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Seyni Ndir Seck : ''le foot-ball, juste une passion''

Mardi 19 Avril 2011

Pour elle, le foot-ball, c'est juste une passion. ce qui prime c'est son boulot et la famille. Elle, c'est Seyni Ndir seck, anciennen capitaine des lionnes du foot-ball et camerawoman à la RTS.


Seyni Ndir Seck : ''le foot-ball, juste une passion''
Pour elle, le foot-ball, c'est juste une passion. ce qui prime c'est son boulot et la famille. Elle, c'est Seyni Ndir seck, anciennen capitaine des lionnes du foot-ball et camerawoman à la RTS.

Q : qui se cache derrière la joueuse de football ?
R ; Je m’appelle Seyni Ndir Seck, je suis joueuse de football, ex capitaine des Lionnes de l’équipe nationale du Sénégal. Je suis née à Yoff, ici à Dakar.

Q : Depuis quand remonte votre entrée dans ce sport réputé masculin ?
R : J’ai commencé toute petite, j’étais à l’école primaire avec des garçons.Dans ma famille, je jouais déjà avec mes frères. J’ai toujours pratiqué le foot par ce que je suis isssue d’un environnement sportif. J’ai continué au collège. Les compétitions pour filles n’existaient pas avec l’Uasu, le football féminin ne compétissait pas.

Q : Comment avez-vous intégré un club?
R : Cela remonte à 1996. J’ai intégré le club les Gazelles de Dakar, le club où j’évolue jusqu'à aujourd’hui. Et pour l’équipe nationale A, c’est dès sa création en 2002.

Q : Pourquoi vous avez quitté l’équipe nationale au profit de votre club ?
R : Je n’ai plus mes jambes de vingt ans et je dois travailler. Le boulot me prend beaucoup de temps. Une manière de préparer ma retraite en quelque sorte. Je ne fais pas que du football c’est juste une passion chez moi et il m’a forgé un caractère qui a fait que je suis devenue ce que je suis maintenant. D’ailleurs je me pose tous les jours cette question, dont je n’ai pas encore trouvé la réponse : que serais je devenuesi je ne jouais pas au foot ? ? Pour vous dire combien est important le football pour moi.

Q : Et pour votre cursus scolaire ?
R : Je suis titulaire d’un Brevet technique supérieur en audiovisuel qui m’a permis d’intégrer la radio télévision nationale (Rts).

Q : Maintenant que vous avez quitté l’équipe nationale, que comptez-vous faire pour le foot féminin ?
R : En 2009 J’ai créé une association « Ladies Turn » avec une américaine et des amis. Nous avons pour slogan « le football féminin au cœur des quartiers ».Parce qu’avec mon expérience sur le plan national et international, j’ai constaté que les filles jouent dans des stades vides. Du coup la presse n’est jamais présente pour rendre les informations. Et grâce à cette vision que nous avons du football, c'est-à-dire faire connaitre le foot féminin aux populations. Nous organisons des tournois pour sa vulgarisation. La première édition on l’avait démarrée avec deux régions et pour l’année 2010, lors de la deuxième, on a eu la participation de quatre autres régions dont Kaolack. L e concept est de jouer dans les terrains de quartier et ce sont les habitants eux même qui organisent. Une manière de faire participer les populations, et créer une ambiance pour les supporters.

Q : Est ce que les autorités sénégalaises vous aident ?
R : Le chantier est énorme et il y a beaucoup de choses à faire, c’est clair. Je me dis parfois que je suis une des rares sénégalaises qui pense qu’avec une bonne organisation et des moyens qu’il faut, le football féminin ira très loin. Le Sénégal peut bien gagner la coupe d’Afrique des Nations version femme, il faut le dire. Le talent est là, on a de bonnes joueuses. C’est l’organisation qui nous manque et c’est pathétique. J’ai eu à vivre des moments difficiles avec l’équipe nationale dont j’étais la capitaine, et pourtant on a su s’en sortir. Si on était mises dans de bonnes conditions je pense qu’on aurait pu avoir des résultats meilleurs. Les médias par exemple sont éloignés de nos difficultés, mais les journalistes nous jugent sur les résultats alors qu’ils ne sont pas au courant de ce qui se passe à l’intérieur de l’équipe.

Q : Lors de vos déplacements qui est ce qui assure votre prise en charge ?
R : La prise en charge existe avec la fédération et la tutelle, mais nous n’avons pas de primes avec oo sans victoire. Les autorités ne font rien en ce sens. C’est cela notre calvaire, contrairement aux garçons. En plus le manque d’infrastructures est là et nous cause d’énormes problèmes pour nous préparer aux différentes compétitions.

Q : Quelles considérations portent les hommes sur la sportive que vous êtes ?
R : La première question que vous pose un mec c’est comment est ce que vous récevez un ballon lorsqu’on vous fait une passe ? Je pense que c’est mal vu, de leur part. Et je crois que cela joue dans la psychologie des filles. Les hommes croient qu’avec notre poitrine, on ne peut pas réceptionner la balle. C’est macho de leur part, ce genre de questions.Et je réponds toujours que la balle, tant que vous la controlez, ne peut pas vous blesser. Celle qui vous blesse c’est lorsqu’elle vous surprend.Et si vous contrôlez, il n’y a pas de danger.

Q : Qu’est ce que le football vous a apporté dans la vie ?
R : Il m’a beaucoup apporté par ce qu’au début mon père ne voulait pas.Et ma mère, n’en parlons même pas. Mais il y avait un prix à payer m’a fait bosser dur à l’école.C’était une condition que j’ai acceptée.

Q : Est-ce que ton physique ne te pose pas de problème dans votre vie de femme?
R : Non du tout ! Je continue toujours à jouer, même si j’ai quitté la sélection nationale. Et je me sens bien dans ma peau et je reste indifférente à ces jugements.


Q : Vous jouez les matins pourquoi ce choix ?
R : C’est un handicap on ne peut pas le nier. L’année dernière, lors d’un match programmé un vendredi soir, nous n’avons pas pu jouer. Je pense que jouer c’est bon mais étudier aussi c’est mieux encore. Par ce que le football est aléatoire même chez les hommes. D’ailleurs ce qui m’a poussée à arrêter en équipe nationale et à me consacrer dans l’événementiel, c’est dêtre consciente que le foot est passager.

Q : Faites nous un bilan des activités votre association.
R : L’association a permis à de nombreuses filles qui habitent au fin fond du Sénégal, de pouvoir venir à Dakar et rencontrer la tutelle qu’elles ne voyaient qu’à la télé. Mais aussi « Ladies Turn » a donné du soutien aux joueuses. On encadre des clubs avec l’organisation de tournois dans les quartiers, et cette année un club des parcelles assainies s’est affilié à la fédération.

(Source : Rewmi)


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