La mesure vise à faire appliquer la règle de la « réciprocité » à l’ensemble des pays qui exigent des visas d’entrée dans leur territoire aux ressortissants sénégalais.
A Dakar, les Sénégalais ont en grande majorité et depuis le début approuvé la décision, au nom de la « souveraineté nationale », de la défense de la dignité et des intérêts du pays. Quant aux ressortissants étrangers présents sur place, dont une majorité d’Occidentaux habitués à entrer dans le pays sans aucune formalité, ils semblent désormais s’accommoder de la décision.
« Au début, on pensait que c'était une mauvaise chose, mais finalement, on comprend », lance le docteur Susan Hill, venue du New Jersey (Etats-Unis) en compagnie de son mari sénégalais et de leur fils.
Rencontrée au centre-ville de Dakar, cette famille entrée au Sénégal à Dakar le 23 juin 2013 (avant l'entrée en vigueur de la loi) approuve la décision.
Les dirigeants sénégalais « essayent de garder une certaine catégorie de personnes en dehors du pays, c'est une question de sécurité, et c'est normal », juge l’américaine.
Contrairement au discours officiel, qui met l’accent sur la réciprocité, elle pense que c’est plutôt l'argument sécuritaire qui a prévalu.
Mais en dehors des questions sécuritaires, cette nouvelle décision, a des implications financières et devrait permettre au gouvernement de générer des ressources.
La demande de visa est en vigueur depuis le 1er juillet 2013, et son coût est de 32.000 FCFA. Selon le site de la présidence sénégalaise cette somme n’est pas remboursable, même en cas de refus.
La mesure épargne, le Maroc et la Mauritanie ainsi que les pays de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao, 15 pays) à laquelle appartient le Sénégal où la libre circulation des personnes est appliquée.
Opposés à l’imposition du visa, les professionnels du tourisme, syndicats comme patronat, avaient fait plusieurs sorties médiatiques pour dénoncer la mesure qui selon eux ne ferait qu’ajouter à la morosité actuelle, caractérisée par une forte baisse de la fréquentation hôtelière.
Dans des chiffres fournis à la presse, ils avancent que ce visa, créerait une baisse de 35% des flux d’entrées dans le pays, ce qui cause un préjudice de plus de 104 milliards FCFA pour le Sénégal. Des chiffres difficiles à vérifier.
Après cette sortie, ils ont été accusés d’être à la solde des « tours operators » français et de vouloir « vendre » le pays pour des profits personnels.
« Si les gens sont prêts à payer des billets à plus de 500 euros, ils n'hésiteront pas à payer 50 euros de plus», estime, Marta Ludeña, une Espagnole qui habite dans le pays depuis plus de deux ans et pas convaincue de la thèse du visa qui détournerait les vrais touristes de la destination Sénégal.
En revanche, certains autres expatriés doutent de l’efficacité de l’organisation dans la procédure de délivrance des visas, faisant des témoignages sur le désordre qui règne dans les consulats ainsi que les informations contradictoires qui leur sont fournies.
« Rien n'était prêt au consulat du Sénégal en Espagne », témoigne Marta Ludena dont des amis sont venus d'Espagne depuis le 3 juillet, avec juste un récépissé à la place du visa. Par contre, une autre amie à elle « domiciliée au Sénégal a dû payer son visa, alors qu'elle avait un papier de résidence».
Un expatrié, commentant sur le site au-senegal.com , décrit aussi une mésaventure similaire.
Ce site, dédié au tourisme au Sénégal, avait d'ailleurs organisé dès le mois de mai 2013, une pétition contre les visas qui a récolté plus de 2.000 signatures.
Pour Pape Sadio Cissé, citoyen sénégalais, le gouvernement dans cette affaire a un allié de taille, la popularité de l’initiative.
« C'est une mesure logique, sans connotation de racisme », explique-t-il.
Ayant atteint 800 000 visiteurs en 2006, le nombre de touristes a baissé ces dernières année et se fixe aujourd’hui à moins de 500.000. Les touristes proviennent en grande partie de l’Union européenne dont une majorité de citoyens français.
Ouestaf
A Dakar, les Sénégalais ont en grande majorité et depuis le début approuvé la décision, au nom de la « souveraineté nationale », de la défense de la dignité et des intérêts du pays. Quant aux ressortissants étrangers présents sur place, dont une majorité d’Occidentaux habitués à entrer dans le pays sans aucune formalité, ils semblent désormais s’accommoder de la décision.
« Au début, on pensait que c'était une mauvaise chose, mais finalement, on comprend », lance le docteur Susan Hill, venue du New Jersey (Etats-Unis) en compagnie de son mari sénégalais et de leur fils.
Rencontrée au centre-ville de Dakar, cette famille entrée au Sénégal à Dakar le 23 juin 2013 (avant l'entrée en vigueur de la loi) approuve la décision.
Les dirigeants sénégalais « essayent de garder une certaine catégorie de personnes en dehors du pays, c'est une question de sécurité, et c'est normal », juge l’américaine.
Contrairement au discours officiel, qui met l’accent sur la réciprocité, elle pense que c’est plutôt l'argument sécuritaire qui a prévalu.
Mais en dehors des questions sécuritaires, cette nouvelle décision, a des implications financières et devrait permettre au gouvernement de générer des ressources.
La demande de visa est en vigueur depuis le 1er juillet 2013, et son coût est de 32.000 FCFA. Selon le site de la présidence sénégalaise cette somme n’est pas remboursable, même en cas de refus.
La mesure épargne, le Maroc et la Mauritanie ainsi que les pays de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao, 15 pays) à laquelle appartient le Sénégal où la libre circulation des personnes est appliquée.
Opposés à l’imposition du visa, les professionnels du tourisme, syndicats comme patronat, avaient fait plusieurs sorties médiatiques pour dénoncer la mesure qui selon eux ne ferait qu’ajouter à la morosité actuelle, caractérisée par une forte baisse de la fréquentation hôtelière.
Dans des chiffres fournis à la presse, ils avancent que ce visa, créerait une baisse de 35% des flux d’entrées dans le pays, ce qui cause un préjudice de plus de 104 milliards FCFA pour le Sénégal. Des chiffres difficiles à vérifier.
Après cette sortie, ils ont été accusés d’être à la solde des « tours operators » français et de vouloir « vendre » le pays pour des profits personnels.
« Si les gens sont prêts à payer des billets à plus de 500 euros, ils n'hésiteront pas à payer 50 euros de plus», estime, Marta Ludeña, une Espagnole qui habite dans le pays depuis plus de deux ans et pas convaincue de la thèse du visa qui détournerait les vrais touristes de la destination Sénégal.
En revanche, certains autres expatriés doutent de l’efficacité de l’organisation dans la procédure de délivrance des visas, faisant des témoignages sur le désordre qui règne dans les consulats ainsi que les informations contradictoires qui leur sont fournies.
« Rien n'était prêt au consulat du Sénégal en Espagne », témoigne Marta Ludena dont des amis sont venus d'Espagne depuis le 3 juillet, avec juste un récépissé à la place du visa. Par contre, une autre amie à elle « domiciliée au Sénégal a dû payer son visa, alors qu'elle avait un papier de résidence».
Un expatrié, commentant sur le site au-senegal.com , décrit aussi une mésaventure similaire.
Ce site, dédié au tourisme au Sénégal, avait d'ailleurs organisé dès le mois de mai 2013, une pétition contre les visas qui a récolté plus de 2.000 signatures.
Pour Pape Sadio Cissé, citoyen sénégalais, le gouvernement dans cette affaire a un allié de taille, la popularité de l’initiative.
« C'est une mesure logique, sans connotation de racisme », explique-t-il.
Ayant atteint 800 000 visiteurs en 2006, le nombre de touristes a baissé ces dernières année et se fixe aujourd’hui à moins de 500.000. Les touristes proviennent en grande partie de l’Union européenne dont une majorité de citoyens français.
Ouestaf