Nous avons souvent attiré l’attention dans ces colonnes sur le danger que représente l’accaparement des terres. Nous avons également réclamé des éclaircissements sur la réforme foncière du président Sall. La réponse n’est pas venue. Mais n’incitent pas à l’optimisme les propos du Premier ministre sur le besoin en terres des investisseurs étrangers et nationaux, la réinstallation du projet italien à Ronkh, pourtant abandonné ou gelé par le régime de Wade, après la tragédie de Fanaye, l’érection de nouvelles fermes agricoles par l’ancien ministre de l’Agriculture qui rêvait d’agropoles et tracteurs indiens, exactement comme ses prédécesseurs.
La jacquerie de Ronkh est une alerte de plus après Kédougou, Bane, Fanaye et autres localités moins médiatisées. Le candidat Macky Sall avait promis durant la campagne électorale un audit foncier. Il ne l’a pas encore lancé, alors que 650.000 hectares ont été cédés, c’est-à-dire 30 % des terres cultivables qui restent au Sénégal. Dans des conditions d’une exceptionnelle opacité.
Les événements de Ronkh pousseront peut-être le président de la république à réveiller la Loi d’Orientation agro-sylvo-pastorale, voie royale de sortie crise du monde rural. Il peut également abroger la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (Loasp) gelée par le président Wade ou enterrée, car elle faisait la part belle aux exploitations familiales. Elle ne répondait pas à sa vision d’une agriculture à base de capitaux intensifs et essentiellement tournée vers les exportations. La Loasp n’a pas aussi l’heur de plaire à son successeur. Sans préjuger de ce que fera le président Sall en matière de politique agricole et de réforme foncière, force est de constater qu’il fait tout comme son prédécesseur.
En tout cas, la gestion de l’affaire Senhuile-Senethanol, marquée par une étrange précipitation, n’est pas des plus heureuses. Bref, le président Sall est assis sur un baril de poudre, alors que Ronkh et autres Kédougou annoncent les jacqueries de demain. Ah la terre !
En tous cas, les spécialistes de l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR) qui planchent avec sérieux sur le sujet, avaient lancé, quelques jours avant le premier tour de la Présidentielle, une Note d’alerte dont nous conseillons vivement la lecture ou la relecture. Au président Sall en premier bien entendu. A lire sur le portail d’informations lesenegais.net la « Note d’alerte sur les transactions foncières à grande échelle au Sénégal ».
La jacquerie de Ronkh est une alerte de plus après Kédougou, Bane, Fanaye et autres localités moins médiatisées. Le candidat Macky Sall avait promis durant la campagne électorale un audit foncier. Il ne l’a pas encore lancé, alors que 650.000 hectares ont été cédés, c’est-à-dire 30 % des terres cultivables qui restent au Sénégal. Dans des conditions d’une exceptionnelle opacité.
Les événements de Ronkh pousseront peut-être le président de la république à réveiller la Loi d’Orientation agro-sylvo-pastorale, voie royale de sortie crise du monde rural. Il peut également abroger la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (Loasp) gelée par le président Wade ou enterrée, car elle faisait la part belle aux exploitations familiales. Elle ne répondait pas à sa vision d’une agriculture à base de capitaux intensifs et essentiellement tournée vers les exportations. La Loasp n’a pas aussi l’heur de plaire à son successeur. Sans préjuger de ce que fera le président Sall en matière de politique agricole et de réforme foncière, force est de constater qu’il fait tout comme son prédécesseur.
En tout cas, la gestion de l’affaire Senhuile-Senethanol, marquée par une étrange précipitation, n’est pas des plus heureuses. Bref, le président Sall est assis sur un baril de poudre, alors que Ronkh et autres Kédougou annoncent les jacqueries de demain. Ah la terre !
En tous cas, les spécialistes de l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR) qui planchent avec sérieux sur le sujet, avaient lancé, quelques jours avant le premier tour de la Présidentielle, une Note d’alerte dont nous conseillons vivement la lecture ou la relecture. Au président Sall en premier bien entendu. A lire sur le portail d’informations lesenegais.net la « Note d’alerte sur les transactions foncières à grande échelle au Sénégal ».