Former des ambassadrices
Il s’agit d’équiper les foyers du village de Gandon (à 13 km de Saint-Louis au nord-ouest du Sénégal) d’un cuiseur, développé par la SOSEER (Société sénégalaise d’équipement en énergies renouvelables) qui utilise non pas du bois mais des granules et des déchets végétaux. L’intérêt de cet équipement est double : « Cela permet de réduire considérablement les fumées toxiques des foyers trois pierres à bois utilisés traditionnellement par les sénégalaises, explique Marie, autre membre de l’antenne rouennaise, et de stopper la déforestation massive dans cette région très touchée par le phénomène. »
Le but, à terme, est aussi de créer des emplois : le cuiseur permet un gain de temps pour la préparation des repas, libérant du temps aux femmes qu’elle peuvent consacrer à l’éducation des enfants et à travailler. « Notre objectif est que les femmes sénégalaises deviennent les ambassadrices du cuiseur sur place », détaille Juliette, la responsable du projet. Ce nouvel appareil bouscule les habitudes des locaux, c’est la raison pour laquelle l’association se rendra sur place le mois prochain : il faut expliquer le système de fonctionnement et mettre en place la mise en vente de ces cuiseurs. Les étudiants, qui ont besoin de dons pour mener à bien le projet, ont lancé une campagne de crowdfunding. Avec un objectif très ambitieux puisqu’ils ont besoin de récolter 2 500 € avant le 1er avril afin d’aider à financer les 200 premiers cuiseurs. Hier, 846 € avaient été collectés, soit un tiers pile de la somme.
Paris-normandie.fr