L'affirmation est de Coumba Fall Léonie. Mame Coumba Bang serait bien vivante. C’est ce qui ressort d’un entretien exclusif que l’initiatrice du chant des Fanals à Saint-Louis a accordé à Ndarinfo.com.
‘’C’est la gardienne des eaux, elle est encore là pour veiller sur ses biens’’, dit-elle. Interrogée sur la façon dont ce génie protecteur de la ville vivait avec les populations, elle répond : ‘’On pouvait l’apercevoir en apparence humaine faire ses achats au marché, drapée de boubous colorés, des parures splendides. Le visage rayonnant, elle se promenait nonchalamment à travers les rues de Saint-Louis et saluait les passants. Ses courses achevées, elle se dirigeait ensuite vers le fleuve, la calebasse sur la tête. Elle y entrait au fur et à mesure jusqu’à ce que l’eau couvre la totalité de son corps’’.
‘’Mame Coumba Bang avertissait les populations sur les dangers du fleuve et de la mer. C’est pourquoi elle les incitait à faire des offrandes pour échapper à certaines catastrophes naturelles’’, a indiqué Coumba Fall Léonie.
Dans une émission sur Radio France Internationale(RFI), le conteur Iba Guèye raconte que lors des funérailles de l’ancien maire André Guillabert, il y avait beaucoup plus de musulmans que de chrétiens. Pour lui, cette cérémonie, est en elle-même, la preuve palpable du dialogue entre les convictions religieuses à Saint-Louis.
A la ‘’retraite’’ de Mame Coumba, saisie par la vieillesse, c’est Seydou qui s’attelait à transmettre l’éclair de ses sagesses aux populations de la grande protectrice.
On disait de lui qu’il était son petit fils, ce que réfutent catégoriquement certains. Un génie ne peut engendrer un humain’’, soutient un grand traditionnaliste saint-louisien. Mais pour d’autres, le lien entre les deux reste un mystère. ‘’Seydou est venu comme il est parti. Personnes ne pourra percer ce mystère’’, reconnait-il en précisant que ‘’ces offrandes permettaient de contourner certaines épidémies menaçantes. ‘’Il y avait des cas de noyade, d’inondations mais jamais de fléau épidémique’’, s’étonne-t-il.
Des saint-louisiens demeurent convaincus que les séries de naufrage sont causées par la cessation de cette tradition et par l’ouverture de la brèche ‘’qui dérange la quiétude des génies’’. ‘’Ils ont installé leur demeure dans le fleuve calme, plutôt que la mer bruyante’’. Avec la plaie sur la langue de Barbarie, l’eau de la mer se heurte au fleuve et ce choc permanent trouble leur sieste’’.
Témoin de la riche histoire de Saint-Louis, Coumba Fall Léonie est une mémoire vivante de la tradition saint-louisienne. C’est elle qui avait initié Diabou Seck ‘’La Saint-Louisienne’’ au Fanal.
Cheikh S.SEYE
‘’C’est la gardienne des eaux, elle est encore là pour veiller sur ses biens’’, dit-elle. Interrogée sur la façon dont ce génie protecteur de la ville vivait avec les populations, elle répond : ‘’On pouvait l’apercevoir en apparence humaine faire ses achats au marché, drapée de boubous colorés, des parures splendides. Le visage rayonnant, elle se promenait nonchalamment à travers les rues de Saint-Louis et saluait les passants. Ses courses achevées, elle se dirigeait ensuite vers le fleuve, la calebasse sur la tête. Elle y entrait au fur et à mesure jusqu’à ce que l’eau couvre la totalité de son corps’’.
‘’Mame Coumba Bang avertissait les populations sur les dangers du fleuve et de la mer. C’est pourquoi elle les incitait à faire des offrandes pour échapper à certaines catastrophes naturelles’’, a indiqué Coumba Fall Léonie.
Dans une émission sur Radio France Internationale(RFI), le conteur Iba Guèye raconte que lors des funérailles de l’ancien maire André Guillabert, il y avait beaucoup plus de musulmans que de chrétiens. Pour lui, cette cérémonie, est en elle-même, la preuve palpable du dialogue entre les convictions religieuses à Saint-Louis.
A la ‘’retraite’’ de Mame Coumba, saisie par la vieillesse, c’est Seydou qui s’attelait à transmettre l’éclair de ses sagesses aux populations de la grande protectrice.
On disait de lui qu’il était son petit fils, ce que réfutent catégoriquement certains. Un génie ne peut engendrer un humain’’, soutient un grand traditionnaliste saint-louisien. Mais pour d’autres, le lien entre les deux reste un mystère. ‘’Seydou est venu comme il est parti. Personnes ne pourra percer ce mystère’’, reconnait-il en précisant que ‘’ces offrandes permettaient de contourner certaines épidémies menaçantes. ‘’Il y avait des cas de noyade, d’inondations mais jamais de fléau épidémique’’, s’étonne-t-il.
Des saint-louisiens demeurent convaincus que les séries de naufrage sont causées par la cessation de cette tradition et par l’ouverture de la brèche ‘’qui dérange la quiétude des génies’’. ‘’Ils ont installé leur demeure dans le fleuve calme, plutôt que la mer bruyante’’. Avec la plaie sur la langue de Barbarie, l’eau de la mer se heurte au fleuve et ce choc permanent trouble leur sieste’’.
Témoin de la riche histoire de Saint-Louis, Coumba Fall Léonie est une mémoire vivante de la tradition saint-louisienne. C’est elle qui avait initié Diabou Seck ‘’La Saint-Louisienne’’ au Fanal.
Cheikh S.SEYE