Parmi les relations étroites qu’entretenait Serigne Touba avec les érudits de Saint Louis, le Cadi Serigne Ndiaye Sarr, détenteur d’une cinq plus grandes bibliothèques privées en Afrique de l’ouest, lui était particulièrement attaché à l‘époque où les ouvrages de référence de l’islam étaient rares et introuvables dans le commerce. Lors de son internement en 1895 dans la capitale coloniale, ce dernier à la tête des notables, avait même interféré auprès des autorités françaises pour solliciter sa grâce.
Mais Cheikh Ahmadou Bamba qui s’était déjà engagé à subir les épreuves en contrepartie de sa mission avait rejeté la condition préalable de demande d’excuse avancée par les médiateurs. Après son retour d’exil et avant son départ en Mauritanie, il convoqua les membres de la famille du Cadi décédé durant son absence et choisit de donner sa veuve Soxna Marème Ndiaye en mariage à son frère Cheikh Anta Mbacké. En établissant ainsi ce lien de parenté direct, Serigne Touba honorait également les services que lui avait été auparavant rendus par cette femme exemplaire qui lui sera dévouée toute sa vie.
C’est de ce second lit que naquit un autre garçon le 17 avril 1905 après l’ainé Oumar Sarr issu du Cadi Serigne Ndiaye Sarr. Quelques jours après cet évènement heureux, les frères Mor Diarra Mbacké et Thierno Ibra Faty Mbacké débarquèrent dans le quartier populeux de Sinedooni, escale sur la route de Saout el Mah en Mauritanie où ils devaient rejoindre le Cheikh Mouhammedou Bamba Mbacké. Ils firent baptiser ce fils prodige du nom de Mouhammedou Mbacké tel que consigné à l‘état civil. Cependant, du fait que Mame Thierno Ibra Faty avait sollicité son parrainage, le pseudonyme de Serigne Ibra qui lui est resté indissociable.
UNE EDUCATION COMPLETE ET PLURIELLE
A l’âge de sept ans, Serigne Ibra Mbacké fut amené à Diourbel par sa mère. Serigne Touba qui venait de s’installer dans les lieux de sa dernière résidence surveillée en 1912, formula des prières prémonitoires pour Soxna Marèma Ndiaye en retour d’innombrables services et cadeaux que cette fidèle n’a cessé de lui gratifier tant à Saint Louis qu’en Mauritanie ou au Joloff. Serigne Ibra Mbacké fut par la même occasion confié au daara du docte Serigne Bassirou Mbacké pou l’apprentissage du saint Coran.
En 1917, de retour à Saint Louis après cette formation de base, il fut conduit à Bout Limit, en Mauritanie auprès du Cheikh Mouhammed Saline Ibn Mahmout Salim. Durant cinq ans, il s’est employé à investir les sciences religieuses jusqu’à la maitrise parfaite. Accusant ainsi un cursus complet, il a renforcé son éducation auprès des grands lettrés de Saint Louis avant de retourner se perfectionner auprès de Serigne Touba qui l’intégra dans son entourage.
Jouissant du statut de citoyen français tel qu’imparti aux natifs des quatre communes, il chercha en assurer toutes les obligations une fois revenu dans sa ville natale après la disparition de Serigne Touba. Ce qui lui valut plus tard de s’engager dans l’armée coloniale où son passage fut cependant des plus brefs. Autodidacte acharné dans l’environnement urbain, par son intelligence et sa perspicacité, il se forgea une vaste culture générale fut un atout précieux dans les multiples interventions, démarches et initiatives de la communauté mouride. Déjà préparé à cette fonctionnalité en tant que l’un des derniers commissionnaires de Serigne Touba, il devint au fil du temps, l’intermédiaire et le médiateur incontournable de la communauté mouride.
Lorsque son père Cheikh Sidy Moctar hérita des démêlés que son frère Ahmadou Bamba avait avec les autorités coloniales, le rôle de Serigne Ibra Mbacké Ndar nanti du statut de la citoyenneté française fut capital pour son assistance dans les geôles Saint Louisiennes.
Pour rompre cette proximité familiale, l’administration l’a envoyé en exil à Ségou en 1930.
Mais Cheikh Ahmadou Bamba qui s’était déjà engagé à subir les épreuves en contrepartie de sa mission avait rejeté la condition préalable de demande d’excuse avancée par les médiateurs. Après son retour d’exil et avant son départ en Mauritanie, il convoqua les membres de la famille du Cadi décédé durant son absence et choisit de donner sa veuve Soxna Marème Ndiaye en mariage à son frère Cheikh Anta Mbacké. En établissant ainsi ce lien de parenté direct, Serigne Touba honorait également les services que lui avait été auparavant rendus par cette femme exemplaire qui lui sera dévouée toute sa vie.
C’est de ce second lit que naquit un autre garçon le 17 avril 1905 après l’ainé Oumar Sarr issu du Cadi Serigne Ndiaye Sarr. Quelques jours après cet évènement heureux, les frères Mor Diarra Mbacké et Thierno Ibra Faty Mbacké débarquèrent dans le quartier populeux de Sinedooni, escale sur la route de Saout el Mah en Mauritanie où ils devaient rejoindre le Cheikh Mouhammedou Bamba Mbacké. Ils firent baptiser ce fils prodige du nom de Mouhammedou Mbacké tel que consigné à l‘état civil. Cependant, du fait que Mame Thierno Ibra Faty avait sollicité son parrainage, le pseudonyme de Serigne Ibra qui lui est resté indissociable.
UNE EDUCATION COMPLETE ET PLURIELLE
A l’âge de sept ans, Serigne Ibra Mbacké fut amené à Diourbel par sa mère. Serigne Touba qui venait de s’installer dans les lieux de sa dernière résidence surveillée en 1912, formula des prières prémonitoires pour Soxna Marèma Ndiaye en retour d’innombrables services et cadeaux que cette fidèle n’a cessé de lui gratifier tant à Saint Louis qu’en Mauritanie ou au Joloff. Serigne Ibra Mbacké fut par la même occasion confié au daara du docte Serigne Bassirou Mbacké pou l’apprentissage du saint Coran.
En 1917, de retour à Saint Louis après cette formation de base, il fut conduit à Bout Limit, en Mauritanie auprès du Cheikh Mouhammed Saline Ibn Mahmout Salim. Durant cinq ans, il s’est employé à investir les sciences religieuses jusqu’à la maitrise parfaite. Accusant ainsi un cursus complet, il a renforcé son éducation auprès des grands lettrés de Saint Louis avant de retourner se perfectionner auprès de Serigne Touba qui l’intégra dans son entourage.
Jouissant du statut de citoyen français tel qu’imparti aux natifs des quatre communes, il chercha en assurer toutes les obligations une fois revenu dans sa ville natale après la disparition de Serigne Touba. Ce qui lui valut plus tard de s’engager dans l’armée coloniale où son passage fut cependant des plus brefs. Autodidacte acharné dans l’environnement urbain, par son intelligence et sa perspicacité, il se forgea une vaste culture générale fut un atout précieux dans les multiples interventions, démarches et initiatives de la communauté mouride. Déjà préparé à cette fonctionnalité en tant que l’un des derniers commissionnaires de Serigne Touba, il devint au fil du temps, l’intermédiaire et le médiateur incontournable de la communauté mouride.
Lorsque son père Cheikh Sidy Moctar hérita des démêlés que son frère Ahmadou Bamba avait avec les autorités coloniales, le rôle de Serigne Ibra Mbacké Ndar nanti du statut de la citoyenneté française fut capital pour son assistance dans les geôles Saint Louisiennes.
Pour rompre cette proximité familiale, l’administration l’a envoyé en exil à Ségou en 1930.