Photo: Baye Bathily
A Saint-Louis, les portes d’entrée des cimetières de Thieme et Thiaka Ndiaye sont devenues la gare prisée d’innombrables camions frigorifiques, transporteurs de poissions frais ou séchés.
Sur les lieux, une file indienne de gros véhicules se pointent, des manœuvres à moitié dénués, portent des caisses de poissons sur leur tête. Ils quittent Diamalaye pour venir ici, déverser les poissons dans ces cargaisons.
Mouillés par le sang de poissons, ces braves gens agissent militairement sous les ordres d’un homme bien sapé qui, à la tête du véhicule, tire son unième mégot de cigarettes et écoute sa bonne musique.
Cette partie de la langue de barbarie, jadis propre et illuminée est maintenant occupée anarchiquement. Il est devenu le théâtre d’odeurs malsaines, d’actes de dépravation nocturnes. Un décor triste que certaines autorités de la vieille constatent avec complicité.
L’odeur nauséabonde qui s’y dégage est homicide et inqualifiable. Des boulets de chaires en décompositions, excréments de chevaux, des cris et bruits de moteurs empestent le silence des morts qui dorment dans ce sanctuaire historique.
Les visiteurs sont dans tous les états. ‘’Ces camions ne s’intéressent qu’à l’argent qu’ils amassent et aux poissons qu’ils achètent à moindre prix. Ils les emballent insensiblement pour les vendre à l’intérieur du pays. Ils déversent les eaux des poissons ici et dans la ville et ne cherchent pas à’’, témoigne un passant, les narines bouchées par ses doigts.
‘’Nous avons tout fait pour attirer l’attention des autorités mais elles font toujours la sourde oreille’’, ajoute notre interlocuteur.
Pourtant, il ya juste quelques mois, un plan de réhabilitation de la berge à été annoncé par la Commune mais depuis lors, de ce coté, le silence est de mise.
Du coté des mareyeurs, impossible de recueillir une réaction. Ils fuient notre micro et opèrent parfois une forte agressivité.
Un individu révèle que depuis leur installation, ils ne se sont jamais constitués en groupement ou association pour nettoyer cette place.
Un malheur ne venant jamais seul, un de ses véhicules s’est heurté hier à une jeune femme enceinte, vendeuse de poissons. Les jambes sectionnées, la fille a perdu la vie à l’hôpital régional se Saint-Louis.
Cheikh Saad Bou SEYE
Sur les lieux, une file indienne de gros véhicules se pointent, des manœuvres à moitié dénués, portent des caisses de poissons sur leur tête. Ils quittent Diamalaye pour venir ici, déverser les poissons dans ces cargaisons.
Mouillés par le sang de poissons, ces braves gens agissent militairement sous les ordres d’un homme bien sapé qui, à la tête du véhicule, tire son unième mégot de cigarettes et écoute sa bonne musique.
Cette partie de la langue de barbarie, jadis propre et illuminée est maintenant occupée anarchiquement. Il est devenu le théâtre d’odeurs malsaines, d’actes de dépravation nocturnes. Un décor triste que certaines autorités de la vieille constatent avec complicité.
L’odeur nauséabonde qui s’y dégage est homicide et inqualifiable. Des boulets de chaires en décompositions, excréments de chevaux, des cris et bruits de moteurs empestent le silence des morts qui dorment dans ce sanctuaire historique.
Les visiteurs sont dans tous les états. ‘’Ces camions ne s’intéressent qu’à l’argent qu’ils amassent et aux poissons qu’ils achètent à moindre prix. Ils les emballent insensiblement pour les vendre à l’intérieur du pays. Ils déversent les eaux des poissons ici et dans la ville et ne cherchent pas à’’, témoigne un passant, les narines bouchées par ses doigts.
‘’Nous avons tout fait pour attirer l’attention des autorités mais elles font toujours la sourde oreille’’, ajoute notre interlocuteur.
Pourtant, il ya juste quelques mois, un plan de réhabilitation de la berge à été annoncé par la Commune mais depuis lors, de ce coté, le silence est de mise.
Du coté des mareyeurs, impossible de recueillir une réaction. Ils fuient notre micro et opèrent parfois une forte agressivité.
Un individu révèle que depuis leur installation, ils ne se sont jamais constitués en groupement ou association pour nettoyer cette place.
Un malheur ne venant jamais seul, un de ses véhicules s’est heurté hier à une jeune femme enceinte, vendeuse de poissons. Les jambes sectionnées, la fille a perdu la vie à l’hôpital régional se Saint-Louis.
Cheikh Saad Bou SEYE