Alioune et Ibrahima Diéye sont deux jeunes pêcheurs habitant le quartier de Guet-Ndar. Après un séjour au Gabon et en Mauritanie pour respectivement trois et un mois, ils viennent de retrouver leur famille en vue de célébrer la fête de la Tabaski. Dans ce quartier populaire de Saint-Louis, l’Aïd el Kébir est célébrée avec faste et s’étale sur huit jours.
'’La Tabaski chez nous c’est huit jours’’, confie Ibrahima Mbodj, un menuisier établi sur la grande avenue menant vers l’hydrobase. En effet, explique-t-il, ‘’au-delà du jour de la fête, nous en profitons pour célébrer certains événements familiaux’’.
Il en est ainsi des mariages suivis des nuits de noce, des baptêmes, etc, ajoute Ibrahima selon qui ‘’le jeune candidat au mariage débourse jusqu’à 400 à 500 mille pour convoler en juste noce avec une jeune fille là où pour les femmes plus âgées, tout dépend de la largesse du mari.’’
‘’Après avoir versé une telle somme, il lui est loisible de ne plus donner la dépense les jours suivants’’, note Ibrahima. ‘’Le nouveau mari est pris en charge par sa belle famille les premiers jours et rien ne manque, c’est la bamboula’’, affirme-t-il.
''Les jeunes couples profitent de cette bonne ambiance des lendemains de la Tabaski pour passer leur première nuit'', affirme le Guet-Ndarien, soulignant que ‘’durant cette période, le quartier retrouve la plupart de ses fils éparpillés à travers le continent africain à la recherche du poisson devenu de plus en plus rare prés dans nos eaux’’.
Ces propos sont corroborés par les confidences du vieux Ameth Chérif Diouf au passage d’une pirogue. ‘’Cette pirogue qui passe vient de Nouadhibou. Les enfants ont dû quitter depuis huit à neuf mois. Pour venir avec de l’argent, il faut travailler dur là-bas’’, confie Diouf, trouvé dans son enclos en face de sa maison sur la berge du grand fleuve.
''La Tabaski, affirme t-il, occupe une bonne place dans nos mœurs et tous ceux qui le peuvent rentrent à la maison quel que soit le lieu où ils se trouvent’’.
L’homme prend soin de son bétail : quatre jolis béliers appartenant à son grand-frère exposés au soleil après un bain sur le fleuve. ‘’D’habitude je ne les fais pas sortir, je les laisse dans cette chambre de fortune dressée sur le bord du fleuve où ils passent la nuit''.
Le vieux Ameth Chérif Diouf évite les ‘’clients éventuels’’, malgré une forte demande. ‘’J’ai refusé 300 mille francs l’autre jour. Ma famille est la première à refuser. Nous avons l’habitude d’immoler de gros béliers’’, dit M. Diouf qui a hérité cette tradition de son père éleveur de moutons pour la Tabaski.
Sur les devantures des maisons sont exposés des béliers bien nourris. ‘’L’aération qu’on trouve ici est propice à leur croissance’’, dit Mbaye Diop un éleveur qui cède ses bêtes à prix fort entre 275 000 et 300 000 francs.
Seulement, concède-t-il, les clients ne courent pas les rues car il n’y a pas d’argent.
Pour le vieux Diouf, élever un mouton est un plaisir et loin de lui l’idée de les vendre. ‘’Ce gros bélier que vous voyez, je l’ai acheté l’année dernière tout juste après la Tabaski à 80;000 francs, aujourd’hui pour rien au monde je ne le céderai’’, lâche-t-il.
APS
'’La Tabaski chez nous c’est huit jours’’, confie Ibrahima Mbodj, un menuisier établi sur la grande avenue menant vers l’hydrobase. En effet, explique-t-il, ‘’au-delà du jour de la fête, nous en profitons pour célébrer certains événements familiaux’’.
Il en est ainsi des mariages suivis des nuits de noce, des baptêmes, etc, ajoute Ibrahima selon qui ‘’le jeune candidat au mariage débourse jusqu’à 400 à 500 mille pour convoler en juste noce avec une jeune fille là où pour les femmes plus âgées, tout dépend de la largesse du mari.’’
‘’Après avoir versé une telle somme, il lui est loisible de ne plus donner la dépense les jours suivants’’, note Ibrahima. ‘’Le nouveau mari est pris en charge par sa belle famille les premiers jours et rien ne manque, c’est la bamboula’’, affirme-t-il.
''Les jeunes couples profitent de cette bonne ambiance des lendemains de la Tabaski pour passer leur première nuit'', affirme le Guet-Ndarien, soulignant que ‘’durant cette période, le quartier retrouve la plupart de ses fils éparpillés à travers le continent africain à la recherche du poisson devenu de plus en plus rare prés dans nos eaux’’.
Ces propos sont corroborés par les confidences du vieux Ameth Chérif Diouf au passage d’une pirogue. ‘’Cette pirogue qui passe vient de Nouadhibou. Les enfants ont dû quitter depuis huit à neuf mois. Pour venir avec de l’argent, il faut travailler dur là-bas’’, confie Diouf, trouvé dans son enclos en face de sa maison sur la berge du grand fleuve.
''La Tabaski, affirme t-il, occupe une bonne place dans nos mœurs et tous ceux qui le peuvent rentrent à la maison quel que soit le lieu où ils se trouvent’’.
L’homme prend soin de son bétail : quatre jolis béliers appartenant à son grand-frère exposés au soleil après un bain sur le fleuve. ‘’D’habitude je ne les fais pas sortir, je les laisse dans cette chambre de fortune dressée sur le bord du fleuve où ils passent la nuit''.
Le vieux Ameth Chérif Diouf évite les ‘’clients éventuels’’, malgré une forte demande. ‘’J’ai refusé 300 mille francs l’autre jour. Ma famille est la première à refuser. Nous avons l’habitude d’immoler de gros béliers’’, dit M. Diouf qui a hérité cette tradition de son père éleveur de moutons pour la Tabaski.
Sur les devantures des maisons sont exposés des béliers bien nourris. ‘’L’aération qu’on trouve ici est propice à leur croissance’’, dit Mbaye Diop un éleveur qui cède ses bêtes à prix fort entre 275 000 et 300 000 francs.
Seulement, concède-t-il, les clients ne courent pas les rues car il n’y a pas d’argent.
Pour le vieux Diouf, élever un mouton est un plaisir et loin de lui l’idée de les vendre. ‘’Ce gros bélier que vous voyez, je l’ai acheté l’année dernière tout juste après la Tabaski à 80;000 francs, aujourd’hui pour rien au monde je ne le céderai’’, lâche-t-il.
APS