Cette décision résulte des récentes déclarations du président de la République lors de son entretien avec les journalistes, la nuit du nouvel an. Selon l’ancien ministre de l’Energie, il détient des preuves tangibles de sa démission comme les textos du Premier ministre Boun Abdallah Dionne qui prouvent que c’est lui qui a démissionné. Cette déclaration a été faite hier en marge de la rencontre des leaders de l’opposition dans le cadre de la Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (Pose).
L’ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall, s’inscrit en faux contre la déclaration du président de la République au sujet de son supposé limogeage. Il soutient que le chef de l’Etat est habitué à dire une chose et son contraire à la fois. « Ce qui s’est passé dans le bureau du président de la République, c’était des considérations d’ordre absolument secrètes. Il ne m’appartenait pas de venir livrer officiellement ce qui s’est passé. Les Sénégalais l’ont vu d’ailleurs dans la même interview se contredire sur ce qu’il avait dit sur le ministre de l’Intérieur de l’époque, Me Ousmane Ngom, en disant qu’il n’avait jamais réclamé le départ de qui que ce soit. Tous les Sénégalais savent qu’il n’en est strictement rien et que ce que le président a dit est à l’exact opposé de la vérité. Les Sénégalais l’ont entendu à plusieurs reprises sur les 5 ans, il a juré sur tous ses dieux qu’il ne fera qu’un mandat de 5 ans avant de revenir après s’accrocher à un mandat de 7 ans.
Les Sénégalais l’ont entendu dénoncer avec vigueur la transhumance et les reniements et prôner les valeurs, ils l’ont vu encore dire qu’il ne va jamais nommer son frère et il l’a fait. Donc entre sa parole et la mienne à qui se fier ?», indique le leader de la République des Valeurs. Thierno Alassane Sall soutient avoir pris son courage à deux mains pour faire face à Macky Sall et lui dire son désaccord sur une question concernant des intérêts majeurs du Sénégal. « Lorsque beaucoup de ministres ont voulu démissionner, ils ont écrit des lettres en les déposant au niveau du secrétariat général de la Primature. Et ensuite, ils ont fait des médiations pour qu’on les reprenne. Moi, suis allé, comme je l’ai dit, dans le bureau du président de la République. Et je lui ai dit, en le regardant les yeux dans les yeux, que ce que vous m’avez demandé de faire je ne le ferai pas parce que ce n’est pas dans l’intérêt du Sénégal. J’aurais pu faire une lettre et me coucher chez moi comme le font certains et fermer leurs portables. Je ne l’ai pas fait. Je suis parti avec ma lettre de démission », explique-t-il.
Ainsi, il révèle que c’est ainsi que le Premier ministre lui a envoyé des messages pour le supplier de ne pas démissionner.
« Comme je l’ai dit auparavant, le Premier ministre, avant l’entretien, m’a supplié de changer de point de vue. Je détiens des textos du Premier ministre constatés par huissier et qui me suppliait de ne pas passer à l’acte. Je me fais une haute idée de l’autorité que doit incarner le président de la République même si lui (Ndlr : Macky Sall) ne l’incarne pas à la juste mesure. L’opinion peut ne pas me comprendre, mais je me fais une idée des institutions de ce pays qui fait que je ne dois pas dire dans la rue ce qu’on s’est dit entre nous, le Président et moi. J’avais toujours dit, tant qu’il ne parle pas de cette question, je me réserverais d’en parler. Mais, maintenant qu’il a parlé, je suis dans l’obligation d’aller jusqu’au fond des choses », a conclu l’ancien ministre de l’Energie et aussi ex-patron des cadres du parti présidentiel.
SENEPLUS
L’ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall, s’inscrit en faux contre la déclaration du président de la République au sujet de son supposé limogeage. Il soutient que le chef de l’Etat est habitué à dire une chose et son contraire à la fois. « Ce qui s’est passé dans le bureau du président de la République, c’était des considérations d’ordre absolument secrètes. Il ne m’appartenait pas de venir livrer officiellement ce qui s’est passé. Les Sénégalais l’ont vu d’ailleurs dans la même interview se contredire sur ce qu’il avait dit sur le ministre de l’Intérieur de l’époque, Me Ousmane Ngom, en disant qu’il n’avait jamais réclamé le départ de qui que ce soit. Tous les Sénégalais savent qu’il n’en est strictement rien et que ce que le président a dit est à l’exact opposé de la vérité. Les Sénégalais l’ont entendu à plusieurs reprises sur les 5 ans, il a juré sur tous ses dieux qu’il ne fera qu’un mandat de 5 ans avant de revenir après s’accrocher à un mandat de 7 ans.
Les Sénégalais l’ont entendu dénoncer avec vigueur la transhumance et les reniements et prôner les valeurs, ils l’ont vu encore dire qu’il ne va jamais nommer son frère et il l’a fait. Donc entre sa parole et la mienne à qui se fier ?», indique le leader de la République des Valeurs. Thierno Alassane Sall soutient avoir pris son courage à deux mains pour faire face à Macky Sall et lui dire son désaccord sur une question concernant des intérêts majeurs du Sénégal. « Lorsque beaucoup de ministres ont voulu démissionner, ils ont écrit des lettres en les déposant au niveau du secrétariat général de la Primature. Et ensuite, ils ont fait des médiations pour qu’on les reprenne. Moi, suis allé, comme je l’ai dit, dans le bureau du président de la République. Et je lui ai dit, en le regardant les yeux dans les yeux, que ce que vous m’avez demandé de faire je ne le ferai pas parce que ce n’est pas dans l’intérêt du Sénégal. J’aurais pu faire une lettre et me coucher chez moi comme le font certains et fermer leurs portables. Je ne l’ai pas fait. Je suis parti avec ma lettre de démission », explique-t-il.
Ainsi, il révèle que c’est ainsi que le Premier ministre lui a envoyé des messages pour le supplier de ne pas démissionner.
« Comme je l’ai dit auparavant, le Premier ministre, avant l’entretien, m’a supplié de changer de point de vue. Je détiens des textos du Premier ministre constatés par huissier et qui me suppliait de ne pas passer à l’acte. Je me fais une haute idée de l’autorité que doit incarner le président de la République même si lui (Ndlr : Macky Sall) ne l’incarne pas à la juste mesure. L’opinion peut ne pas me comprendre, mais je me fais une idée des institutions de ce pays qui fait que je ne dois pas dire dans la rue ce qu’on s’est dit entre nous, le Président et moi. J’avais toujours dit, tant qu’il ne parle pas de cette question, je me réserverais d’en parler. Mais, maintenant qu’il a parlé, je suis dans l’obligation d’aller jusqu’au fond des choses », a conclu l’ancien ministre de l’Energie et aussi ex-patron des cadres du parti présidentiel.
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