Ainsi, le directeur du développement des activités de gaz en amont de British petroleum (Bp), Andres Guevara, a indiqué que le gaz du projet Tortue Flng qui sera produit dès 2021, pourrait être vendu sur les marchés de l’Europe, d’Amérique latine ou d’Asie.
Andres Guevara a fait cette déclaration dans une interview accordée au site d’information spécialisée Natural gas world, repris par l’agence Ecofin. Andres Guevara a présumé « que les potentiels acheteurs vont penser à l'Europe pour sa proximité.
Mais l'emplacement de Tortue offre également des options pour un marché sud-américain, en pleine croissance où nous voyons en particulier le Brésil devenir un importateur de Gaz naturel liquéfié (Gnl) (…). Aussi, l'emplacement de Tortue nous permet-il d'être compétitif en Asie».
Pour rappel, la société de transport de gaz naturel liquéfié, Golar, été choisie le 19 avril dernier pour fournir le navire flottant de liquéfaction. Elle a annoncé que ce projet, qui devrait entrer en service en 2021, devrait permettre de produire, dans une première phase, entre 2,3 et 2,5 Mtpa de gaz naturel liquéfié.
Comme pour le projet Cameroon Flng, Golar pourrait opérer une conversion de l’un de ses méthaniers en unité flottante de liquéfaction, dans les chantiers navals de Keppel à Singapour. Les revenus tirés de l’exploitation du gaz transfrontalier seront partagés équitablement entre les gouvernements sénégalais et mauritanien.
Il faut souligner que cette activité fait suite à la signature d’un cadre de coopération entre les deux pays pour le développement et l’exploitation commune du gisement en partage.
Les deux pays se sont accordés sur les conditions et les modalités efficientes inhérentes au développement et l’exploitation du champ Grand Tortue-Ahmeyim comme une unité unique. A travers cet accord, le Sénégal et la Mauritanie ont ainsi défini et fixé les conditions et les modalités selon lesquelles les coûts y afférents ainsi que la production et les produits qui en découlent doivent être répartis équitablement à 50/50 des revenus.
Le protocole d'entente permet à Kosmos et son partenaire British petroleum, devenu opérateur et aux deux gouvernements de travailler ensemble au développement précoce du domaine, maximisant ainsi la valeur pour toutes les parties prenantes.
Cet accord inter-Etat constitue le démarrage du projet après les travaux d’exploration et d’évaluation des réserves. Les deux pays et les compagnies pétrolières vont s’engager dans les travaux et les études pour exploiter le champ gazier dans les meilleures conditions.
Après la signature de cet accord, d’autres négociations devraient porter sur la fiscalité appliquée aux sociétés de service, entre autres.
LE SOLEIL