Invité à prendre part à la célébration du 52e anniversaire de l'indépendance de la Gambie, Ould Abdel Aziz, le président mauritanien, s'est senti vexé d'être reçu dans la simplicité au moment où, Macky Sall, son homologue du Sénégal avait droit à tous les honneurs. Sa réaction ne s'est pas fait attendre.
Jugeant cruciale sa participation au dénouement pacifique de la crise post-électorale gambienne, Ould Abdel Aziz aurait souhaité être reçu avec plus d’égards. De fait, grande a été sa surprise d’être accueilli à son atterrissage à Banjul par Madame Fatoumata Tambajang, la vice-présidente gambienne.
Sa déception fut d’autant plus grande que la veille de la cérémonie, son homologue du Sénégal, Macky Sall, avec qui ce n’est pas le grand amour, avait été reçu en héros par le président Adama Barrow et le peuple gambien.
De même le 18 février, jour des festivités, Adama Barrow n’eut d’yeux que pour Macky Sall, son invité d’honneur. A l'inverse, tout le monde a pu le constater, le président gambien a très peu échangé avec son hôte mauritanien. Or, la presse mauritanienne acquise à la cause d’Ould Abdel Aziz ne cesse de rappeler que c'est lui qui «a convaincu Yahya Jammeh de quitter le pouvoir sans effusion de sang». Le président mauritanien lui-même a affirmé sur France24 avoir "convaincu Yahya Jammeh en seulement 6h chrono de quitter le pouvoir".
Certes, le Président Ould Abdel Aziz a passé une nuit blanche à persuader Yahya Jammeh de quitter le pouvoir, mais, selon la presse du côté de Banjul, son implication relevait plus du désir de sauver un ami en difficulté que du souci de maintenir la paix et la stabilité en Gambie. C'est un secret de Polichinelle qu'il a toujours entretenu de bonnes relations avec Yahya Jammeh. Sentant ainsi le danger venir, il ne pouvait pas rester en retrait. Sa médiation est ainsi qualifiée, par la presse gambienne, «d’acte de sauvetage de son ami Jammeh».
Quoi qu'il en soit, tout le monde a l'impression que l'homme fort de Nouakchott a purement et simplement décidé de refaire avec Banjul la même chose qu'à Rabat. Le dernier ambassadeur mauritanien au Maroc a quitté son poste depuis cinq ans et il n'est toujours pas remplacé. Sauf qu'avec Banjul, jouer ce jeu risque d'être un peu plus compliqué. Il existe une très forte communauté mauritanienne installée en Gambie et qui s'active dans le commerce à tous les niveaux. Ne pas nommer un nouvel ambassadeur pourrait être mal vu par Banjul, ce qui n'arrangera pas les affaires des commerçants maures de la capitale et des autres villes du pays d'Adama Barrow.
CRIDEM.ORG
Jugeant cruciale sa participation au dénouement pacifique de la crise post-électorale gambienne, Ould Abdel Aziz aurait souhaité être reçu avec plus d’égards. De fait, grande a été sa surprise d’être accueilli à son atterrissage à Banjul par Madame Fatoumata Tambajang, la vice-présidente gambienne.
Sa déception fut d’autant plus grande que la veille de la cérémonie, son homologue du Sénégal, Macky Sall, avec qui ce n’est pas le grand amour, avait été reçu en héros par le président Adama Barrow et le peuple gambien.
De même le 18 février, jour des festivités, Adama Barrow n’eut d’yeux que pour Macky Sall, son invité d’honneur. A l'inverse, tout le monde a pu le constater, le président gambien a très peu échangé avec son hôte mauritanien. Or, la presse mauritanienne acquise à la cause d’Ould Abdel Aziz ne cesse de rappeler que c'est lui qui «a convaincu Yahya Jammeh de quitter le pouvoir sans effusion de sang». Le président mauritanien lui-même a affirmé sur France24 avoir "convaincu Yahya Jammeh en seulement 6h chrono de quitter le pouvoir".
Certes, le Président Ould Abdel Aziz a passé une nuit blanche à persuader Yahya Jammeh de quitter le pouvoir, mais, selon la presse du côté de Banjul, son implication relevait plus du désir de sauver un ami en difficulté que du souci de maintenir la paix et la stabilité en Gambie. C'est un secret de Polichinelle qu'il a toujours entretenu de bonnes relations avec Yahya Jammeh. Sentant ainsi le danger venir, il ne pouvait pas rester en retrait. Sa médiation est ainsi qualifiée, par la presse gambienne, «d’acte de sauvetage de son ami Jammeh».
Quoi qu'il en soit, tout le monde a l'impression que l'homme fort de Nouakchott a purement et simplement décidé de refaire avec Banjul la même chose qu'à Rabat. Le dernier ambassadeur mauritanien au Maroc a quitté son poste depuis cinq ans et il n'est toujours pas remplacé. Sauf qu'avec Banjul, jouer ce jeu risque d'être un peu plus compliqué. Il existe une très forte communauté mauritanienne installée en Gambie et qui s'active dans le commerce à tous les niveaux. Ne pas nommer un nouvel ambassadeur pourrait être mal vu par Banjul, ce qui n'arrangera pas les affaires des commerçants maures de la capitale et des autres villes du pays d'Adama Barrow.
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