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SÉNÉGAL - MÉDIAS: un spécialiste déplore l’emprise de lobbys économiques sur la presse.

Dimanche 4 Mai 2014

Le journaliste Momar Dieng, a plaidé, samedi, pour une « déconnexion de la presse des pouvoirs économiques » en déplorant l’intrusion de pôles puissants dans la sphère médiatique sénégalaise.


« La presse est envahie par des pouvoirs économiques. On sait pertinemment qu’au Sénégal, certaines forces économiques ont fini de prendre possession du pouvoir, grâce à la presse. Cette situation ne favorise pas la bonne gouvernance », a-t-il dit, lors d’un panel sur le thème « la liberté des médias pour un avenir meilleur : contribuer à l’agenda de développement post 2015 », organisé par la section Communication de l’Ufr des Civilisations, Religions, Arts et Communication (CRAC) de l’Université Gaston Berger.

En révélant qu’un classement africain a permis de montrer que la liberté de presse est mieux respectée dans « des pays à haute intensité de bonne gouvernance », le Rédacteur en chef de « Enquête » a expliqué que l’épanouissement de la presse dépend en partie d’un climat socioéconomique stable.

« La liberté de presse est formelle et fondamentale au Sénégal puisqu’elle est inscrite dans la constitution », a-t-il dit en invitant toutefois les acteurs à revoir ce contenu législatif pour l’adapter aux exigences actuelles.
M. Dieng pense, en outre, que « de nouveaux lobbys ont pris possession d’une certaine de la presse et concourent à détourner la liberté de presse.

« Aujourd’hui, on constate qu’il y a des patrons de presse qui ne sont jamais attaqués dans leur journal » estime M. Dieng qui renseigne, par ailleurs, que « depuis une vingtaine d’années, les groupes de presse ont leur propre système de transhumance. Les journalistes sont absolument pris au piège ».

Cet analyste politique constate que « la plupart des journalistes basculent pour ne pas s’imposer aux sanctions du patron de presse » et note que ces contraintes rendent difficile la pratique objective du métier de journaliste. « Des journalistes qui ont envie de pratique leur métier par rapport au code éthique et déontologique sont obligés de quitter leur profession », a-t-il regretté.

Le manque de modèle économique viable est un frein à l’émergence d’une presse libre et indépendante, gage de citoyenneté et de participation. Le subjectivisme des médias engendre des effets pervers, même si la floraison des acteurs suscite un sentiment de réjouissance chez les acteurs.

« La floraison des journaux signe de vitalité démocratique », mais risque de produire « un pluralisme de façade » si les médias dépendent des pouvoirs économiques et puisent leurs informations à partir de sources communes. « Chaque jour, les journaux sénégalais ont en commun 90 % de leurs titres avec une surdomination des sujets domestiques et politiques », a déploré notre confrère.

Aly Fall, le secrétaire adjoint du syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal(Synpics) a fait l’exposé des différentes démarches et actions entreprises par cette corporation pour structurer le journalisme. Il a fustigé néanmoins l’inertie de l’État face à nombreuses difficultés de la presse ainsi que le retard noté dans l’adoption de nouveau code de la presse, alors que les dispositions incluses dans cette nouvelle réglementation cadrent parfaitement la pratique de la profession.


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