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SCIENCES - 2ème Salon africain de la recherche et des innovations au Sénégal : La recherche, pourvoyeuse d’emplois et moteur de développement

Mardi 13 Mai 2014

Après la première édition du Salon africain de la recher­che et des innovations (Saris) organisée en 2010, l’Agence nationale de la recherche scientifique appliquée (Anrsa) et l’Agen­ce sénégalaise pour la propriété industrielle et l’innovation technologique (Aspit) organisent les 13, 14 et 15 mai 2014 la deuxième édition.

L’Agence nationale de la recherche scientifique appliquée (Anrsa) compte organiser la deuxième édition du Salon africain de la recherche et des innovations (Saris 2014) sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L’ambition affichée par l’Anrsa est de «réunir des scientifiques, des investisseurs et autres acteurs de la société pour informer, s’informer, débattre et échanger sur tous les aspects de la recherche et de l’innovation à travers des expositions, des conférences, des ateliers et activités de promotion de la culture scientifique». Dr Ousmane Kane, président du comité de pilotage du Saris 2014, pense : «Il faut que tous les acteurs puissent échanger, discuter pendant trois jours. Nous voulons mettre ensemble tous les acteurs et converger vers la dynamique qui nous interpelle. La résolution des problèmes de pauvreté, c’est le début de tout développement.»

Le Saris 2014 est inscrit dans le cadre de la préparation du Sommet de la francophonie de 2014 et de la Biennale des sciences et de la technologie (Afristech) de 2015. Pour cette année, les organisateurs ont choisi de plancher sur le thème de la «Synergie des acteurs et création d’emplois». Pour Anrsa, ce sera l’occasion d’échanger sur la problématique de l’emploi dans les pays en voie de développement. Dans cette même perspective, il sera question d’explorer et de montrer les opportunités d’emplois qu’offrent la recherche et la valorisation de ses résultats.

Aïssatou Sophie Gladima Siby, directrice générale de l’Agence nationale de la recherche scientifique appliquée, affiche haut ses ambitions et donne à cette édition une dimension internationale avec la participation de pays de la sous-région. Pour la directrice générale, l’apport de cette initiative est certain. Le Saris contribuera au développement économique, social et culturel de l’Afrique en général et du Sénégal en particulier. Le diagnostic effectué par l’Anrsa est édifiant : «Le constat est alarmant. L’impact des découvertes scientifiques et techniques est encore limité pour les pays en voie de développement. Cette situation trouve son explication pour l’essentiel dans la faiblesse des capacités de recherche-développement, d’innovation et de valorisation des résultats scientifiques et technologiques.» Pour l’Agence nationale de la recherche scientifique appliquée, les pays africains doivent aussi utiliser la science et la technologie pour surmonter leurs défis majeurs de développement. Il s’agit entre autres de la sécurité alimentaire, la pauvreté, l’éduction, la formation et l’emploi.

Défaut d’accès aux connaissances scientifiques

La directrice générale juge qu’il est nécessaire de mettre en place les conditions idoines pour «permettre à la science et à la technologie de jouer pleinement leur rôle afin d’asseoir un développement harmonieux et durable». Le Sénégal qui met en lumière la stratégie nationale de développement économique et social a listé les obstacles à la recherche scientifique et technique. Elles ont trait à un manque de diffusion et de valorisation qui reste lié à l’insuffisance de la prise en compte par les programmes de recherche des besoins socio-économiques et industriels, un défaut d’accès aux connaissances issues des résultats de la recherche, une faiblesse des ressources financières allouées à la recherche scientifique et technologique, mais surtout à l’absence de cadre institutionnel d’échanges et de dialogue entre les différentes parties prenantes.

Dès lors, il s’agira de faire connaître et valoriser les opportunités offertes par la recherche-développement en termes de résultats répondant aux besoins des populations. Les organisateurs citent également «la promotion des niches d’emplois, la création d’une synergie, la promotion des métiers de la science et de la technologie ainsi que celle des innovations scientifiques et technologiques susceptibles de répondre aux besoins des collectivités locales, des producteurs et de la population». Pr Abdoulaye Samb, vice-président du comité de pilo­tage, est revenu sur l’impératif de veiller à la protection des droits. Mactar Dia, Dg de l’Aspit, explique : «Il y aura une série de présentations de prototypes.» A terme, cette édition devrait permettre, selon le Dr Ousmane Kane, «des impacts positifs sur les résultats de la recherche-développement».


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