L'Alliance pour la République (Apr) reste toujours divisée sur la question de la réduction du mandat présidentiel. Au moment où l'on s'achemine vers un référendum pour trancher la question une bonne fois pour toutes, des voix s élèvent au sein du camp présidentiel pour appeler le président Macky Sall au reniement. « La réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans n'est pas justifiable », a estimé, dimanche dernier à Fatick, Me El Hadj Oumar Youm.
Le ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l'Aménagement du territoire, qui animait une conférence publique sur le bilan à mi-parcours du président de la République, est d'avis que la question doit d'abord faire l'objet d'un règlement dans les instances du parti avant tout référendum.
« Il faut qu'on pose le débat de la réduction du mandat au sein du parti. Car nous pensons que sur le plan économique, politique, constitutionnel, ce n'est pas justifiable », a déclaré Me Youm. Qui ajoute : « A part la valeur démocratique en termes de symbolisme, je ne vois pas ce que la réduction du mandat peut apporter au Sénégal et aux Sénégalais ».
Partant ainsi du constat selon lequel "aucun chef d'Etat, sauf en cas de maladie, de démission ou d'empêchement, n'a eu à réduire son mandat'', le porte-parole du gouvernement estime que le Sénégal et son président ne doivent pas être un cas isolé. « Le président de la République ne peut pas être une exception au moment où nous avons amorcé le virage de l'économie du Sénégal. Nous sommes en plein sur les rampes de l'émergence», a-t-il soutenu.
Non sans se demander si « on est dans le bon droit d'appeler les Sénégalais à un référendum sur la réduction du mandat du président de la République ». « Il faut qu'on se pose la question pourquoi réduire son mandat pour en réclamer un autre et pourquoi exposer tant de frais, tant d'argent, tant d'énergie et tant de finances. »
Il faut souligner qu'au sein de l'Alliance pour la République, il n'y a pas que le ministre de la Gouvernance locale qui est contre la volonté du président de la République de réduire son mandat de 7 à 5 ans. Auparavant, beaucoup de ses camarades de parti et même certains des alliés de l'Apr ont eu à proclamer urbi et orbi leur opposition à toute réduction du mandat présidentiel qui est pourtant une promesse de campagne du candidat Macky Sall à l'élection présidentielle de 2012.
« Macky est élu sur la base de la constitution de 2001 »
Avant Me Youm, le député Moustapha Cissé Lô, l'ex-ministre conseiller du président Macky Sall, le Pr Malick Ndiaye, la députée Mously Diakhaté et d'autres caciques du régime en place sont déjà montés au créneau pour pousser le président Sall au reniement. « Macky Sall est élu sur la base de la constitution de 2001 et par conséquent, il est élu pour un mandat de 7 ans », avait fait noter le Pr Malick Ndiaye, dans une conférence de presse tenue à l'époque au siège de la coalition Macky 2012 qui abrite aujourd'hui les locaux de la direction de la Case des tout petits.
Peu de temps après, le député Moustapha Cissé Lô lui avait emboité le pas, en soutenant au cours d'une sortie médiatique, que la réduction du mandat présidentiel constituerait une violation flagrante de notre constitution. Il s'en est suivi un débat sur la question qui n'a pas laissé la présidence de la République indifférente.
Puisque son ministre-conseiller et le porte-parole de son parti, en l'occurrence Abdoul Aziz Diop et Seydou Guèye, étaient montés au créneau pour réitérer toute la volonté du président Macky Sall de respecter ses engagements pris dans ce sens. Récemment, c'est le président lui-même qui est monté au front.
« J'ai été élu pour sept ans en mars 2012, mais l'année prochaine, je vais proposer l'organisation d'un référendum pour la réduction de mon mandat », a-t-il soutenu au cours d'une rencontre avec l'Association de la presse étrangère au Sénégal (APES).
Malgré cette déclaration du président de la République, des pressions tous azimuts continuent de s'exercer sur lui, pour l'amener à se dédire comme l'aurait fait son prédécesseur sur la limitation du mandat présidentiel à deux et qui lui avait valu la journée mémorable du 23 juin 2011
EnQuête
Le ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l'Aménagement du territoire, qui animait une conférence publique sur le bilan à mi-parcours du président de la République, est d'avis que la question doit d'abord faire l'objet d'un règlement dans les instances du parti avant tout référendum.
« Il faut qu'on pose le débat de la réduction du mandat au sein du parti. Car nous pensons que sur le plan économique, politique, constitutionnel, ce n'est pas justifiable », a déclaré Me Youm. Qui ajoute : « A part la valeur démocratique en termes de symbolisme, je ne vois pas ce que la réduction du mandat peut apporter au Sénégal et aux Sénégalais ».
Partant ainsi du constat selon lequel "aucun chef d'Etat, sauf en cas de maladie, de démission ou d'empêchement, n'a eu à réduire son mandat'', le porte-parole du gouvernement estime que le Sénégal et son président ne doivent pas être un cas isolé. « Le président de la République ne peut pas être une exception au moment où nous avons amorcé le virage de l'économie du Sénégal. Nous sommes en plein sur les rampes de l'émergence», a-t-il soutenu.
Non sans se demander si « on est dans le bon droit d'appeler les Sénégalais à un référendum sur la réduction du mandat du président de la République ». « Il faut qu'on se pose la question pourquoi réduire son mandat pour en réclamer un autre et pourquoi exposer tant de frais, tant d'argent, tant d'énergie et tant de finances. »
Il faut souligner qu'au sein de l'Alliance pour la République, il n'y a pas que le ministre de la Gouvernance locale qui est contre la volonté du président de la République de réduire son mandat de 7 à 5 ans. Auparavant, beaucoup de ses camarades de parti et même certains des alliés de l'Apr ont eu à proclamer urbi et orbi leur opposition à toute réduction du mandat présidentiel qui est pourtant une promesse de campagne du candidat Macky Sall à l'élection présidentielle de 2012.
« Macky est élu sur la base de la constitution de 2001 »
Avant Me Youm, le député Moustapha Cissé Lô, l'ex-ministre conseiller du président Macky Sall, le Pr Malick Ndiaye, la députée Mously Diakhaté et d'autres caciques du régime en place sont déjà montés au créneau pour pousser le président Sall au reniement. « Macky Sall est élu sur la base de la constitution de 2001 et par conséquent, il est élu pour un mandat de 7 ans », avait fait noter le Pr Malick Ndiaye, dans une conférence de presse tenue à l'époque au siège de la coalition Macky 2012 qui abrite aujourd'hui les locaux de la direction de la Case des tout petits.
Peu de temps après, le député Moustapha Cissé Lô lui avait emboité le pas, en soutenant au cours d'une sortie médiatique, que la réduction du mandat présidentiel constituerait une violation flagrante de notre constitution. Il s'en est suivi un débat sur la question qui n'a pas laissé la présidence de la République indifférente.
Puisque son ministre-conseiller et le porte-parole de son parti, en l'occurrence Abdoul Aziz Diop et Seydou Guèye, étaient montés au créneau pour réitérer toute la volonté du président Macky Sall de respecter ses engagements pris dans ce sens. Récemment, c'est le président lui-même qui est monté au front.
« J'ai été élu pour sept ans en mars 2012, mais l'année prochaine, je vais proposer l'organisation d'un référendum pour la réduction de mon mandat », a-t-il soutenu au cours d'une rencontre avec l'Association de la presse étrangère au Sénégal (APES).
Malgré cette déclaration du président de la République, des pressions tous azimuts continuent de s'exercer sur lui, pour l'amener à se dédire comme l'aurait fait son prédécesseur sur la limitation du mandat présidentiel à deux et qui lui avait valu la journée mémorable du 23 juin 2011
EnQuête