Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Louange au Maître de l’univers.
Paix et Salut sur le Plus Noble des Envoyés, notre Maître Mouhammad, l’Intègre, sur sa famille et sur ses compagnons qui ont impétré la Satisfaction divine et acquis la Conjonction divine. Puissent la paix, la miséricorde et la bénédiction divines se déverser sur vous.
Aux membres de cette auguste assemblée, le Calife général de la Mouridiyyah, son éminence Cheikh Sidi Moukhtar MBACKE transmet ses salutations les plus cordiales. Ces salutations s’adressent d’abord à la délégation gouvernementale conduite par le ministre de l’intérieur, le général Pathé SECK représentant Son Excellence, le chef de l’Etat, Monsieur Macky SALL et son Excellence le Premier ministre, Monsieur Abdoul MBAYE. Le Calife est très heureux et honoré de votre présence et par la même occasion exprime sa reconnaissance et ses remerciements au Chef de l’Etat, pour l’exécution diligente des instructions qu’il a données aux agents de l’Etat et aux services compétents pour la bonne organisation du Magal. Par conséquent, le Calife général prie DIEU pour qu’Il assiste le Président de la République et son gouvernement afin qu’ils puissent répondre aux besoins de la population et atteindre leurs objectifs de développement.
Ces salutations et remerciements s’adressent également aux membres du corps diplomatique qui rehaussent de leur présence permanente à cette cérémonie officielle, raffermissant ainsi les excellentes relations qui existent entre notre pays et les leurs ainsi qu’aux différentes formations politiques, sociétés et entreprises privées qui ont œuvré pour la bonne tenue de ce Magal.
Le Calife adresse particulièrement ses salutations les plus chaleureuses ainsi que sa profonde gratitude aux éminents guides religieux et représentants d’associations islamiques nationales ou étrangères qui sont venus s’associer à nous dans cette célébration qui n’est rien d’autre qu’une action de grâces dédiée au Tout-Puissant à Qui nous nous devons de rendre grâce et de renouveler notre soumission totale. A ce titre, vous qui êtes nos hôtes et nous qui sommes les organisateurs partageons ces mêmes devoirs.
Le Calife général réitère sa volonté de renforcer les relations de fraternité musulmane qui le lie à vous et, à cet égard, il demande l’aide d’ALLAH, afin qu’ils puissent mettre en pratique ce verset :
“Et cramponnez-vous tous ensemble au câble d’ALLAH et ne soyez pas divisés.” [Coran, 3:103]
Le Calife général magnifie le travail de la presse pour sa bonne couverture du Magal et adresse ses remerciements les plus sincères aux Cheikhs et disciples mourides pour leurs efforts inlassables pour la réussite du Magal et reconnait leurs investissements personnels constantes pour maintenir haut l’oriflamme de la Mouridiyah.
Après avoir exprimé sa sincère gratitude à vous tous, le Calife tient à renouveler son discours d’usage en pareille circonstance. Celui-ci s’adresse à :
1. Ses confrères musulmans
2. Ses concitoyens
3. Ses condisciples mourides.
Aux premiers, il lance un appel solennel, notamment à tous les chefs religieux, pour les exhorter à continuer d’être unis et soudés afin d’être assez forts pour se constituer en bouclier de l’Islam contre les agressions provenant de ses ennemis qui visent à corrompre la Foi des musulmans au travers d’écrits et de paroles portant atteinte à notre illustre Prophète Mouhammad (PSL).
Cheikh Sidy Moukhtar exhorte tous les dignitaires religieux à s’investir davantage dans l’édification des écoles coraniques ‘’daaras’’ et dans l’enseignement des préceptes islamiques aux enfants afin que ceux-ci puissent être éduqués suivant les principes et les valeurs islamiques. En effet, toutes les crises morales et spirituelles auxquelles le monde est en proie procèdent de la relégation des enseignements de l’Islam au second plan : « la corruption est devenue manifeste sur terre et sur mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains » (Coran, S30, V41) ; « tout malheur qui vous atteint résulte de ce que vos mains ont accompli » (Coran 42, V30).
Aux seconds (à ses concitoyens), le Calife général des mourides lance un appel afin de cultiver davantage la paix et maintenir la stabilité du pays, d’éviter les polémiques, la zizanie entre eux et se livrer au travail et en faire un sacerdoce tout en évitant les gaspillages car le seul moyen de développer un pays réside dans l’ardeur au travail suivant les principes d’intégrité et de rectitude : « Et quiconque craint Allah, Il lui accordera une issue heureuse en toute chose et lui fourvoiera en dons et en moyens incommensurables » (Coran, S 65, V2-3)
Aux troisième groupe c’est-à-dire à ses condisciples mourides, Cheikh Sidy Moukhtar axe ses recommandations sur le triptyque suivant lequel Khadim Rassoul a fondé la Voie mouride à savoir : Science – Adoration – Travail. L’éducation par la science a pour but d’enseigner aux apprenants les préceptes et principes islamiques tout en leur inculquant les règles de bienséances comme l’a enseigné Cheikh Ahmadou Bamba : « Je vous enjoins d’aller à la quête de la Science tout étant courtois ; ensuite œuvrez pour le bien et détournez-vous des jeux et amusements », « la Science mène vers le Bonheur et l’ignorance est source de désagréments », « le manque de courtoisie éloigne de Dieu et la non observance des règles prescrites est cause d’une disgrâce certaine » ; « s’adonner aux jeux et divertissements illicites prive leurs auteurs de l’acquisition de plusieurs bienfaits, donc abstenez-vous ». « Ô vous les adolescents ! Ne vous préoccupez que de droiture, évertuez-vous à la recherche du savoir’’ Efforcez-vous d’assimiler et de réviser (vos leçons), et fuyez les assemblées qui entraînent la perdition ».
Par ailleurs, le Calife général exhorte tous les condisciples à se consacrer à l’adoration de DIEU, conformément à la pratique de la Sunnah du prophète Mouhammad ( PSL) ainsi que celle des guides éclairés tout en imitant leur comportement. Il invite les disciples mourides de s’abstenir de tout ce qui est répréhensible et de chercher l’avis des érudits en Islam en cas d’équivoque : « Demandez donc aux gens du rappel si vous ne savez pas » (S 16, V 43).
Le troisième point consiste à travailler d’une manière licite et légale afin que chacun puisse préserver son honneur, sa dignité et sa religion. Cela nous permet d’avoir une auto-suffisance, d’accomplir nos devoirs et nos responsabilités envers nos familles, notre religion et notre patrie.
Sur ce point important relatif à la dimension du travail, le Calife voudrait nous rappeler une anecdote remplie de sagesse qui pourra nous servir de viatique et de leçon dans notre vie quotidienne. Quand, en effet, en 1926, Cheikh Ahmadou Bamba décida de l’édification de la grande mosquée de Touba, l’administration coloniale de l’époque cherchait à contrecarrer le projet en lui imposant des conditions les plus draconiennes. Elle lui demandait, en autres, de fournir une somme d’argent qui puisse assurer le financement du projet avant de délivrer l’autorisation de construire. La société française qui devrait exécuter les travaux du projet, arguaient-elle, devait obtenir des garanties financières.
Lorsque le Cheikh eut été informé de ce stratagème, il appela les disciples et ordonna à ceux qui en eurent les moyens, jeunes et vieux, hommes et femmes, de donner chacun (e) une contribution symbolique de 140 Francs CFA destinées à l’édification de la Maison d’ALLAH. Une fois la collecte de fonds achevée, l’on estima le montant à 5 millions de Francs CFA. Lorsqu’il réunit les chefs religieux et disciples mourides pour les remercier pour leur engagement indéfectible pour cette entreprise, il dit ceci : « je voudrais vous adresser une recommandation dont chacun (e) de vous devra en être la courroie de transmission auprès de ceux et celles qui n’auront pas assisté à cette assemblée : toutes les fois que vous vous voulez entreprendre quelque chose telle la construction de cette mosquée, je vous conseille de compter sur vos propres moyens et mettre toute votre énergie pour arriver à sa réalisation ; si le projet est au-delà des moyens dont vous disposez, évertuez-vous à le faire aboutir en cherchant inlassablement mais licitement et décemment les moyens de sa réalisation. Et lorsque vous aurez atteint vos limites, attendez-vous à cette promesse divine : « ALLAH fera suivre la facilité à la difficulté » (Coran S65, V7). Et surtout gardez-vous de solliciter l’aide extérieure qui, même si elle résoudrait votre problème, engendrera la perte de votre dignité, entachera votre honneur et ternira votre religiosité. En effet, quiconque veut préserver son intégrité et garder sa Foi intacte, doit s’armer de trois choses importantes à savoir la liberté qui vous affranchira du joug et de l’emprise de qui que ce soit autre que DIEU, le TOUT-PUISSANT ; l’autonomie financière qui vous soustraie de la dépendance vis-à-vis des autres, et enfin, vivre dignement, ce qui vous confère une forte personnalité et vous évitera de tomber dans la bassesse ».
Le Calife général souligne que tous les successeurs de Khadimou Rassoul ont suivi cette voie et ont réussi à fonder et à défricher 493 villages dans le seul but d’adorer ALLAH, de travailler, d’éduquer et de former les jeunes et à mettre sur pied plus de 1000 centres d’enseignement et de formations communément appelés « daara tarbiyyah ». A ce sujet, un écrivain anglais de renommée internationale du nom de Donal Cruise Obrien, a démontré, dans un de ses livres, qu’en 1958, la production agricole des chefs religieux mourides constituait plus de 50% de la récolte nationale. Dans le même ordre d’idées, tous les grands penseurs, qui ont écrit sur l’éthique du travail chez les mourides ont convenu que les travailleurs mourides établis dans les villes ont la même ardeur au travail que les paysans mourides se trouvant dans les zones rurales.
Par conséquent, Cheikh Sidi Al Moukhtar convie tout le monde à persévérer dans cette voie. Il exhorte les dignitaires religieux à donner davantage d’importance à l’agriculture et les paysans, et de rénover les sites et localités qui ont été édifiés par leurs devanciers pour le culte et le travail. Le Calife général conseille les jeunes au chômage dans les villes de retourner vers les champs et de nous contenter de ce que nous avons et de n’attendre l’assistance de personne dans la réalisation de nos projets : ceci est la voie que Khadimou Rassoul nous a tracée et qu’il tenait à nous rappeler.
Le Calife général nous rappelle aussi que le seul rempart contre les caprices de Satan dans la voie du Mouridisme est de se conformer partout et en toutes circonstances aux injonctions (« ndigels » ).
Enfin, après avoir rendu grâce au Seigneur Qui nous a gratifié d’un bon hivernage cette année, le Calife nous rappelle l’obligation de s’acquitter de l’aumône légale ou ‘’zakât’’ pour ceux qui doivent la prélever et la distribuer aux ayants-droits.
Merci à tous pour votre attention
Que la paix soit sur vous.
Louange au Maître de l’univers.
Paix et Salut sur le Plus Noble des Envoyés, notre Maître Mouhammad, l’Intègre, sur sa famille et sur ses compagnons qui ont impétré la Satisfaction divine et acquis la Conjonction divine. Puissent la paix, la miséricorde et la bénédiction divines se déverser sur vous.
Aux membres de cette auguste assemblée, le Calife général de la Mouridiyyah, son éminence Cheikh Sidi Moukhtar MBACKE transmet ses salutations les plus cordiales. Ces salutations s’adressent d’abord à la délégation gouvernementale conduite par le ministre de l’intérieur, le général Pathé SECK représentant Son Excellence, le chef de l’Etat, Monsieur Macky SALL et son Excellence le Premier ministre, Monsieur Abdoul MBAYE. Le Calife est très heureux et honoré de votre présence et par la même occasion exprime sa reconnaissance et ses remerciements au Chef de l’Etat, pour l’exécution diligente des instructions qu’il a données aux agents de l’Etat et aux services compétents pour la bonne organisation du Magal. Par conséquent, le Calife général prie DIEU pour qu’Il assiste le Président de la République et son gouvernement afin qu’ils puissent répondre aux besoins de la population et atteindre leurs objectifs de développement.
Ces salutations et remerciements s’adressent également aux membres du corps diplomatique qui rehaussent de leur présence permanente à cette cérémonie officielle, raffermissant ainsi les excellentes relations qui existent entre notre pays et les leurs ainsi qu’aux différentes formations politiques, sociétés et entreprises privées qui ont œuvré pour la bonne tenue de ce Magal.
Le Calife adresse particulièrement ses salutations les plus chaleureuses ainsi que sa profonde gratitude aux éminents guides religieux et représentants d’associations islamiques nationales ou étrangères qui sont venus s’associer à nous dans cette célébration qui n’est rien d’autre qu’une action de grâces dédiée au Tout-Puissant à Qui nous nous devons de rendre grâce et de renouveler notre soumission totale. A ce titre, vous qui êtes nos hôtes et nous qui sommes les organisateurs partageons ces mêmes devoirs.
Le Calife général réitère sa volonté de renforcer les relations de fraternité musulmane qui le lie à vous et, à cet égard, il demande l’aide d’ALLAH, afin qu’ils puissent mettre en pratique ce verset :
“Et cramponnez-vous tous ensemble au câble d’ALLAH et ne soyez pas divisés.” [Coran, 3:103]
Le Calife général magnifie le travail de la presse pour sa bonne couverture du Magal et adresse ses remerciements les plus sincères aux Cheikhs et disciples mourides pour leurs efforts inlassables pour la réussite du Magal et reconnait leurs investissements personnels constantes pour maintenir haut l’oriflamme de la Mouridiyah.
Après avoir exprimé sa sincère gratitude à vous tous, le Calife tient à renouveler son discours d’usage en pareille circonstance. Celui-ci s’adresse à :
1. Ses confrères musulmans
2. Ses concitoyens
3. Ses condisciples mourides.
Aux premiers, il lance un appel solennel, notamment à tous les chefs religieux, pour les exhorter à continuer d’être unis et soudés afin d’être assez forts pour se constituer en bouclier de l’Islam contre les agressions provenant de ses ennemis qui visent à corrompre la Foi des musulmans au travers d’écrits et de paroles portant atteinte à notre illustre Prophète Mouhammad (PSL).
Cheikh Sidy Moukhtar exhorte tous les dignitaires religieux à s’investir davantage dans l’édification des écoles coraniques ‘’daaras’’ et dans l’enseignement des préceptes islamiques aux enfants afin que ceux-ci puissent être éduqués suivant les principes et les valeurs islamiques. En effet, toutes les crises morales et spirituelles auxquelles le monde est en proie procèdent de la relégation des enseignements de l’Islam au second plan : « la corruption est devenue manifeste sur terre et sur mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains » (Coran, S30, V41) ; « tout malheur qui vous atteint résulte de ce que vos mains ont accompli » (Coran 42, V30).
Aux seconds (à ses concitoyens), le Calife général des mourides lance un appel afin de cultiver davantage la paix et maintenir la stabilité du pays, d’éviter les polémiques, la zizanie entre eux et se livrer au travail et en faire un sacerdoce tout en évitant les gaspillages car le seul moyen de développer un pays réside dans l’ardeur au travail suivant les principes d’intégrité et de rectitude : « Et quiconque craint Allah, Il lui accordera une issue heureuse en toute chose et lui fourvoiera en dons et en moyens incommensurables » (Coran, S 65, V2-3)
Aux troisième groupe c’est-à-dire à ses condisciples mourides, Cheikh Sidy Moukhtar axe ses recommandations sur le triptyque suivant lequel Khadim Rassoul a fondé la Voie mouride à savoir : Science – Adoration – Travail. L’éducation par la science a pour but d’enseigner aux apprenants les préceptes et principes islamiques tout en leur inculquant les règles de bienséances comme l’a enseigné Cheikh Ahmadou Bamba : « Je vous enjoins d’aller à la quête de la Science tout étant courtois ; ensuite œuvrez pour le bien et détournez-vous des jeux et amusements », « la Science mène vers le Bonheur et l’ignorance est source de désagréments », « le manque de courtoisie éloigne de Dieu et la non observance des règles prescrites est cause d’une disgrâce certaine » ; « s’adonner aux jeux et divertissements illicites prive leurs auteurs de l’acquisition de plusieurs bienfaits, donc abstenez-vous ». « Ô vous les adolescents ! Ne vous préoccupez que de droiture, évertuez-vous à la recherche du savoir’’ Efforcez-vous d’assimiler et de réviser (vos leçons), et fuyez les assemblées qui entraînent la perdition ».
Par ailleurs, le Calife général exhorte tous les condisciples à se consacrer à l’adoration de DIEU, conformément à la pratique de la Sunnah du prophète Mouhammad ( PSL) ainsi que celle des guides éclairés tout en imitant leur comportement. Il invite les disciples mourides de s’abstenir de tout ce qui est répréhensible et de chercher l’avis des érudits en Islam en cas d’équivoque : « Demandez donc aux gens du rappel si vous ne savez pas » (S 16, V 43).
Le troisième point consiste à travailler d’une manière licite et légale afin que chacun puisse préserver son honneur, sa dignité et sa religion. Cela nous permet d’avoir une auto-suffisance, d’accomplir nos devoirs et nos responsabilités envers nos familles, notre religion et notre patrie.
Sur ce point important relatif à la dimension du travail, le Calife voudrait nous rappeler une anecdote remplie de sagesse qui pourra nous servir de viatique et de leçon dans notre vie quotidienne. Quand, en effet, en 1926, Cheikh Ahmadou Bamba décida de l’édification de la grande mosquée de Touba, l’administration coloniale de l’époque cherchait à contrecarrer le projet en lui imposant des conditions les plus draconiennes. Elle lui demandait, en autres, de fournir une somme d’argent qui puisse assurer le financement du projet avant de délivrer l’autorisation de construire. La société française qui devrait exécuter les travaux du projet, arguaient-elle, devait obtenir des garanties financières.
Lorsque le Cheikh eut été informé de ce stratagème, il appela les disciples et ordonna à ceux qui en eurent les moyens, jeunes et vieux, hommes et femmes, de donner chacun (e) une contribution symbolique de 140 Francs CFA destinées à l’édification de la Maison d’ALLAH. Une fois la collecte de fonds achevée, l’on estima le montant à 5 millions de Francs CFA. Lorsqu’il réunit les chefs religieux et disciples mourides pour les remercier pour leur engagement indéfectible pour cette entreprise, il dit ceci : « je voudrais vous adresser une recommandation dont chacun (e) de vous devra en être la courroie de transmission auprès de ceux et celles qui n’auront pas assisté à cette assemblée : toutes les fois que vous vous voulez entreprendre quelque chose telle la construction de cette mosquée, je vous conseille de compter sur vos propres moyens et mettre toute votre énergie pour arriver à sa réalisation ; si le projet est au-delà des moyens dont vous disposez, évertuez-vous à le faire aboutir en cherchant inlassablement mais licitement et décemment les moyens de sa réalisation. Et lorsque vous aurez atteint vos limites, attendez-vous à cette promesse divine : « ALLAH fera suivre la facilité à la difficulté » (Coran S65, V7). Et surtout gardez-vous de solliciter l’aide extérieure qui, même si elle résoudrait votre problème, engendrera la perte de votre dignité, entachera votre honneur et ternira votre religiosité. En effet, quiconque veut préserver son intégrité et garder sa Foi intacte, doit s’armer de trois choses importantes à savoir la liberté qui vous affranchira du joug et de l’emprise de qui que ce soit autre que DIEU, le TOUT-PUISSANT ; l’autonomie financière qui vous soustraie de la dépendance vis-à-vis des autres, et enfin, vivre dignement, ce qui vous confère une forte personnalité et vous évitera de tomber dans la bassesse ».
Le Calife général souligne que tous les successeurs de Khadimou Rassoul ont suivi cette voie et ont réussi à fonder et à défricher 493 villages dans le seul but d’adorer ALLAH, de travailler, d’éduquer et de former les jeunes et à mettre sur pied plus de 1000 centres d’enseignement et de formations communément appelés « daara tarbiyyah ». A ce sujet, un écrivain anglais de renommée internationale du nom de Donal Cruise Obrien, a démontré, dans un de ses livres, qu’en 1958, la production agricole des chefs religieux mourides constituait plus de 50% de la récolte nationale. Dans le même ordre d’idées, tous les grands penseurs, qui ont écrit sur l’éthique du travail chez les mourides ont convenu que les travailleurs mourides établis dans les villes ont la même ardeur au travail que les paysans mourides se trouvant dans les zones rurales.
Par conséquent, Cheikh Sidi Al Moukhtar convie tout le monde à persévérer dans cette voie. Il exhorte les dignitaires religieux à donner davantage d’importance à l’agriculture et les paysans, et de rénover les sites et localités qui ont été édifiés par leurs devanciers pour le culte et le travail. Le Calife général conseille les jeunes au chômage dans les villes de retourner vers les champs et de nous contenter de ce que nous avons et de n’attendre l’assistance de personne dans la réalisation de nos projets : ceci est la voie que Khadimou Rassoul nous a tracée et qu’il tenait à nous rappeler.
Le Calife général nous rappelle aussi que le seul rempart contre les caprices de Satan dans la voie du Mouridisme est de se conformer partout et en toutes circonstances aux injonctions (« ndigels » ).
Enfin, après avoir rendu grâce au Seigneur Qui nous a gratifié d’un bon hivernage cette année, le Calife nous rappelle l’obligation de s’acquitter de l’aumône légale ou ‘’zakât’’ pour ceux qui doivent la prélever et la distribuer aux ayants-droits.
Merci à tous pour votre attention
Que la paix soit sur vous.