Le taux de corruption issu du grand public sur les 12 mois précédant mai-juillet 2016 est estimé à 14, 1 %, soit 118, 44 milliards de francs CFA, indique un rapport de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC).
L’étude sur la perception et le coût de la corruption au Sénégal a été réalisée par le cabinet Synchronix (mai-juillet 2016) sur un échantillon de 2 336 individus répartis dans sept catégories de cibles, sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit du grand public, du secteur de l’administration publique, du secteur privé, de la justice, de l’Assemblée nationale, des médias, de la société civile et des partenaires techniques et financiers.
Le taux de corruption est plus en vue dans la région de Diourbel avec 19, 4 %, suivie de Sédhiou pour 19% , révèle le rapport. Il souligne que Saint-Louis reste la région la moins corrompue avec 6, 5 %.
‘’Le constat révèle une bonne présence de la corruption dans l’univers des Sénégalais relevant que le secteur public est perçu comme celui ou les cas de corruption sont les plus nombreux avec 93 %’’, a dit Amadou Niang, un membre de l’assemblée de l’OFNAC.
Présentant le rapport, il a précisé que les sous-secteurs du public les plus touchées sont la sécurité publique, constituée de la Police et la Gendarmerie (95, 9%). Viennent ensuite la santé et l’éducation.
Parmi les composantes de la société perçues comme initiant le plus la corruption figurent les fonctionnaires et les acteurs politiques.
Ce phénomène s’explique selon M. Niang, par le fait que les personnes qui ont des fonctions touchant aux finances et au management sont perçues comme étant les plus exposées à la corruption.
Il s’agit notamment des agents financiers et comptables, des agents de contrôle, des directeurs et superviseurs.
Dans le rapport, les populations ont identifié le manque d’éthique, la pauvreté, la faiblesse des salaires et l’ignorance comme les causes de la corruption.
Il est attendu de l’Etat, la mise en place d’une législation préventive, claire et coercitive, des mécanismes de dénonciation et de poursuite, a dit le rapporteur Amadou Niang.
APS
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