écutif donnerait-il ainsi le tonalité de traitement qu’il entend réserver à cette affaire mettant en cause l’ancien Haut commandant de la gendarmerie, le général Abdoulaye Fall ? Le ministre des Forces armées, Augustin Tine, jeudi, et son collègue porte-parole du gouvernement, Omar Youm, ce vendredi, ont mis l’accent sur la violation par le colonel Ndaw du devoir de réserve encadrant un fonctionnaire, qui plus est militaire, en exercice. En l’occurrence, il est vrai, l’intéressé, qui serait à quatre mois de la retraite, est passible, a priori, de sanctions disciplinaires et administratives. L’auteur du brûlot en est du reste conscient : « C’est normal, j’ai outrepassé mes droits. Je m’y attends. C’est normal qu’il y ait des poursuites lorsque vous accusez les gens. Je viendrais répondre de mes écrits. Mais dénoncer des crimes est autrement plus important », a confié jeudi, au quotidien EnQuête, le colonel actuellement attaché militaire du Sénégal à l’ambassade du Sénégal à Rome.
Certes, le gouvernement laisse entrevoir une enquête de vérification des allégations contenues dans le livre en question, mais ne rassure guère les chantres de la transparence dans la gouvernance publique. Sous prétexte de gestion sereine d’une patate chaude et de ne pas céder à une panique, le pouvoir donne l’impression de ne pas prendre le pleine mesure de la gravité de la situation estampillée « sensible » par ses implications sur les enjeux de sécurité nationale : le livre secrète une dose de collusion présumée avec des rebelles en Casamance, induisant une haute trahison. Alors que la publication des informations du livre a été annoncée le week-end dernier, le gouvernement ne se prononcé publiquement, et encore de façon dispersée, que près d’une semaine plus tard. Un pouvoir conséquent, avec les « moyens d’Etat » dont il dispose, aurait dû réagir plus tôt, à défaut d’anticiper sur les déflagrations de ce qui semble une bombe.
Et dans une démocratie digne de ce nom, le pouvoir aurait déjà dû prendre des mesures conservatoires : rappeler et suspendre provisoirement de leurs fonctions les deux principaux protagonistes, dont le mis en cause, le général Fall, actuel ambassadeur du Sénégal au Portugal. Dur dur de refermer une telle boîte de…Pandore.
sen24heures.com
Certes, le gouvernement laisse entrevoir une enquête de vérification des allégations contenues dans le livre en question, mais ne rassure guère les chantres de la transparence dans la gouvernance publique. Sous prétexte de gestion sereine d’une patate chaude et de ne pas céder à une panique, le pouvoir donne l’impression de ne pas prendre le pleine mesure de la gravité de la situation estampillée « sensible » par ses implications sur les enjeux de sécurité nationale : le livre secrète une dose de collusion présumée avec des rebelles en Casamance, induisant une haute trahison. Alors que la publication des informations du livre a été annoncée le week-end dernier, le gouvernement ne se prononcé publiquement, et encore de façon dispersée, que près d’une semaine plus tard. Un pouvoir conséquent, avec les « moyens d’Etat » dont il dispose, aurait dû réagir plus tôt, à défaut d’anticiper sur les déflagrations de ce qui semble une bombe.
Et dans une démocratie digne de ce nom, le pouvoir aurait déjà dû prendre des mesures conservatoires : rappeler et suspendre provisoirement de leurs fonctions les deux principaux protagonistes, dont le mis en cause, le général Fall, actuel ambassadeur du Sénégal au Portugal. Dur dur de refermer une telle boîte de…Pandore.
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