Les députés qui refusent de voter le projet de Code de la presse ont "une lecture au premier degré" de son contenu, a estimé mercredi le journaliste Mame Less Camara, précisant que le terme "dépénalisation" ou "déprisonnalisation" ne figure nulle part dans le projet de texte.
‘’Les députés qui refusent de voter le Code de la presse, c’est peut-être en toute bonne foi. Mais ce sont des gens qui n’ont rien compris au Code de la presse. Ils ont une lecture au premier degré du contenu du Code. D’ailleurs, le terme dépénalisation ou déprisonnalisation ne figure pas dans le code’’, a-t-il dit.
Interrogé par des journalistes en marge d’un atelier organisé par le Conseil sénégalais des femmes (COSEF), Mame Less Camara a expliqué que "les députés considèrent que tous les citoyens sont égaux (devant la loi)". Selon lui, "il n’y a pas de raison que certains soient exempts de certaines dispositions du Code pénal’’.
‘’Il n’y a pas deux catégorises de citoyens. Le député, pourtant, il bénéficie de ce dont ne bénéficie aucun journaliste, à savoir l’immunité parlementaire. Nous ne demandons pas une immunité journalistique", a-t-il martelé.
Et d'ajouter : ‘’Nous fonctionnons à toute vitesse, on ne peut pas nous dresser des contraventions à chaque fois que nous trébuchons quelque part.’’
Pour lui, ''le fait est qu’il n’y a personne, comme les journalistes, qui soit obligé, par son métier, de donner l’information dans des conditions de rapidité telles que, parfois, il peut tomber dans des travers qui, normalement, font l’objet de condamnation, si l’on s’en tient aux dispositions du Code pénal et du Code de procédure pénale’’, a-t-il estimé.
D’après le formateur au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ’’il ne s’agit pas d’encourager une délinquance de journaliste’’.
‘’Mais il s’agit tout simplement de donner aux journalistes la possibilité de faire leur travail avec l’audace qu’il faut. D’ailleurs, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples encourage les dirigeants africains à être un peu plus tolérants’’, a indiqué Mame Less Camara.
‘’Quand vous êtes un homme ou une femme publique, vous êtes nécessairement la cible d'un certain nombre de regards dont celui des journalistes. Et il faut avoir le préjugé favorable à l’endroit des journalistes, plutôt que de les attendre au tournant (…) pour les envoyer au tribunal et très éventuellement en prison’’, a-t-il conseillé.
A l’endroit des députés qui invoquent la formation des journalistes, il a rappelé que le projet de Code de la presse fixe des conditions pour entrer dans la corporation, tout en prévoyant les moyens de veiller à leur travail.
''Il est beaucoup plus humiliant d’être condamné par d’autres journalistes que d’être condamné par un magistrat’’, a estimé Mame Less Camara qui a été récemment coopté parmi un groupe de doyens pour faire partie du Tribunal des pairs, mis en place par le Comité pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias au Sénégal (CORED).
APS
‘’Les députés qui refusent de voter le Code de la presse, c’est peut-être en toute bonne foi. Mais ce sont des gens qui n’ont rien compris au Code de la presse. Ils ont une lecture au premier degré du contenu du Code. D’ailleurs, le terme dépénalisation ou déprisonnalisation ne figure pas dans le code’’, a-t-il dit.
Interrogé par des journalistes en marge d’un atelier organisé par le Conseil sénégalais des femmes (COSEF), Mame Less Camara a expliqué que "les députés considèrent que tous les citoyens sont égaux (devant la loi)". Selon lui, "il n’y a pas de raison que certains soient exempts de certaines dispositions du Code pénal’’.
‘’Il n’y a pas deux catégorises de citoyens. Le député, pourtant, il bénéficie de ce dont ne bénéficie aucun journaliste, à savoir l’immunité parlementaire. Nous ne demandons pas une immunité journalistique", a-t-il martelé.
Et d'ajouter : ‘’Nous fonctionnons à toute vitesse, on ne peut pas nous dresser des contraventions à chaque fois que nous trébuchons quelque part.’’
Pour lui, ''le fait est qu’il n’y a personne, comme les journalistes, qui soit obligé, par son métier, de donner l’information dans des conditions de rapidité telles que, parfois, il peut tomber dans des travers qui, normalement, font l’objet de condamnation, si l’on s’en tient aux dispositions du Code pénal et du Code de procédure pénale’’, a-t-il estimé.
D’après le formateur au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ’’il ne s’agit pas d’encourager une délinquance de journaliste’’.
‘’Mais il s’agit tout simplement de donner aux journalistes la possibilité de faire leur travail avec l’audace qu’il faut. D’ailleurs, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples encourage les dirigeants africains à être un peu plus tolérants’’, a indiqué Mame Less Camara.
‘’Quand vous êtes un homme ou une femme publique, vous êtes nécessairement la cible d'un certain nombre de regards dont celui des journalistes. Et il faut avoir le préjugé favorable à l’endroit des journalistes, plutôt que de les attendre au tournant (…) pour les envoyer au tribunal et très éventuellement en prison’’, a-t-il conseillé.
A l’endroit des députés qui invoquent la formation des journalistes, il a rappelé que le projet de Code de la presse fixe des conditions pour entrer dans la corporation, tout en prévoyant les moyens de veiller à leur travail.
''Il est beaucoup plus humiliant d’être condamné par d’autres journalistes que d’être condamné par un magistrat’’, a estimé Mame Less Camara qui a été récemment coopté parmi un groupe de doyens pour faire partie du Tribunal des pairs, mis en place par le Comité pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias au Sénégal (CORED).
APS