Il ressort de confidences que des propositions ont été faites à l’ancien Président de cesser ses insistantes attaques contre les tenants du pouvoir, et en premier contre son successeur, Macky Sall. En contrepartie de cet armistice, un traitement magnanime sera réservé au dossier de son fils empêtré dans la procédure des biens présumés mal acquis et écroué depuis le 17 avril 2013. Le deal proposé par les émissaires de l’ombre consiste fondamentalement à organiser le procès de Karim Wade devant la Crei où il sera jugé et condamné. Mais, après sa condamnation, l’ancien ministre d’Etat bénéficiera aussitôt d’une grâce présidentielle.
Après avoir écouté attentivement ses hôtes, Me Wade a rejeté en bloc les différentes propositions qui lui ont été faites. Écartant toute idée de de condamnation contre son fils, l’ancien Président n’exige ni plus ni moins qu’un non-lieu total. Sur les raisons de son refus des offres proposées par les fameux médiateurs, une source explique : "Wade estime qu’une grâce présidentielle efface la peine, mais pas les faits. Et, pour ce qui est de l’amnistie, elle efface non seulement la peine mais aussi les faits Cependant, elle n’efface pas le souvenir". Aux yeux de Wade, l’opinion continuera toujours à tenir Karim Wade responsable des faits d’enrichissement illicite qui lui sont reprochés. Ainsi, il exige que son fils soit jugé par la justice surtout que, argue-t-il, "aucune preuve de sa culpabilité n’a été établie en dépit des investigations menées au Sénégal et un peu partout dans le monde".
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