Les acteurs de la filière rizicole et les éleveurs de la région du nord du Sénégal ont exposé, hier, leurs doléances au président de la République. Macky Sall a visité plusieurs localités de cette partie du Sénégal, au deuxième jour de sa tournée économique dans la vallée du fleuve. Diama, une localité située à une vingtaine de kilomètres de Saint-Louis a accueilli le chef de l’Etat qui a visité le barrage réalisé par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs). Les responsables de l’Omvs ont saisi l’occasion pour présenter au président les résultats de l’organisation dans la partie sénégalaise du fleuve pour la gestion intégrée des eaux et du développement des usages multiples du bassin du fleuve Sénégal (Pagire). Selon l’Omvs, entre 2007 et 2013, ce projet a permis d’investir 17 milliards de FCfa aux profit des populations notamment dans les départements de Matam, de Dagana et de Saint-Louis. Mbakhana, une localité distante de la route nationale n° 2 d’une dizaine de kilomètres a été la seconde étape de la visite du président Sall. Cette zone abrite un Centre d’impulsion et de modernisation de l’élevage (Cimel).
Des bovins importés de la France et d’autres pays y sont élevés dans le but d’améliorer la production de lait et de viande au Sénégal. Les techniciens ont déploré, devant le chef de l’Etat, les difficultés liées à l’accès au fourrage. Ils ont demandé que des efforts soient faits pour encourager la culture fourragère au Sénégal. A Ndiol, un village situé sur la route qui relie Saint-Louis et Rosse Béthio, les techniciens de l’Isra ont accueilli la délégation gouvernementale. Ils ont présenté les réalisations dans le domaine de la production de semences certifiées.
Le ministre Papa Abdoulaye Seck a affirmé, devant le chef de l’Etat, que le Sénégal a atteint des records dans la production de semences certifiées surtout dans la filière arachide. La délégation gouvernementale a affronté la poussière et une route en latérite pour rejoindre, Boundoum, une zone de riziculture.
Le président Sall a visité les axes hydrauliques, une rizerie et des périmètres irrigués sur 3.200 hectares et des magasins de stockage.
Arrivé à Richard-Toll à 16 heures, le président de la République qui a eu droit à un accueil populaire s’est rendu au centre de traitement des semences de riz. Il a aussi visité le Lac de Guiers par le pont de Richard Toll. Le président Sall a terminé sa visite par la cuvette de Ngalenka où 440 hectares sont aménagés grâce à la coopération entre les Etats-Unis et le Sénégal par le biais du Mca.
Des ouvrages au service de l’agriculture et de la pêche
La fourniture d’équipements électriques, les ouvrages hydro-agricoles et les infrastructures pour le développement de la pêche fluviale occupent une place de choix dans les ouvrages réalisés par l’Omvs dans la vallée du fleuve.
Dans le volet hydro-agricole du Programme de gestion intégrée des ressources en eau et de développement des usages multiples dans le bassin du fleuve Sénégal (Pgire), les membres du staff de la Soged ont cité la réhabilitation des 700 ha d’Orkadiéré et de Hamadi Ounaré (Matam), la fourniture et l’installation de divers équipements électriques et électromécaniques pour les stations de pompages de ces périmètres irrigués et l’ouvrage de Dioulol. La construction de l’ouvrage (seuil et station de pompage) de Dioulol, des ouvrages de décrue de Yédia et de Nabadji Civol (Matam) permettant l’irrigation de plus de 2000 ha. La réalisation des travaux de génie civil des ouvrages et de terrassement sur le Gorom aval (8 km) et du canal de Krankaye (9 km), a permis de renforcer le Lampsar et de garantir la faisabilité de 2500 ha d’irrigation, les possibilités de développement des terres irrigables existantes dans la zone à hauteur de 4000 ha de riziculture ou 6000 ha de polyculture. L’acquisition de matériel d’hydrométrie, la réfection du laboratoire des sols de Ross Béthio (Saed), la réhabilitation et l’équipement du laboratoire de pédologie (Saed), figurent en bonne place dans les réalisations du Pgire.
Dans le domaine de la pêche traditionnelle, les capacités techniques de 705 acteurs ont été renforcées, dont 523 pêcheurs, 92 mareyeurs et 90 transformatrices. Cinq conseils de pêche ont été formés et mis en place à Matam, Diorbivol, Diamel, Dolol et Waoundé. D’importants lots de matériels et d’équipements de pêche ont été mis en place à Matam. Il s’agit de 85 pirogues, 10 moteurs hors-bords, 260 nappes de filets, 1350 paquets d’hameçons, 600 gilets de sauvetage, 3900 flotteurs, 45 caisses isothermes, cinq kiosques à poisson, 70 fours de fumage. Le Pgire a construit deux berges (petits débarcadères) modernes à Diamel et à Waoundé, trois aires de transformation de produits halieutiques à Sadel, Odobéré et à Ourossogui, un ouvrage de régulation des eaux de crue à Tiguéré Yéné. Parlant de la lutte contre les maladies hydriques au Sénégal, le chef du service régional de l’assainissement, Abdoulaye Senghor, a rappelé que l’Omvs, à travers le Pgire, a distribué des milliers de moustiquaires imprégnées dans la vallée (dans les régions de Matam, Tambacounda et Saint-Louis), a enregistré des résultats encourageants dans la lutte contre les bilharzioses en distribuant aux populations de la vallée d’importants lots de comprimés.
FLEUVE SENEGAL : Seul le quart des ressources en eau est exploité
Les différents usagers des eaux de la vallée du fleuve Sénégal sous-exploitent la ressource. Ils se contentent de 5 milliards de m3 alors qu’il existe un réservoir de 20 milliards de m3 d’eau grâce aux ouvrages hydrauliques mis en place par l’Omvs.
Au cours d’un atelier de mise en place d’un cadre de concertation des usagers des ressources en eau du fleuve Sénégal, organisé à l’hydrobase à l’occasion de la visite du chef de l’Etat, le directeur général de la Société de gestion et d’exploitation du barrage de Diama (Soged), Tamsir Ndiaye, a déploré, avec véhémence, la faible exploitation des eaux du bassin du fleuve Sénégal. Cet atelier a réuni les principaux responsables des cellules nationales ainsi que les différents usagers de l'eau du fleuve, dont les dirigeants des différentes filières agricoles. Entre Bakel et Diama, a-t-il précisé, il y a un réservoir de 20 milliards de m3 d’eau, dont cinq milliards sont exploités par les différents usagers de la vallée. « Les populations des pays membres de l’Omvs doivent savoir que ces barrages leur appartiennent et qu’ils ont le droit d’exploiter rationnellement les ressources en eau créées par la mise en place de ces ouvrages hydrauliques importants ». Pour Tamsir Ndiaye, la mise en place de ce cadre de concertation répond à une volonté de l’Omvs, notamment de la Soged, de gérer les ressources en eau du bassin du fleuve Sénégal de manière participative et d’impliquer de manière effective les usagers et les partenaires dans l’exploitation et la maintenance des infrastructures structurantes de l’organisation. Elle répond également à un besoin urgent d’amélioration de la communication entre la Soged et les usagers d’une part, mais aussi entre les usagers eux-mêmes, d’autre part pour créer une meilleure synergie. La finalité de la mise en place de ce cadre de concertation, a-t-il poursuivi, est de permettre à la Soged, à travers des échanges d’informations, de mieux répondre aux besoins des usagers à travers une prise en compte de leurs observations et suggestions. Un cadre de concertation qui pourrait constituer, selon M. Ndiaye, une force de proposition vis-à-vis des décideurs en valorisant au mieux la qualité de l’expertise de ses membres. C’est une structure qui concerne les représentants de toutes les catégories d’usages (agriculture irriguée vivrière, agro-industrie, approvisionnement en eau potable, exploitation minière, navigation, zones humides, notamment les parcs du Djoudj et du Diawling, les lacs et mares, etc.).
D’importants investissements de l’Omvs au profit des populations
En 42 ans d’existence, l’Omvs a déroulé différents projets visant à une meilleure gestion des eaux du fleuve et à offrir des opportunités économiques aux populations riveraines.
Les experts de la Société de gestion et d’exploitation du barrage de Diama (Soged) ont rappelé que l’Omvs est au service de la vallée depuis 42 ans. En permettant la disponibilité pérenne de l’eau grâce à ses ouvrages, l’Omvs est sans doute le premier acteur du développement dans la vallée du fleuve Sénégal. A travers ses grands projets que sont le Programme de gestion intégrée des ressources en eau et de développement des usages multiples dans le bassin du fleuve Sénégal (Pgire) et le projet Gestion de l’environnement du bassin du fleuve Sénégal (Gef), elle a permis de booster les opportunités économiques locales. Et dans cette tournée économique du chef de l’Etat, ont-ils précisé, il est prévu deux étapes particulièrement importantes pour l’Omvs, il s’agit notamment de la visite du barrage de Diama prévue le 27 octobre 2014, l’inauguration, le 29 octobre 2014, du poste haute tension de Bakel, réalisé par la Société de gestion et d’exploitation de l’énergie de Manantali (Soged).
A en croire le chef du service régional de l’hydraulique, Adama Ndianor, c’est un honneur fait à l’Omvs, acteur stratégique du développement économique et social dans le bassin du fleuve Sénégal, et une occasion de présenter les résultats de son intervention dans la partie sénégalaise du bassin, dans le cadre du Projet de Gestion intégré des ressources en eau (Pgire). Entre 2007 et 2013, a-t-il rappelé, le Pgire a permis d’investir plus de 33 millions de dollars (environ 17,1 milliards de FCfa) au profit des populations locales, notamment dans les départements de Matam, Dagana et Saint-Louis. Développement d’activités génératrices de revenus, lutte contre les maladies d’origine hydrique, réalisations d’infrastructures pour favoriser le développement hydro-agricole, appui à la modernisation de la pêche, etc., sont autant d’initiatives multisectorielles mises en œuvre dans ce projet et qui ont eu un impact concret dans la vie de milliers de familles. Dans la seconde phase du Pgire, plus de 33 milliards de FCfa seront consacrés, dans les sept prochaines années, à la consolidation et à l’élargissement de ces résultats.
Le projet Gef/Bassin du fleuve Sénégal, a-t-il poursuivi, a surtout permis de prendre en charge, à travers deux programmes financés par les Pays-Bas entre 2006 et 2012, les problématiques environnementales urgentes dans la vallée et le delta du fleuve. Le projet a mobilisé d’importantes ressources au Sénégal. Ce qui a permis de nettoyer environ 13 000 m d’axes hydrauliques en rive gauche du fleuve avec à la clé la mise en valeur d’environ 15 000 ha de terres irriguées. Pour améliorer les conditions de vie des populations grâce à une gestion adéquate et collective, le Gef a appuyé en équipements et matériels les associations créées pour l’entretien des axes hydrauliques et berges restaurés. De même l’intervention du GEF a permis l’amélioration de l’hygiène et de la santé des populations ainsi que la sauvegarde de la faune aquatique. Créée en mars 1972, l’Omvs est un organisme inter-Etats regroupant le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée et le Mali. Sa vocation est de favoriser un développement intégré du bassin du fleuve Sénégal fondé sur la maîtrise et l’exploitation rationnelle des ressources.
LE SOLEIL
Des bovins importés de la France et d’autres pays y sont élevés dans le but d’améliorer la production de lait et de viande au Sénégal. Les techniciens ont déploré, devant le chef de l’Etat, les difficultés liées à l’accès au fourrage. Ils ont demandé que des efforts soient faits pour encourager la culture fourragère au Sénégal. A Ndiol, un village situé sur la route qui relie Saint-Louis et Rosse Béthio, les techniciens de l’Isra ont accueilli la délégation gouvernementale. Ils ont présenté les réalisations dans le domaine de la production de semences certifiées.
Le ministre Papa Abdoulaye Seck a affirmé, devant le chef de l’Etat, que le Sénégal a atteint des records dans la production de semences certifiées surtout dans la filière arachide. La délégation gouvernementale a affronté la poussière et une route en latérite pour rejoindre, Boundoum, une zone de riziculture.
Le président Sall a visité les axes hydrauliques, une rizerie et des périmètres irrigués sur 3.200 hectares et des magasins de stockage.
Arrivé à Richard-Toll à 16 heures, le président de la République qui a eu droit à un accueil populaire s’est rendu au centre de traitement des semences de riz. Il a aussi visité le Lac de Guiers par le pont de Richard Toll. Le président Sall a terminé sa visite par la cuvette de Ngalenka où 440 hectares sont aménagés grâce à la coopération entre les Etats-Unis et le Sénégal par le biais du Mca.
Des ouvrages au service de l’agriculture et de la pêche
La fourniture d’équipements électriques, les ouvrages hydro-agricoles et les infrastructures pour le développement de la pêche fluviale occupent une place de choix dans les ouvrages réalisés par l’Omvs dans la vallée du fleuve.
Dans le volet hydro-agricole du Programme de gestion intégrée des ressources en eau et de développement des usages multiples dans le bassin du fleuve Sénégal (Pgire), les membres du staff de la Soged ont cité la réhabilitation des 700 ha d’Orkadiéré et de Hamadi Ounaré (Matam), la fourniture et l’installation de divers équipements électriques et électromécaniques pour les stations de pompages de ces périmètres irrigués et l’ouvrage de Dioulol. La construction de l’ouvrage (seuil et station de pompage) de Dioulol, des ouvrages de décrue de Yédia et de Nabadji Civol (Matam) permettant l’irrigation de plus de 2000 ha. La réalisation des travaux de génie civil des ouvrages et de terrassement sur le Gorom aval (8 km) et du canal de Krankaye (9 km), a permis de renforcer le Lampsar et de garantir la faisabilité de 2500 ha d’irrigation, les possibilités de développement des terres irrigables existantes dans la zone à hauteur de 4000 ha de riziculture ou 6000 ha de polyculture. L’acquisition de matériel d’hydrométrie, la réfection du laboratoire des sols de Ross Béthio (Saed), la réhabilitation et l’équipement du laboratoire de pédologie (Saed), figurent en bonne place dans les réalisations du Pgire.
Dans le domaine de la pêche traditionnelle, les capacités techniques de 705 acteurs ont été renforcées, dont 523 pêcheurs, 92 mareyeurs et 90 transformatrices. Cinq conseils de pêche ont été formés et mis en place à Matam, Diorbivol, Diamel, Dolol et Waoundé. D’importants lots de matériels et d’équipements de pêche ont été mis en place à Matam. Il s’agit de 85 pirogues, 10 moteurs hors-bords, 260 nappes de filets, 1350 paquets d’hameçons, 600 gilets de sauvetage, 3900 flotteurs, 45 caisses isothermes, cinq kiosques à poisson, 70 fours de fumage. Le Pgire a construit deux berges (petits débarcadères) modernes à Diamel et à Waoundé, trois aires de transformation de produits halieutiques à Sadel, Odobéré et à Ourossogui, un ouvrage de régulation des eaux de crue à Tiguéré Yéné. Parlant de la lutte contre les maladies hydriques au Sénégal, le chef du service régional de l’assainissement, Abdoulaye Senghor, a rappelé que l’Omvs, à travers le Pgire, a distribué des milliers de moustiquaires imprégnées dans la vallée (dans les régions de Matam, Tambacounda et Saint-Louis), a enregistré des résultats encourageants dans la lutte contre les bilharzioses en distribuant aux populations de la vallée d’importants lots de comprimés.
FLEUVE SENEGAL : Seul le quart des ressources en eau est exploité
Les différents usagers des eaux de la vallée du fleuve Sénégal sous-exploitent la ressource. Ils se contentent de 5 milliards de m3 alors qu’il existe un réservoir de 20 milliards de m3 d’eau grâce aux ouvrages hydrauliques mis en place par l’Omvs.
Au cours d’un atelier de mise en place d’un cadre de concertation des usagers des ressources en eau du fleuve Sénégal, organisé à l’hydrobase à l’occasion de la visite du chef de l’Etat, le directeur général de la Société de gestion et d’exploitation du barrage de Diama (Soged), Tamsir Ndiaye, a déploré, avec véhémence, la faible exploitation des eaux du bassin du fleuve Sénégal. Cet atelier a réuni les principaux responsables des cellules nationales ainsi que les différents usagers de l'eau du fleuve, dont les dirigeants des différentes filières agricoles. Entre Bakel et Diama, a-t-il précisé, il y a un réservoir de 20 milliards de m3 d’eau, dont cinq milliards sont exploités par les différents usagers de la vallée. « Les populations des pays membres de l’Omvs doivent savoir que ces barrages leur appartiennent et qu’ils ont le droit d’exploiter rationnellement les ressources en eau créées par la mise en place de ces ouvrages hydrauliques importants ». Pour Tamsir Ndiaye, la mise en place de ce cadre de concertation répond à une volonté de l’Omvs, notamment de la Soged, de gérer les ressources en eau du bassin du fleuve Sénégal de manière participative et d’impliquer de manière effective les usagers et les partenaires dans l’exploitation et la maintenance des infrastructures structurantes de l’organisation. Elle répond également à un besoin urgent d’amélioration de la communication entre la Soged et les usagers d’une part, mais aussi entre les usagers eux-mêmes, d’autre part pour créer une meilleure synergie. La finalité de la mise en place de ce cadre de concertation, a-t-il poursuivi, est de permettre à la Soged, à travers des échanges d’informations, de mieux répondre aux besoins des usagers à travers une prise en compte de leurs observations et suggestions. Un cadre de concertation qui pourrait constituer, selon M. Ndiaye, une force de proposition vis-à-vis des décideurs en valorisant au mieux la qualité de l’expertise de ses membres. C’est une structure qui concerne les représentants de toutes les catégories d’usages (agriculture irriguée vivrière, agro-industrie, approvisionnement en eau potable, exploitation minière, navigation, zones humides, notamment les parcs du Djoudj et du Diawling, les lacs et mares, etc.).
D’importants investissements de l’Omvs au profit des populations
En 42 ans d’existence, l’Omvs a déroulé différents projets visant à une meilleure gestion des eaux du fleuve et à offrir des opportunités économiques aux populations riveraines.
Les experts de la Société de gestion et d’exploitation du barrage de Diama (Soged) ont rappelé que l’Omvs est au service de la vallée depuis 42 ans. En permettant la disponibilité pérenne de l’eau grâce à ses ouvrages, l’Omvs est sans doute le premier acteur du développement dans la vallée du fleuve Sénégal. A travers ses grands projets que sont le Programme de gestion intégrée des ressources en eau et de développement des usages multiples dans le bassin du fleuve Sénégal (Pgire) et le projet Gestion de l’environnement du bassin du fleuve Sénégal (Gef), elle a permis de booster les opportunités économiques locales. Et dans cette tournée économique du chef de l’Etat, ont-ils précisé, il est prévu deux étapes particulièrement importantes pour l’Omvs, il s’agit notamment de la visite du barrage de Diama prévue le 27 octobre 2014, l’inauguration, le 29 octobre 2014, du poste haute tension de Bakel, réalisé par la Société de gestion et d’exploitation de l’énergie de Manantali (Soged).
A en croire le chef du service régional de l’hydraulique, Adama Ndianor, c’est un honneur fait à l’Omvs, acteur stratégique du développement économique et social dans le bassin du fleuve Sénégal, et une occasion de présenter les résultats de son intervention dans la partie sénégalaise du bassin, dans le cadre du Projet de Gestion intégré des ressources en eau (Pgire). Entre 2007 et 2013, a-t-il rappelé, le Pgire a permis d’investir plus de 33 millions de dollars (environ 17,1 milliards de FCfa) au profit des populations locales, notamment dans les départements de Matam, Dagana et Saint-Louis. Développement d’activités génératrices de revenus, lutte contre les maladies d’origine hydrique, réalisations d’infrastructures pour favoriser le développement hydro-agricole, appui à la modernisation de la pêche, etc., sont autant d’initiatives multisectorielles mises en œuvre dans ce projet et qui ont eu un impact concret dans la vie de milliers de familles. Dans la seconde phase du Pgire, plus de 33 milliards de FCfa seront consacrés, dans les sept prochaines années, à la consolidation et à l’élargissement de ces résultats.
Le projet Gef/Bassin du fleuve Sénégal, a-t-il poursuivi, a surtout permis de prendre en charge, à travers deux programmes financés par les Pays-Bas entre 2006 et 2012, les problématiques environnementales urgentes dans la vallée et le delta du fleuve. Le projet a mobilisé d’importantes ressources au Sénégal. Ce qui a permis de nettoyer environ 13 000 m d’axes hydrauliques en rive gauche du fleuve avec à la clé la mise en valeur d’environ 15 000 ha de terres irriguées. Pour améliorer les conditions de vie des populations grâce à une gestion adéquate et collective, le Gef a appuyé en équipements et matériels les associations créées pour l’entretien des axes hydrauliques et berges restaurés. De même l’intervention du GEF a permis l’amélioration de l’hygiène et de la santé des populations ainsi que la sauvegarde de la faune aquatique. Créée en mars 1972, l’Omvs est un organisme inter-Etats regroupant le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée et le Mali. Sa vocation est de favoriser un développement intégré du bassin du fleuve Sénégal fondé sur la maîtrise et l’exploitation rationnelle des ressources.
LE SOLEIL