L’entêtement du président Hissein Habré ne lui a pas été profitable. Au contraire, cela lui a valu d’être extrait de force de la cave du tribunal pour le faire comparaître à la barre de l’audience de la Chambre africaine extraordinaire (Cae). En dépit de sa résistance, il a été pris au collet, comme un mouton qu’on conduit à l’abattoir, pour être amené à la barre. Les Epi ont ainsi été obligés de l’amener de force, les pieds devant. Ses proches, présents dans la salle, n’ont pu se retenir. Certains sont montés au créneau pour dénoncer le traitement infligé à l’ancien président Tchadien. Pas moins de 10 personnes ont été par la suite expulsées de la salle d’audience pour avoir demandé de vive voix à la Cae d’arrêter ce qu’elles assimilent à une «mascarade». « Vous n’êtes que des corrompus», crie l’un des proches au moment de son expulsion de la salle.
Le désordre règne pendant près de 5 minutes. Ensuite, le silence. Mais de l’autre coté de la salle, le président Habré fait face aux juges. Mais, il est retenu de force par les Epi. Ces derniers, au nombre de 4, le maintiennent assis, en usant de la force. Ce qui met en rogne certains proches du président Tchadien. Ceux-ci crient leur colère et réclament plus de respect pour leur parent qui était à, leurs yeux, ‘’torturé’’ par les agents. Il s'en suit de nouvelles expulsions. Des échanges de coups entre un proche de l’accusé et un des éléments de la gendarmerie sont même notés.
Habré à la Cae : «Vous êtes une juridiction illégale, hors la loi»»
Habré, toujours entre les mains de ses geôliers, râle. Derrière son turban de couleur blanche qui ne laisse apparaître que ses joues et ses lunettes de soleil, il ne mâche pas ses mots. «Vous êtes une juridiction illégale, hors la loi», cela au moment où le président de la Cae lui notifiait que l’ordre de le ramener de force à la barre émane de lui. «Force appartient toujours à la loi», lui rappelle le président.
La lecture de la liste des témoins et experts entamée, plus d’une dizaine d’avocats, dont Me Ciré Clédor Ly, prennent le chemin de la sortie. Une poignée de minutes plus tard, d’autres perturbations surviennent à nouveau dans la salle. Plus de 5 jeunes, dont un qui serait le fils du sieur Habré, haussent la voix. Ils entendaient dénoncer le sort de l’ancien président. «Il ne faut pas brutaliser ce monsieur», peste l’un d’eux le doigt pointé vers M. Habré. Il est vite maîtrisé et trainé de force vers la sortie. Il sera suivi par d’autres, avec un groupe de gendarmes à leurs trousses. Le greffier poursuit la lecture pour décrire la personnalité de Hissein Habré, ce dernier, l’interrompt et le dément lorsque celui-ci a relevé que l’ancien président Tchadien est accusé de 3 crimes. «Mensonge ! Mensonge ! Mensonge !», répète-t-il plusieurs fois à haute et intelligible voix. Avant de se calmer. L’audience se poursuit sans heurt ainsi.
«Il ne faut pas brutaliser ce monsieur !»
Mais, il faut noter qu’auparavant, la salle a été plongée dans un silence assourdissant. Un silence de mort perturbé de temps en temps par le bruit des murmures et du sifflement des climatiseurs. Durant ces minutes du procès, où le public, les juges et l’ensemble des parties prenantes de l’audience attendaient sagement l’apparition de M. Habré, tous les regards étaient tournés vers le box des accusés. Les gendarmes, comme en état d’alerte, se sont dispersés dans la salle remplie comme un œuf. Ils ont quadrillé la salle d’audience, comme pour vieller au grain. Alors que, Habré tardait à comparaître.
Les juges eux, en profitaient pour échanger. Des échanges qui se font en sourdine. Quelques minutes plus tard, l’agitation des Epi donne l’alerte. Une, deux ou trois minutes, après les éléments, tout de noir vêtus, encagoulés, font leur apparition. Ils semblaient trainer un colis. Un colis qui s’est révélé être le président Habré. Des chaussures noires, puis un homme, habillé de vêtement de couleur blanche, enturbanné, fait son entrée.
C’était le début de l’audience de ce lundi 7 septembre, après 45 jours de suspension demandés par les avocats de Hissein Habré, pour s’imprégner du contenu du dossier afin de mieux assurer la défense de leur client.
Auteur: Youssoupha MINE-Seneweb.com
Le désordre règne pendant près de 5 minutes. Ensuite, le silence. Mais de l’autre coté de la salle, le président Habré fait face aux juges. Mais, il est retenu de force par les Epi. Ces derniers, au nombre de 4, le maintiennent assis, en usant de la force. Ce qui met en rogne certains proches du président Tchadien. Ceux-ci crient leur colère et réclament plus de respect pour leur parent qui était à, leurs yeux, ‘’torturé’’ par les agents. Il s'en suit de nouvelles expulsions. Des échanges de coups entre un proche de l’accusé et un des éléments de la gendarmerie sont même notés.
Habré à la Cae : «Vous êtes une juridiction illégale, hors la loi»»
Habré, toujours entre les mains de ses geôliers, râle. Derrière son turban de couleur blanche qui ne laisse apparaître que ses joues et ses lunettes de soleil, il ne mâche pas ses mots. «Vous êtes une juridiction illégale, hors la loi», cela au moment où le président de la Cae lui notifiait que l’ordre de le ramener de force à la barre émane de lui. «Force appartient toujours à la loi», lui rappelle le président.
La lecture de la liste des témoins et experts entamée, plus d’une dizaine d’avocats, dont Me Ciré Clédor Ly, prennent le chemin de la sortie. Une poignée de minutes plus tard, d’autres perturbations surviennent à nouveau dans la salle. Plus de 5 jeunes, dont un qui serait le fils du sieur Habré, haussent la voix. Ils entendaient dénoncer le sort de l’ancien président. «Il ne faut pas brutaliser ce monsieur», peste l’un d’eux le doigt pointé vers M. Habré. Il est vite maîtrisé et trainé de force vers la sortie. Il sera suivi par d’autres, avec un groupe de gendarmes à leurs trousses. Le greffier poursuit la lecture pour décrire la personnalité de Hissein Habré, ce dernier, l’interrompt et le dément lorsque celui-ci a relevé que l’ancien président Tchadien est accusé de 3 crimes. «Mensonge ! Mensonge ! Mensonge !», répète-t-il plusieurs fois à haute et intelligible voix. Avant de se calmer. L’audience se poursuit sans heurt ainsi.
«Il ne faut pas brutaliser ce monsieur !»
Mais, il faut noter qu’auparavant, la salle a été plongée dans un silence assourdissant. Un silence de mort perturbé de temps en temps par le bruit des murmures et du sifflement des climatiseurs. Durant ces minutes du procès, où le public, les juges et l’ensemble des parties prenantes de l’audience attendaient sagement l’apparition de M. Habré, tous les regards étaient tournés vers le box des accusés. Les gendarmes, comme en état d’alerte, se sont dispersés dans la salle remplie comme un œuf. Ils ont quadrillé la salle d’audience, comme pour vieller au grain. Alors que, Habré tardait à comparaître.
Les juges eux, en profitaient pour échanger. Des échanges qui se font en sourdine. Quelques minutes plus tard, l’agitation des Epi donne l’alerte. Une, deux ou trois minutes, après les éléments, tout de noir vêtus, encagoulés, font leur apparition. Ils semblaient trainer un colis. Un colis qui s’est révélé être le président Habré. Des chaussures noires, puis un homme, habillé de vêtement de couleur blanche, enturbanné, fait son entrée.
C’était le début de l’audience de ce lundi 7 septembre, après 45 jours de suspension demandés par les avocats de Hissein Habré, pour s’imprégner du contenu du dossier afin de mieux assurer la défense de leur client.
Auteur: Youssoupha MINE-Seneweb.com