Je suis le candidat à la présidentielle de 2019 du parti ‘’Jam ak xeweul’’. Un parti crée en 2005 par Serigne Abdou Latif Diène, qui a eu son récépissé en 2008 et qui a été également aux élections locales. C’est donc un parti habitué aux élections mais pas aux présidentielles. C’est la première fois pour nous. Mais nous ne sommes pas de la mouvance présidentielle. Je me bats plutôt contre ce camp présidentiel. Mais, je suis pour une opposition rationnelle, juste et raisonnable. Je ne m’oppose pas pour le plaisir de m’opposer.
Et après une vie active au service de la Nation, qu’est ce qui a motivé votre volonté d’aller à la conquête du pouvoir ?
Mon combat politique est parti d’un constat global. Aujourd’hui, le Sénégal est en difficulté. Sur le plan économique, qu’on le veuille ou pas, nous constatons aujourd’hui, une dynamique négative de l’économie et des finances. Ce qui se passe dans ce pays, nous le constatons nous-mêmes, il y a des problèmes. Il y a énormément de problèmes. La production a baissé. Les finances publiques sont au rouge. Le secteur privé est en difficulté. Les entrepreneurs qui ont des contrats avec l’État ne sont pas payés. Les élèves et les étudiants ont des difficultés. Concernant la question de l’emploi, le chômage est au summum. Le taux de chômage est extrêmement élevé. Le Sénégal est très endetté, aujourd’hui, le ratio d’endettement dépasse les 60%. Je me demande même si on n’est pas à 70%. Donc, des problèmes économiques, on en a. Toutes les structures, aujourd’hui, ont des difficultés.
Ce que vous dites et différent de ce qu’avance le pouvoir qui parle d’une nette amélioration de la croissance.
Cette croissance dont on nous parle est irréelle. Parce que la croissance doit s’accompagner d’une réduction de la pauvreté. Quand vous dites que vous êtes à 7,2% ou je ne sais quel taux, mais cela devrait se ressentir sur le niveau de vie des populations. Malheureusement, ce n’est pas le cas. La paupérisation connait aujourd’hui, une expansion extraordinaire, il faut aller dans les zones lointaines pour s’en rendre compte. Il y a la famine. Les gens ont faim. Il ne faut même pas aller loin de Dakar. Vous allez dans la banlieue, il y a énormément de difficultés. L’État a fait des erreurs d’investissement dans tous les secteurs. Macky Sall et son régime n’investissent que dans ce qu’on appelle le bâtiment. Or, le bâtiment ne produit pas de la valeur ajoutée. Ce qu’il faudrait c’est de créer des infrastructures qui peuvent générer de la valeur ajoutée, de la croissance. Il faut créer des structures qui peuvent créer de l’emploi, aider les jeunes à travailler, aider les femmes à travers les financements disponibles.
En parlant de financement, des fonds existent et des femmes en profitent pourtant.
Oui, il y a le fonds de l’entrepreneuriat féminin. Mais qui en bénéficie ? Ce sont les femmes de l’Apr (Alliance pour la République). Il y a la Der (Délégation à l’entrepreneuriat rapide) qui est gérée par un ami de Amadou Ba et dont la compétence est à revoir. Cette Der ne finance en réalité que les gens de l’Apr. Bon j’ai vu récemment M. Doudou Ka responsable du Fongip (Fonds de garantie des investissements prioritaires) qui a posé un acte. Je crois même que c’est une réponse à une requête que j’avais posée. J’avais demandé qu’il publie la liste des bénéficiaires de l’intervention du Fongip de sa création à nos jours. Il a eu à le faire, mais, il ne peut pas nous leurrer. S’il allait jusqu’au bout, tous ceux qui ont été financés ont une coloration politique : Apr. Vraiment, moi je n’ai pas de soucis, là-dessus. Et j’avoue que c’est un organisme qui, demain, sera non seulement audité, mais aussi réformé et restructuré. La manière dont il fonctionne n’est pas bonne. Le Fongip n’a pas une mission de financement. C’est une mission de garantie. Quand j’entends que le Fongip a financé celui-ci ou celui-là, moi cela me crée des problèmes. C’est dire donc que tous les secteurs sont en difficulté. Même au niveau du secteur de la santé, il y a des efforts.
Pourtant le président Macky Sall a fait beaucoup d’efforts. Beaucoup d’inaugurations d’ouvrage ont été faites ces derniers temps. Comme le Musée de la civilisation par exemple.
En parlant de musée, qu’est ce qu’il a fait à ce propos ? Le Musée des civilisations noires dont il attribue la paternité à Senghor, alors que ni Abdou Diouf, Ni Senghor (Léopold Sédar) ne sont à l’origine de cette structure. Il faut que Macky Sall ait l’honnêteté et la probité intellectuelle de citer Abdoulaye Wade. Moi, je ne suis pas un Wadiste, mais qu’il ait l’honnêteté de dire que c’est Abdoulaye Wade qui a eu l’idée de mettre en place ce Musée et il s’est battu pour sa réalisation.
Mais dites-nous, Inspecteur, vous nourrissez l’ambition de vous présenter à la présidentielle comme candidat, est-ce que vous avez obtenu le nombre de parrains exigé ?
Je compte me prononcer sur cette question dans quelques jours.
Mais dites-nous est ce que vous êtes de ceux-là qui saluent ce parrainage qui, pour les autorités, permet un filtrage des candidats à la présidentielle ?
Non ! Le parrainage n’a fait que créer un renversement des valeurs. Il y a des gens qui ont monnayé leur dignité. J’ai été confronté à ces problèmes. En un moment donné j’étais dégouté. Je me dis que non ce n’est pas possible. Le Sénégalais ne peut pas descendre aussi bas. Mais, il y a aussi des gens bien. Ce sont des personnes qui ont parrainé sans aucune condition. Aujourd’hui, des gens disent que le parrainage était un processus qui allait permettre en tout cas de limiter le nombre de candidat. Il y en avait trop… Mais, attendez ! Ils n’ont pas, à mon avis prévu les effets pervers que ce parrainage-là a engendré. Mais le parrainage a créé une véritable mafia. De sorte que tu as des éléments de ton propre parti qui sont capables de te trahir. Des signatures, ça se vendaient entre 5 000 et 10 000 F Cfa. Aujourd’hui, malheureusement pour ce type qui a une vision étriquée de l’histoire et de la démocratie du Sénégal, il a omis dans son analyse et dans son ambition à fournir au président un moyen de lutter contre des adversaires. Il n’a pas prévu ces effets pervers-là que le parrainage a générés. Et dont le principal est la démarche mafieuse qu’on a constatée. Cela me permet de dire que le parrainage n’est pas un instrument fiable, un instrument crédible d’appréciation, de la crédibilité ou de la représentativité d’un parti. Je suis désolé. Ce n’est pas juste, ce n’est pas vrai. Le parrainage c’est du n’importe quoi.
Vous ne comptez donc pas faire cavalier seul. Y a-t-il une coalition en vue ?
Je ne peux pas me prononcer sur ce point, pour le moment. Je compte le faire prochainement. Mais, je peux dire que ce n’est plus, aujourd’hui, l’histoire d’un homme face à un peuple. C’est celle d’une équipe, un capitaine face à un peuple. Les élections, c’est la rencontre d’une équipe et du peuple. Aujourd’hui, c’est la réalité politique de ce pays-là. Et nous, nous faisons partie des gens qui évitent de se suicider. Moi, je ne vais pas me suicider. Je suis un homme réaliste. Aller de façon solitaire aux élections, cela est un suicide. Je crois qu’aujourd’hui, la réalité politique est que les gens qui partagent les mêmes valeurs se mettent ensemble. (…). Mais, que l’on sache que j’ai une coalition. Il s’agit du Nouveau pôle des patriotes qui a des alliés. Mais je me prononcerai prochainement sur toutes ces questions-là.
Sachant que battre campagne pour des élections demande assez de ressources financières, est-ce que vous avez des moyens pour vous engager dans cette bataille ? Quand on sait qu’au Sénégal, il faut beaucoup de ressources financières pour battre campagne jusque dans les localités lointaines ?
On vous a dit que je n’ai pas les moyens ? En tout cas, je n’ai pas volé (il rit). Si avoir des moyens c’est voler l’argent des Sénégalais, je n’ai pas de moyens. Je n’ai pas volé l’argent de l’État. Aujourd’hui, ce qu’on voit dans notre pays est malheureux et extraordinaire. Un candidat qui se fait investir par un parti et qui utilise tous les moyens de l’État : des véhicules ‘’AD’’ qui transportent des militants. Cela est très grave ! Des chefs de service qui vont à l’investiture du candidat d’un parti avec, les véhicules de l’État, j’estime que c’est très grave ! Un candidat ou des candidats qui promettent aux jeunes et aux femmes de l’argent pour leur présence effective à leur investiture, je dis que c’est très grave. Si avoir les moyens, c’est utiliser l’argent de l’État, voler l’argent de l’État, détourner des deniers publics, là je n’ai pas les moyens.
Mais il est dit que certaines personnes ont eu à déposer leur candidature à la présidentielle juste pour donner plus de poids à leur Cv. Est-ce que vous n’êtes pas dans cette dynamique ?
Être candidat à la présidentielle, c’est donc pour alourdir son Cv ? Mais, attendez ! Moi, j’ai déjà un Cv qui me donne énormément de fierté. Et je remercie encore une fois, le peuple Sénégalais qui a consenti énormément d’efforts pour me donner une éducation et une formation dont je suis aujourd’hui, très fier. Ma candidature, retenez-le, est une candidature, dans les candidatures. Et demain, on verra. Il n’y a pas de souci. Moi, je crois que le problème ce n’est pas aujourd’hui de dire, coûte que coûte, ‘’je vais remplacer Macky Sall’’. Ça, ce n’est pas un programme ! Je veux être président de la République, ce n’est pas un programme. Et il faut réfléchir sur un projet de société à bâtir ; aller avec les hommes qui sont capables de bâtir et de mettre en œuvre ce projet de société. Pour moi, c’est ça ! Ce n’est pas que tout le monde veut être président, mais le programme d’un parti ne peut pas s’arrêter à cela.
L’essentiel des candidats attendus dans la course présidentielle sont des politiques connus. Contrairement à vous qui ne l’êtes que récemment. Pour le citoyen lambda qui est en réalité ce Ngouda Fall Kane qui veut briguer le pouvoir ?
Je suis économiste et financier. Je suis détenteur de diplômes supérieur en économie ; en économie et planification ; en banque et finance. Je suis inspecteur principal du Trésor de classe exceptionnelle ; Inspecteur général d’Etat (Ige). Je suis également expert en sécurité financière. J’ai été pendant trop longtemps un haut fonctionnaire. Après la Centif, j’ai été Ige. J’ai été Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances.
Élu président, inch’Allah, votre régime allait mettre l’accent sur quel secteur comme priorité ?
Aujourd’hui, tout est prioritaire au Sénégal. Les gens parlent de programme, ils se trompent. Un candidat il a un projet de société. Il n’a pas de programme. Un programme pour l’avoir, il faut d’abord connaitre les contraintes internes du système. Il part d’une analyse pertinente des contraintes internes du système et fait des projections en terme d’hypothèses sur ce que tu vas poser. Mais aucun candidat ne peut savoir aujourd’hui ce qui se passe à l’intérieur d’un système. Donc, il ne peut que faire un projet de société pour dire ‘’quand je suis élu, voilà ce que je vais faire’’. Mais, quand tu ne sais pas ce qui se passe, tu ne dois pas dire demain je vais créer 100 000 emplois. Ce sera sur la base de quoi ? Est-ce que tu sais quel est le niveau aujourd’hui des finances de l’État ? Non ! Un programme suppose quand même une connaissance parfaite du système, des insuffisances dudit système etc. Et à partir de là, faire des hypothèses. Nous avons des projets de société qui vont toucher tous les secteurs.
Et après une vie active au service de la Nation, qu’est ce qui a motivé votre volonté d’aller à la conquête du pouvoir ?
Mon combat politique est parti d’un constat global. Aujourd’hui, le Sénégal est en difficulté. Sur le plan économique, qu’on le veuille ou pas, nous constatons aujourd’hui, une dynamique négative de l’économie et des finances. Ce qui se passe dans ce pays, nous le constatons nous-mêmes, il y a des problèmes. Il y a énormément de problèmes. La production a baissé. Les finances publiques sont au rouge. Le secteur privé est en difficulté. Les entrepreneurs qui ont des contrats avec l’État ne sont pas payés. Les élèves et les étudiants ont des difficultés. Concernant la question de l’emploi, le chômage est au summum. Le taux de chômage est extrêmement élevé. Le Sénégal est très endetté, aujourd’hui, le ratio d’endettement dépasse les 60%. Je me demande même si on n’est pas à 70%. Donc, des problèmes économiques, on en a. Toutes les structures, aujourd’hui, ont des difficultés.
Ce que vous dites et différent de ce qu’avance le pouvoir qui parle d’une nette amélioration de la croissance.
Cette croissance dont on nous parle est irréelle. Parce que la croissance doit s’accompagner d’une réduction de la pauvreté. Quand vous dites que vous êtes à 7,2% ou je ne sais quel taux, mais cela devrait se ressentir sur le niveau de vie des populations. Malheureusement, ce n’est pas le cas. La paupérisation connait aujourd’hui, une expansion extraordinaire, il faut aller dans les zones lointaines pour s’en rendre compte. Il y a la famine. Les gens ont faim. Il ne faut même pas aller loin de Dakar. Vous allez dans la banlieue, il y a énormément de difficultés. L’État a fait des erreurs d’investissement dans tous les secteurs. Macky Sall et son régime n’investissent que dans ce qu’on appelle le bâtiment. Or, le bâtiment ne produit pas de la valeur ajoutée. Ce qu’il faudrait c’est de créer des infrastructures qui peuvent générer de la valeur ajoutée, de la croissance. Il faut créer des structures qui peuvent créer de l’emploi, aider les jeunes à travailler, aider les femmes à travers les financements disponibles.
En parlant de financement, des fonds existent et des femmes en profitent pourtant.
Oui, il y a le fonds de l’entrepreneuriat féminin. Mais qui en bénéficie ? Ce sont les femmes de l’Apr (Alliance pour la République). Il y a la Der (Délégation à l’entrepreneuriat rapide) qui est gérée par un ami de Amadou Ba et dont la compétence est à revoir. Cette Der ne finance en réalité que les gens de l’Apr. Bon j’ai vu récemment M. Doudou Ka responsable du Fongip (Fonds de garantie des investissements prioritaires) qui a posé un acte. Je crois même que c’est une réponse à une requête que j’avais posée. J’avais demandé qu’il publie la liste des bénéficiaires de l’intervention du Fongip de sa création à nos jours. Il a eu à le faire, mais, il ne peut pas nous leurrer. S’il allait jusqu’au bout, tous ceux qui ont été financés ont une coloration politique : Apr. Vraiment, moi je n’ai pas de soucis, là-dessus. Et j’avoue que c’est un organisme qui, demain, sera non seulement audité, mais aussi réformé et restructuré. La manière dont il fonctionne n’est pas bonne. Le Fongip n’a pas une mission de financement. C’est une mission de garantie. Quand j’entends que le Fongip a financé celui-ci ou celui-là, moi cela me crée des problèmes. C’est dire donc que tous les secteurs sont en difficulté. Même au niveau du secteur de la santé, il y a des efforts.
Pourtant le président Macky Sall a fait beaucoup d’efforts. Beaucoup d’inaugurations d’ouvrage ont été faites ces derniers temps. Comme le Musée de la civilisation par exemple.
En parlant de musée, qu’est ce qu’il a fait à ce propos ? Le Musée des civilisations noires dont il attribue la paternité à Senghor, alors que ni Abdou Diouf, Ni Senghor (Léopold Sédar) ne sont à l’origine de cette structure. Il faut que Macky Sall ait l’honnêteté et la probité intellectuelle de citer Abdoulaye Wade. Moi, je ne suis pas un Wadiste, mais qu’il ait l’honnêteté de dire que c’est Abdoulaye Wade qui a eu l’idée de mettre en place ce Musée et il s’est battu pour sa réalisation.
Mais dites-nous, Inspecteur, vous nourrissez l’ambition de vous présenter à la présidentielle comme candidat, est-ce que vous avez obtenu le nombre de parrains exigé ?
Je compte me prononcer sur cette question dans quelques jours.
Mais dites-nous est ce que vous êtes de ceux-là qui saluent ce parrainage qui, pour les autorités, permet un filtrage des candidats à la présidentielle ?
Non ! Le parrainage n’a fait que créer un renversement des valeurs. Il y a des gens qui ont monnayé leur dignité. J’ai été confronté à ces problèmes. En un moment donné j’étais dégouté. Je me dis que non ce n’est pas possible. Le Sénégalais ne peut pas descendre aussi bas. Mais, il y a aussi des gens bien. Ce sont des personnes qui ont parrainé sans aucune condition. Aujourd’hui, des gens disent que le parrainage était un processus qui allait permettre en tout cas de limiter le nombre de candidat. Il y en avait trop… Mais, attendez ! Ils n’ont pas, à mon avis prévu les effets pervers que ce parrainage-là a engendré. Mais le parrainage a créé une véritable mafia. De sorte que tu as des éléments de ton propre parti qui sont capables de te trahir. Des signatures, ça se vendaient entre 5 000 et 10 000 F Cfa. Aujourd’hui, malheureusement pour ce type qui a une vision étriquée de l’histoire et de la démocratie du Sénégal, il a omis dans son analyse et dans son ambition à fournir au président un moyen de lutter contre des adversaires. Il n’a pas prévu ces effets pervers-là que le parrainage a générés. Et dont le principal est la démarche mafieuse qu’on a constatée. Cela me permet de dire que le parrainage n’est pas un instrument fiable, un instrument crédible d’appréciation, de la crédibilité ou de la représentativité d’un parti. Je suis désolé. Ce n’est pas juste, ce n’est pas vrai. Le parrainage c’est du n’importe quoi.
Vous ne comptez donc pas faire cavalier seul. Y a-t-il une coalition en vue ?
Je ne peux pas me prononcer sur ce point, pour le moment. Je compte le faire prochainement. Mais, je peux dire que ce n’est plus, aujourd’hui, l’histoire d’un homme face à un peuple. C’est celle d’une équipe, un capitaine face à un peuple. Les élections, c’est la rencontre d’une équipe et du peuple. Aujourd’hui, c’est la réalité politique de ce pays-là. Et nous, nous faisons partie des gens qui évitent de se suicider. Moi, je ne vais pas me suicider. Je suis un homme réaliste. Aller de façon solitaire aux élections, cela est un suicide. Je crois qu’aujourd’hui, la réalité politique est que les gens qui partagent les mêmes valeurs se mettent ensemble. (…). Mais, que l’on sache que j’ai une coalition. Il s’agit du Nouveau pôle des patriotes qui a des alliés. Mais je me prononcerai prochainement sur toutes ces questions-là.
Sachant que battre campagne pour des élections demande assez de ressources financières, est-ce que vous avez des moyens pour vous engager dans cette bataille ? Quand on sait qu’au Sénégal, il faut beaucoup de ressources financières pour battre campagne jusque dans les localités lointaines ?
On vous a dit que je n’ai pas les moyens ? En tout cas, je n’ai pas volé (il rit). Si avoir des moyens c’est voler l’argent des Sénégalais, je n’ai pas de moyens. Je n’ai pas volé l’argent de l’État. Aujourd’hui, ce qu’on voit dans notre pays est malheureux et extraordinaire. Un candidat qui se fait investir par un parti et qui utilise tous les moyens de l’État : des véhicules ‘’AD’’ qui transportent des militants. Cela est très grave ! Des chefs de service qui vont à l’investiture du candidat d’un parti avec, les véhicules de l’État, j’estime que c’est très grave ! Un candidat ou des candidats qui promettent aux jeunes et aux femmes de l’argent pour leur présence effective à leur investiture, je dis que c’est très grave. Si avoir les moyens, c’est utiliser l’argent de l’État, voler l’argent de l’État, détourner des deniers publics, là je n’ai pas les moyens.
Mais il est dit que certaines personnes ont eu à déposer leur candidature à la présidentielle juste pour donner plus de poids à leur Cv. Est-ce que vous n’êtes pas dans cette dynamique ?
Être candidat à la présidentielle, c’est donc pour alourdir son Cv ? Mais, attendez ! Moi, j’ai déjà un Cv qui me donne énormément de fierté. Et je remercie encore une fois, le peuple Sénégalais qui a consenti énormément d’efforts pour me donner une éducation et une formation dont je suis aujourd’hui, très fier. Ma candidature, retenez-le, est une candidature, dans les candidatures. Et demain, on verra. Il n’y a pas de souci. Moi, je crois que le problème ce n’est pas aujourd’hui de dire, coûte que coûte, ‘’je vais remplacer Macky Sall’’. Ça, ce n’est pas un programme ! Je veux être président de la République, ce n’est pas un programme. Et il faut réfléchir sur un projet de société à bâtir ; aller avec les hommes qui sont capables de bâtir et de mettre en œuvre ce projet de société. Pour moi, c’est ça ! Ce n’est pas que tout le monde veut être président, mais le programme d’un parti ne peut pas s’arrêter à cela.
L’essentiel des candidats attendus dans la course présidentielle sont des politiques connus. Contrairement à vous qui ne l’êtes que récemment. Pour le citoyen lambda qui est en réalité ce Ngouda Fall Kane qui veut briguer le pouvoir ?
Je suis économiste et financier. Je suis détenteur de diplômes supérieur en économie ; en économie et planification ; en banque et finance. Je suis inspecteur principal du Trésor de classe exceptionnelle ; Inspecteur général d’Etat (Ige). Je suis également expert en sécurité financière. J’ai été pendant trop longtemps un haut fonctionnaire. Après la Centif, j’ai été Ige. J’ai été Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances.
Élu président, inch’Allah, votre régime allait mettre l’accent sur quel secteur comme priorité ?
Aujourd’hui, tout est prioritaire au Sénégal. Les gens parlent de programme, ils se trompent. Un candidat il a un projet de société. Il n’a pas de programme. Un programme pour l’avoir, il faut d’abord connaitre les contraintes internes du système. Il part d’une analyse pertinente des contraintes internes du système et fait des projections en terme d’hypothèses sur ce que tu vas poser. Mais aucun candidat ne peut savoir aujourd’hui ce qui se passe à l’intérieur d’un système. Donc, il ne peut que faire un projet de société pour dire ‘’quand je suis élu, voilà ce que je vais faire’’. Mais, quand tu ne sais pas ce qui se passe, tu ne dois pas dire demain je vais créer 100 000 emplois. Ce sera sur la base de quoi ? Est-ce que tu sais quel est le niveau aujourd’hui des finances de l’État ? Non ! Un programme suppose quand même une connaissance parfaite du système, des insuffisances dudit système etc. Et à partir de là, faire des hypothèses. Nous avons des projets de société qui vont toucher tous les secteurs.