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SAINT-LOUIS : A la découverte de la vieille ville Entre art, obscurité et insalubrité.

Mardi 4 Décembre 2012

L’ancienne capitale de l’Aof a abrité la quatrième édition des rencontres du fleuve. Une occasion saisie pour visiter la belle et vieille ville. Zoom sur son mythe et sa morphologie…


SAINT-LOUIS : A la découverte de la vieille ville Entre art, obscurité et insalubrité.
Saint-Louis du Sénégal, c’est toute une histoire. Très connue, ses signares, son ‘’thiébou dieune’’ riz au poisson, ses fruits de mer et son fameux ‘’takoussane’’ suffissent largement comme carte postale pour un touriste à la quête de nouveaux cieux. Elle offre un décor nostalgique du temps colonial à tout visiteur.

Avec ses anciens bâtiments, ses routes bien alignées, les bruits de ses calèches qui résonnent sur le macadam, Saint-Louis est une ville paradisiaque, avec la mer et le fleuve qui la traverse de toute part.
Outre ses structures, sa brise maritime, les riverains de ce coin de l’atlantique sont aussi accueillants que le site, toujours souriants et conviviaux.

Entre les bruits des calèches, un climat frais marque le réveil matinal à Saint-Louis. 10 heures : les routes sont déjà animées, avec les va et vient des touristes et autres autochtones. Moment idéal pour les vendeurs d’œuvres d’arts à la sauvette, à l’exemple de ‘’mère poupée’’ Fatou Sow.

Installée devant la porte d’un hôtel de la place, la femme confectionne et vend des colliers, des poupées à base de patte d’arachide et de poudre de bois d’ébène, tendrement appelées les Signares qui, à l’en croire, symbolisent la beauté de la ville. « L’art se porte bien dans la ville. Par contre, le village artisanal ne peut pas survivre, les touristes n’y venant plus », laisse-t-elle entendre, se désolant que les guides les amènent dans les galeries et les boutiques de leur famille.

A Saint-Louis, tout le monde est artiste, alors, la concurrence est rude, une situation qui n’arrange pas la maison artisanale, selon ‘’dame des poupées’’. Cette remarque n’est pas partagée par Clémente, gérante d’une galerie qui travaille avec le village de Ndem et ses 300 artisans. Implantée depuis 15 ans dans cette ville, elle juge l’art bien portant à Saint-Louis, avec sa clientèle touristique. Dans cette boutique où l’africanité est mélangée avec l’occidentale, le prix des boubous et des œuvres varie entre 5000 et 85000 FCFA.
Guet ndar, Saint-Louis du sud, le fief des mouches .

Trop de belles choses accueillent à Ndar du nord mais, en allant au sud, le décor est tout autre. Dans ces coins reculés du centre-ville, faisant face au fleuve aux rives devenues de véritables dépotoirs d’ordures, on est à Guet ndar, fief des pécheurs. Sur la rive, pirogues, enclos de moutons, mosquée, aire de jeux des enfants, odeur pestilentielle et dépotoirs d’ordures se côtoient. Une situation qui impacte sur l’eau noirâtre.

A quelques encablures du quartier des pêcheurs, d’autres maisons se dessinent : c’est Saint-Louis du sud, un quartier identique à Guet ndar, du fait de leur insalubrité. Dans cette localité, les tas d‘ordures jonchent la rive. Une situation qui peut se comprendre car, les devantures des maisons sont aussi sales que la rive. Mouches et autres petites bêtes ornent ce décor. Interpellé sur leurs conditions, les riverains parlent de l’irresponsabilité des autorités de la localité.


Fanta DIALLO (envoyé spécial)
REWMI QUOTIDIEN


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