Les langues, cultures et traditions africaines ‘’disparaissent aujourd’hui à cause’’ de la forte imprégnation, chez ‘’les jeunes générations africaines, de la culture occidentale’’, a dit, samedi à Saint-Louis (nord), le linguiste Maweja Mbaya.
La forte imprégnation de la culture occidentale chez les jeunes Africains se manifeste par leur façon de s’habiller, leurs habitudes alimentaires et leur goût musical, selon M. Mbaye. Il introduisait une conférence sur les langues africaines, à l’initiative de l’Unité formation et de recherche (UFR) en civilisations, religions, arts et communication (CRAC) de l’Université Gaston Berger (UGB).
‘’Les langues africaines n’ont guère connu une situation plus heureuse et n’affichent pas une visibilité significative, malgré les efforts timides notés chez les autorités politiques’’ pour les promouvoir, a-t-il signalé.
Les colons avaient estimé que les langues africaines ne pouvaient pas véhiculer ‘’certains concepts modernes’’ et les avaient ainsi négligées, a indiqué le linguiste. Le recul des langues africaines date de la période coloniale, selon lui.
‘’Malheureusement, après les Indépendances, le tableau est resté quasiment le même pour les langues africaines qui n’ont guère de place dans les institutions africaines, à quelques exceptions près’’, a expliqué M. Mbaya. Il a salué l’expérience de certains pays anglophones qui ont introduit l’enseignement de leurs langues nationales dans leur système éducatif.
Les efforts fournis par certains pays en matière de promotion des langues nationales ont été plombés, selon lui, par le manque de moyens humains et l’absence de structures d’appui à l’enseignement de ces langues, a-t-il ajouté.
Maweja Mbaya en appelle à ‘’une volonté politique affirmée des États’’ et à la prise de décisions fermes comme la codification des langues, leur introduction dans les systèmes éducatifs nationaux, dans les médias et la création de filières dédiées dans les universités.
APS
La forte imprégnation de la culture occidentale chez les jeunes Africains se manifeste par leur façon de s’habiller, leurs habitudes alimentaires et leur goût musical, selon M. Mbaye. Il introduisait une conférence sur les langues africaines, à l’initiative de l’Unité formation et de recherche (UFR) en civilisations, religions, arts et communication (CRAC) de l’Université Gaston Berger (UGB).
‘’Les langues africaines n’ont guère connu une situation plus heureuse et n’affichent pas une visibilité significative, malgré les efforts timides notés chez les autorités politiques’’ pour les promouvoir, a-t-il signalé.
Les colons avaient estimé que les langues africaines ne pouvaient pas véhiculer ‘’certains concepts modernes’’ et les avaient ainsi négligées, a indiqué le linguiste. Le recul des langues africaines date de la période coloniale, selon lui.
‘’Malheureusement, après les Indépendances, le tableau est resté quasiment le même pour les langues africaines qui n’ont guère de place dans les institutions africaines, à quelques exceptions près’’, a expliqué M. Mbaya. Il a salué l’expérience de certains pays anglophones qui ont introduit l’enseignement de leurs langues nationales dans leur système éducatif.
Les efforts fournis par certains pays en matière de promotion des langues nationales ont été plombés, selon lui, par le manque de moyens humains et l’absence de structures d’appui à l’enseignement de ces langues, a-t-il ajouté.
Maweja Mbaya en appelle à ‘’une volonté politique affirmée des États’’ et à la prise de décisions fermes comme la codification des langues, leur introduction dans les systèmes éducatifs nationaux, dans les médias et la création de filières dédiées dans les universités.
APS