Au Sénégal, les infractions sous-jacentes les plus courantes ont pour noms trafic de drogue, cybercriminalité, fraude fiscale, etc. L’immobilier reste le principal moyen de blanchiment. C’est ce qui émerge du rapport 2013 du GIABA. L’année dernière, 109 déclarations d’opérations suspectes ont été signalées.
Le Groupe international d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (GIABA) a sorti son rapport annuel 2013. Dans ledit document, il est noté que le rapport national du Sénégal a répertorié le trafic de drogue, la fraude fiscale et les autres investissements ainsi que la cybercriminalité comme les infractions sous-jacentes les plus fréquentes durant l’année passée. «L’INCSR (rapport de l’organe international de contrôle des stupéfiants) 2013 du département d’Etat américain étend la liste pour y inclure les fraudes bancaires et de dépôt, la falsification de documents, la revente de voitures volées et les combines à la Ponzi», précise le document.
Le rapport, reprenant celui du l’INCSR, relève également l’existence d’un ‘’taux de corruption élevé dans le pays’’, un phénomène qui a affecté tous les niveaux de gouvernance et le commerce. Pour blanchir cet argent illicite, les contrevenants empruntent les canaux de l’immobilier et le secteur des entreprises et professions non financières désignées (EPNFD). A ces moyens, il faut ajouter le commerce si l’on considère l’INCSR. Tout ceci s’explique surtout par le fait que le Sénégal est frontalier à la Guinée Bissau et au Mali, deux pays touchés par le crime organisé transnational et les activités terroristes.
Face à la situation, le GIABA semble convaincu du dispositif mis en place par le Sénégal pour lutter contre ces infractions. En dehors de la CREI et de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), le rapport se félicite du réaménagement du bureau du Vérificateur général et l’adoption de la loi sur la gestion transparente qui contraint désormais les élus et certains fonctionnaires à la déclaration de patrimoine.
Grâce à tout cet arsenal, des peines d’emprisonnement ont été prononcées, des amendes et confiscations décidées, suite à des accusations de blanchiment. En guise d’illustration, les rapporteurs constatent que la Cellule de répression financière (CRF) a reçu 109 déclarations d’opérations suspectes liées au blanchiment d’argent. «Quatorze des cas analysés ont été envoyés aux autorités d’exécution, aux fins d’enquête et de poursuite, et trois condamnations ont été prononcées», souligne-t-on.
Cependant, le pays connaît des lacunes dans la lutte contre le blanchiment. Outre la nécessité de formation du personnel et l’expansion des réseaux de la CRF par la signature de protocole d’entente, il y a lieu de procéder à l’adoption d’un cadre approprié de l’approche fondée sur les risques. La mise en œuvre de mesures de vigilance pour la surveillance continue des relations et transactions avec les clients, des mesures renforcées pour les clients à risque élevé ainsi que le renforcement de l’obligation de déclarer les tentatives d’opérations figurent entre autres parmi les failles.
Les risques qui ceinturent le Sahel
«Le terrorisme, le trafic d’armes, de drogues, la traite des personnes, et d’autres formes transnationales de criminalité organisée menacent la sécurité dans cette vaste région sahélienne de l’Afrique au Sud du Sahara». Cette mise en garde du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, le GIABA l’a reprise dans son rapport 2013 pour montrer le risque élevé auquel l’Afrique de l’Ouest est confrontée, avec notamment les organisations affiliées à Al Qaïda au Mali et au Niger, et Boko Haram au Nigeria. Un ensemble de facteurs qui accroissent considérablement les possibilités de blanchiment d’argent. A noter cependant, les importants progrès sur le plan économique et démocratique.
Le Groupe international d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (GIABA) a sorti son rapport annuel 2013. Dans ledit document, il est noté que le rapport national du Sénégal a répertorié le trafic de drogue, la fraude fiscale et les autres investissements ainsi que la cybercriminalité comme les infractions sous-jacentes les plus fréquentes durant l’année passée. «L’INCSR (rapport de l’organe international de contrôle des stupéfiants) 2013 du département d’Etat américain étend la liste pour y inclure les fraudes bancaires et de dépôt, la falsification de documents, la revente de voitures volées et les combines à la Ponzi», précise le document.
Le rapport, reprenant celui du l’INCSR, relève également l’existence d’un ‘’taux de corruption élevé dans le pays’’, un phénomène qui a affecté tous les niveaux de gouvernance et le commerce. Pour blanchir cet argent illicite, les contrevenants empruntent les canaux de l’immobilier et le secteur des entreprises et professions non financières désignées (EPNFD). A ces moyens, il faut ajouter le commerce si l’on considère l’INCSR. Tout ceci s’explique surtout par le fait que le Sénégal est frontalier à la Guinée Bissau et au Mali, deux pays touchés par le crime organisé transnational et les activités terroristes.
Face à la situation, le GIABA semble convaincu du dispositif mis en place par le Sénégal pour lutter contre ces infractions. En dehors de la CREI et de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), le rapport se félicite du réaménagement du bureau du Vérificateur général et l’adoption de la loi sur la gestion transparente qui contraint désormais les élus et certains fonctionnaires à la déclaration de patrimoine.
Grâce à tout cet arsenal, des peines d’emprisonnement ont été prononcées, des amendes et confiscations décidées, suite à des accusations de blanchiment. En guise d’illustration, les rapporteurs constatent que la Cellule de répression financière (CRF) a reçu 109 déclarations d’opérations suspectes liées au blanchiment d’argent. «Quatorze des cas analysés ont été envoyés aux autorités d’exécution, aux fins d’enquête et de poursuite, et trois condamnations ont été prononcées», souligne-t-on.
Cependant, le pays connaît des lacunes dans la lutte contre le blanchiment. Outre la nécessité de formation du personnel et l’expansion des réseaux de la CRF par la signature de protocole d’entente, il y a lieu de procéder à l’adoption d’un cadre approprié de l’approche fondée sur les risques. La mise en œuvre de mesures de vigilance pour la surveillance continue des relations et transactions avec les clients, des mesures renforcées pour les clients à risque élevé ainsi que le renforcement de l’obligation de déclarer les tentatives d’opérations figurent entre autres parmi les failles.
Les risques qui ceinturent le Sahel
«Le terrorisme, le trafic d’armes, de drogues, la traite des personnes, et d’autres formes transnationales de criminalité organisée menacent la sécurité dans cette vaste région sahélienne de l’Afrique au Sud du Sahara». Cette mise en garde du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, le GIABA l’a reprise dans son rapport 2013 pour montrer le risque élevé auquel l’Afrique de l’Ouest est confrontée, avec notamment les organisations affiliées à Al Qaïda au Mali et au Niger, et Boko Haram au Nigeria. Un ensemble de facteurs qui accroissent considérablement les possibilités de blanchiment d’argent. A noter cependant, les importants progrès sur le plan économique et démocratique.