Sall, venu s’acquitter de la prière du vendredi à la mosquée omarienne. Poursuivant, l’Imam a indiqué que cela passe nécessairement « par la promotion d’une justice sociale, d’une égalité des chances au détriment du favoritisme, du népotisme, du parti pris. D’autre part, il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, pour faire avancer le pays », a-t-il insisté. Pour Thierno Seydou Tall, chaque citoyen doit prôner une gestion vertueuse lorsqu’on lui confie une responsabilité. Rappelant un hadith du Prophète de l’Islam (Psl), il a souligné que « chacun parmi nous, qu’il soit Imam, président de la République, ministre, fonctionnaire, père ou mère de famille, est un berger, Dieu va lui demander le jour du Jugement dernier comment il avait géré ce qu’on lui avait confié ».
C’est dans cette perspective qu’il a suggéré aux responsables des structures publiques comme privées de ne pas confondre leurs biens personnels aux fonds publics. « Puisez dans les deniers publics pour satisfaire ses besoins personnels relève d’un vol. Et celui qui aura volé des fonds publics, ne serait-ce qu’un atome, le restituera le jour du Jugement dernier », a averti l’imam, qui reste convaincu qu’une bonne gestion des deniers publics est synonyme du « Djihad ». Il est aussi revenu sur l’autre sous thème de la ziarra : « Rendre grâce à Dieu », pour rappeler que le devoir de chaque croyant, particulièrement les Sénégalais, est de rendre grâce au Seigneur. « L’année dernière bien de nos compatriotes ont cru que les élections seraient émaillées de violences. Nous rendons grâce à Allah, car cette échéance s’est déroulée malgré quelques cas de violences préélectorales notés à certains endroits », a-t-il dit, non sans rappeler que le Sénégal est un modèle de démocratie.
Pour sa part, le président de la République Macky Sall, s’exprimant en pulaar, s’est dit très honoré d’avoir assisté à la cérémonie d’ouverture de la ziarra. « Dans un passé récent, j’étais ici (Ndr : à l’occasion de la cérémonie officielle de la ziarra) pour représenter le président de la République et le gouvernement du Sénégal. Aujourd’hui, je suis là en tant président de la République. Je ne ferai que m’en réjouir. Et Macky Sall, dans la maison de Cheikh Oumar, ne relève que d’une évidence », a-t-il déclaré.
Le chef de l’Etat a sollicité des prières pour la paix, la cohésion sociale et la réussite de son gouvernement dans sa mission de satisfaire les préoccupations du peuple sénégalais. Aussi a-t-il vivement rendu hommage aux chefs religieux du pays et dont certains sont venus d’ailleurs, avant de remercier le Royaume chérifien qui, chaque année, apporte son soutien sans faille pour la réussite de l’événement.
Le serviteur de la communauté omarienne, Thierno Madani Tall, et l’ensemble des fidèles ont formulé des prières pour la réussite du président de la République et de son gouvernement, notamment pour la paix et la prospérité du pays. À la fin de la prière, le président de la République, accompagné de Thierno Macky Tall, s’est rendu au mausolée de Thierno Seydou Nourou Tall et de Thierno Mountaga Tall pour faire sa ziarra.
Un serviteur infatigable de l’Islam
Nanti d’une solide formation et d’une riche expérience, El hadji Saïdou Nourou Tall a su mettre sa vaste culture et sa compétence au service des hommes de son pays et de toute l’Afrique occidentale et centrale. Il fut un grand guide. Très jeune, El hadji Saïdou Nourou Tall entreprit ses études coraniques et théologiques qui le menèrent de Médina Khasso à Tivaouane, en passant par Boghé et Saint-Louis, toujours à la quête de plus de savoir, de plus de sagesse. C’est ainsi qu’il fut tour à tour disciple des grands maîtres de l’époque : Thierno Hamat Kane à Médina Khasso, Amadou Moctar Sakho de Boghé et El hadji Malick Sy de Tivaouane. Ses facultés intellectuelles ont fait qu’il est parvenu à assimiler, en peu de temps, le Saint Coran, avant de s’initier aux différentes sciences islamiques (théologie, jurisprudence, grammaire, exégèse, etc.). À l’enseignement ésotérique des grands maîtres, il ajoute de nombreuses sciences complémentaires, notamment la «Kimiya», science à laquelle il fut initié par Thierno Mouhamadou Olal à Kita.
N’étant pas un « Almoudo » ordinaire, Saïdou Nourou Tall ne se contente pas seulement d’apprendre et d’assimiler, il fut aussi un écrivain fécond, auteur de plusieurs ouvrages en langue arabe, qui le classent parmi nos meilleurs auteurs en langue arabe. Voyageur infatigable, doué d’une énergie exceptionnelle et fin diplomate au verbe persuasif, il a sillonné l’Afrique de 1927 à 1957, pour prêcher la concorde, l’amour du prochain et la tolérance et porter partout la bonne parole islamique.
Thierno Hamat Kane a tenu, au moment de leur séparation, à l’accompagner et a prié pour lui, afin que le Tout-Puissant exauce toutes ses prières. Son maître Thierno Moctar Sacko a attesté par écrit sa satisfaction et a prié pour que le Seigneur lui accorde longue vie et chance et pour qu’il soit écouté et entendu du monde entier. Tandis que El hadji Malick Sy de Tivaouane, au soir de sa vie, lui avait dit : « nos rapports sont ceux qui ont existé entre le Prophète (Psl) et Aboubacry (rta). Nous sommes comme les Prophètes Arona et Moussa (Ra). Je te fais mon successeur spirituel ». Grâce aux prières de ses grands maîtres, il trouva satisfaction dans toutes ses entreprises.
Un guide expérimenté
C’est ainsi que les gouverneurs généraux, les gouverneurs de territoires et les commandants de cercles se sont entendus avec lui et ont loué ses vertus et ses mérites entre 1920-1959. Ils reconnaissent unanimement sa contribution au maintien de la paix dans les Afriques occidentales françaises (Aof) et Afrique équatoriale française (Aef), son abnégation, sa disponibilité, son désintéressement et son incorruptibilité. Présent depuis la 1ère Guerre mondiale à tous les grands rendez-vous de l’histoire de l’Afrique noire sous domination française, il a apporté sa contribution efficace et positive à la solution de très nombreux problèmes politiques et conflits sociaux. Il a toujours été le messager de la Paix. Mieux, il a été sur le front pour prêcher la foi et encourager ses compatriotes. Conseiller écouté et ami personnel de plusieurs gouverneurs, commandants de cercles de l’ancienne Aof, ses interventions en faveur des opprimés et des droits des peuples ont plus d’une fois contribué à sauver des situations bien difficiles. C’est ainsi que Van Vollenhoven, Ballay Roume, Angoulevant jusqu’à Messmer, pour ne citer que ceux-là, ont tous loué ses services désintéressés.
D’ailleurs, il a souvent juré en ces termes : « si jamais ma vie durant, j’ai perçu une offrande quelconque, d’un tenant du pouvoir ou d’un infidèle, qu’il ne me soit pas donné de serrer la main du Prophète (Psl) demain ». Homme de courage, de vertu et de générosité, sa puissante personnalité a forcé l’amitié de plus d’un chef d’Etat. Les présidents français Vincent Auriol, Charles De Gaulle, Georges Pompidou et Valery Giscard d’Estaing comptent parmi ses meilleurs amis. Et à l’heure des bouleversements politiques qui ont secoué le Sénégal de 1958 à 1960, sa voix peut être comptée parmi celles qui nous évité des ruptures déchirantes et des affrontements sanglants. Il fut considéré comme un Père par maints chefs d’Etat, en raison de la part qu’il a prise dans leur carrière politique et l’appui constant qu’il leur a apporté sa vie durant. Son amitié avec le président Senghor est légendaire et exemplaire. Elle est toute de simplicité, d’estime réciproque, de fidélité. Elle est fondée sur leur profond amour du Sénégal et l’attention qu’ils ont porté à tous les problèmes du pays.
Le président Senghor lui a rendu hommage lors du baptême de la promotion qui porte son nom en ces termes : « À nous qui menions le combat de l’indépendance nationale, El hadji Saïdou Nourou Tall a inlassablement apporté son expérience des hommes et des choses, son expérience de patriote. Il nous a enseigné la sagesse au moment de la prise des grandes décisions, et le courage lorsque, parfois, dans le combat, l’heure sonnait de forcer le destin ». Symbole d’humilité, de modestie et d’ouverture, le saint homme force l’admiration et le respect, la crainte respectueuse et la confiance. Saïdou Nourou Tall. « Tel un sphinx, tu veilles avec compassion sur toute ta famille, petits et grands, riches ou pauvres, musulmans ou non et chacun a pour toi les sentiments d’un fils, d’un Almodou ». Le guide a été et restera un des plus grands parmi les grands hommes et nous garderons de lui le souvenir de celui qui triomphe là où d’autres ont échoué. Ses œuvres sont très connues, non seulement en Afrique, mais à travers le monde entier. C’est pourquoi, chacun de ces grands pays ont tenu à lui rendre hommage en l’élevant à sa plus grande distinction, à l’image de Commandeur de l’Encouragement de la République française, de Médaille d’argent du mérite de l’Union nationale des combattants, de Commandeur du Mérite saharien, de Grand officier de l’Etoile du Bénin, etc.
Souleymane Diam SY