Le mot est enfin lâché. Marième Faye Sall nomme aux postes civils et militaires. Elle est aux commandes du gouvernail et fait naviguer le Sénégal au gré de ses humeurs et fantasmes du moment. Les déclarations du ministre de la Communication et de la Culture, Mbagnick Ndiaye sont très éloquentes. Elles se passent de commentaire et d’interprétation. « Sans Marième Faye nous ne serions ministres de la République », a-t-il déclaré lors de la cérémonie de passation de service entre ministres Fatickois. Mbagnick Ndiaye a passé le témoin à Moctar Ba, maire de la ville du président de la République.
Les allégations de l’ex-ministre des sports ont été tellement dramatiques que la première dame herself a rapidement insisté pour qu’un communiqué soit fait pour repréciser, pour rattraper la bourde. Dans la foulée, une autre maladresse a été commise. En effet, automatiquement, le secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur s’est mué à un attaché de presse ou chargé de communication du ministre de la Communication et de la Culture. À la place d’un communiqué, Souleymane Jules Diop a servi une déclaration faite par Mbagnick Ndiaye certainement sous une colère noire de sa protégée indiquant «Au cours de la cérémonie de Passation des services au ministère des Sports, des propos que j’ai tenus, sous le coup de l’émotion, ont pu faire croire que mon successeur et moi devions notre nomination au Gouvernement à Madame la Première Dame. En réalité, j’ai voulu rendre un hommage mérité à la Première Dame, pour le soutien moral et matériel qu’elle nous a apporté pendant toute la campagne, en appelant les femmes de Fatick à nous soutenir, en nous offrant des Moulins à mil, en nous appelant au téléphone pour nous encourager, dans un contexte marqué par la concurrence. En nous soutenant de la sorte, la Première Dame nous a permis de remporter les élections et a donc permis notre présence au Gouvernement».
Mbagnick Ndiaye vient d’affirmer tout haut ce que beaucoup de Sénégalais disaient tout bas. Des observateurs sont allés jusqu’à dire que « cette équipe gouvernementale de Mouhamed Dionne est sortie de son casting. En termes clairs, c’est son gouvernement à elle ». Elle a casé dans l’actuel gouvernement son frère, ses camarades de classe, ses amis et protégés ». Des supputations et commentaires qui ont animé des débats très passionnés dans certaines rédactions de Dakar et Grand-Place de la ville.
Cette prééminence de la Première dame dans les affaires de l’État est décriée depuis le départ. D’aucuns vont même jusqu’à dire que c’est pire que sous Wade parce qu’avec l’ancien régime, c’était simplement Karim, mais là c’est la famille, la belle-famille, les enfants de l’homonyme et encore...
Les mêmes observateurs ne manquent de pas de la comparer à Simone Gbagbo qui avait une terrible ascendance sur son mari jusqu’à le mener à la dérive. Finalement, Laurent n’était qu’un président par procuration. En deux mots: un pantin.
Précision de dernière minute de Souleymane Jules Diop: "Merci de me m'avoir saisi. Je n'ai fait que transmettre une déclaration, rien de plus. Ce n'est pas un communiqué d'un ministère, c'est une déclaration d'un ministre qui tenait à préciser sa pensée. Il se trouve que j'ai le fichier des journalistes. Toute autre interprétation relève de la malveillance."
Ibrahima Lissa FAYE
Les allégations de l’ex-ministre des sports ont été tellement dramatiques que la première dame herself a rapidement insisté pour qu’un communiqué soit fait pour repréciser, pour rattraper la bourde. Dans la foulée, une autre maladresse a été commise. En effet, automatiquement, le secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur s’est mué à un attaché de presse ou chargé de communication du ministre de la Communication et de la Culture. À la place d’un communiqué, Souleymane Jules Diop a servi une déclaration faite par Mbagnick Ndiaye certainement sous une colère noire de sa protégée indiquant «Au cours de la cérémonie de Passation des services au ministère des Sports, des propos que j’ai tenus, sous le coup de l’émotion, ont pu faire croire que mon successeur et moi devions notre nomination au Gouvernement à Madame la Première Dame. En réalité, j’ai voulu rendre un hommage mérité à la Première Dame, pour le soutien moral et matériel qu’elle nous a apporté pendant toute la campagne, en appelant les femmes de Fatick à nous soutenir, en nous offrant des Moulins à mil, en nous appelant au téléphone pour nous encourager, dans un contexte marqué par la concurrence. En nous soutenant de la sorte, la Première Dame nous a permis de remporter les élections et a donc permis notre présence au Gouvernement».
Mbagnick Ndiaye vient d’affirmer tout haut ce que beaucoup de Sénégalais disaient tout bas. Des observateurs sont allés jusqu’à dire que « cette équipe gouvernementale de Mouhamed Dionne est sortie de son casting. En termes clairs, c’est son gouvernement à elle ». Elle a casé dans l’actuel gouvernement son frère, ses camarades de classe, ses amis et protégés ». Des supputations et commentaires qui ont animé des débats très passionnés dans certaines rédactions de Dakar et Grand-Place de la ville.
Cette prééminence de la Première dame dans les affaires de l’État est décriée depuis le départ. D’aucuns vont même jusqu’à dire que c’est pire que sous Wade parce qu’avec l’ancien régime, c’était simplement Karim, mais là c’est la famille, la belle-famille, les enfants de l’homonyme et encore...
Les mêmes observateurs ne manquent de pas de la comparer à Simone Gbagbo qui avait une terrible ascendance sur son mari jusqu’à le mener à la dérive. Finalement, Laurent n’était qu’un président par procuration. En deux mots: un pantin.
Précision de dernière minute de Souleymane Jules Diop: "Merci de me m'avoir saisi. Je n'ai fait que transmettre une déclaration, rien de plus. Ce n'est pas un communiqué d'un ministère, c'est une déclaration d'un ministre qui tenait à préciser sa pensée. Il se trouve que j'ai le fichier des journalistes. Toute autre interprétation relève de la malveillance."
Ibrahima Lissa FAYE