Larry Mitchell a organisé une campagne de financement en ligne pour récolter la somme nécéssaire qui lui permettra de "retourner en Afrique". Et c'est à des investisseurs bien particuliers qu'il s'adresse puisque le jeune homme appelle les racistes de tous bords à lui donner de l'argent.
"Après un combat de Floyd Mayweather ou après une victoire de Serena Williams, tu vas sur le Net et tu vois des gens publier des messages du type 'rentrez en afrique'", raconte Larry Mitchell. "Et plutôt que de rester en ligne à débattre avec eux, j'ai pensé à une manière plus fine de réagir".
Ces derniers temps, il affirme s'être plongé dans l'étude du mouvement Back to Africa – ou "Retour en Afrique" – apparu aux États-Unis dès le XVIIIe siècle. Pour ses théoriciens comme Thomas Jefferson, renvoyer les noirs en Afrique était le meilleur moyen de réduire à zéro la population non-blanche des États-Unis. Mais le mouvement a plus tard été dévoyé par des partisans du panafricanisme pour lesquels le retour en Afrique des Afro-américains était considéré comme la solution qui leur permettrait d'échapper à l'oppression subie en Amérique.
Larry Mitchell ne pensait pas que son initiative ferait autant parler. D'autant plus qu'il s'agissait à l'origine d'un canular. Alors qu'il était dans la journée sollicité par de nombreux médias, il a commencé à envisager sérieusement, avec l'argent récolté, de se rendre en Afrique. Là où il n'a jamais mis un pied. Et c'est vers le Ghana et la Sierra Leone que son coeur penche pour l'heure comme il l'explique à Mashable FR : "Le père de mon meilleur ami vit en Sierra Leone, et j'ai également vu un article qui expliquait que les Afro-américains étaient nombreux à s'installer au Ghana".
Sur les réseaux sociaux, la campagne de financement fait des émules. Nombreux sont les internautes qui vantent le "génie" du jeune homme.
http://mashable.france24.com
"Faire de votre rêve et du mien une réalité""Si vous voulez que je retourne en Afrique, je serais heureux de le faire... Vous pouvez m'aider à faire de votre rêve et du mien une réalité... J'accepterais tous les dons du KKK, des skinheads ou de toute personne partageant des opinions semblables", peut-on lire dans la description du projet posté sur le site Gofundme, comme l'indique la RTBF.
Contre les racistes du Net
Le jeune homme, cuisinier dans l'état de l'Indiana – un des bastions du Ku Klux Klan – raconte au Washington Post avoir surtout été victime de racisme sur les réseaux sociaux où les remarques xénophobes, faites souvent sous couvert d'anonymat, s'avèrent particulièrement virulentes."Après un combat de Floyd Mayweather ou après une victoire de Serena Williams, tu vas sur le Net et tu vois des gens publier des messages du type 'rentrez en afrique'", raconte Larry Mitchell. "Et plutôt que de rester en ligne à débattre avec eux, j'ai pensé à une manière plus fine de réagir".
"Ne pars pas pour toujours"Son initiative, qui fait grand bruit aux États-Unis, a déjà rassemblé 1 417 dollars en onze jours. Mais plus que les dons, ce sont les commentaires qui se multiplient sur le site. "Le Libéria t'attend", affirme un certain Abe Lincoln. "Tu devrais déménager dans l'État de Washington, il y a moins de racistes et on serait ravis de t'avoir avec nous", lui conseille Will Morton. "Ne pars pas pour toujours mais voyage, explore. Je suis blanche et je suis navrée de voir comment les Afro-américains sont traités aux États-Unis...", lui confie Lisa Kenion.
"Mettez votre argent là où votre haine réside"
Larry Mitchell qui a également lancé le hashtag #PutYourMoneyWereYourHateIs, assure avoir suivi avec attention dès son plus jeune âge, sous l'impulsion de ses proches, l'histoire des Afro-américains. "On étudiait l'histoire mais mes oncles voulaient être sûrs que je connaisse la nôtre."Ces derniers temps, il affirme s'être plongé dans l'étude du mouvement Back to Africa – ou "Retour en Afrique" – apparu aux États-Unis dès le XVIIIe siècle. Pour ses théoriciens comme Thomas Jefferson, renvoyer les noirs en Afrique était le meilleur moyen de réduire à zéro la population non-blanche des États-Unis. Mais le mouvement a plus tard été dévoyé par des partisans du panafricanisme pour lesquels le retour en Afrique des Afro-américains était considéré comme la solution qui leur permettrait d'échapper à l'oppression subie en Amérique.
Larry Mitchell ne pensait pas que son initiative ferait autant parler. D'autant plus qu'il s'agissait à l'origine d'un canular. Alors qu'il était dans la journée sollicité par de nombreux médias, il a commencé à envisager sérieusement, avec l'argent récolté, de se rendre en Afrique. Là où il n'a jamais mis un pied. Et c'est vers le Ghana et la Sierra Leone que son coeur penche pour l'heure comme il l'explique à Mashable FR : "Le père de mon meilleur ami vit en Sierra Leone, et j'ai également vu un article qui expliquait que les Afro-américains étaient nombreux à s'installer au Ghana".
Sur les réseaux sociaux, la campagne de financement fait des émules. Nombreux sont les internautes qui vantent le "génie" du jeune homme.
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