Les choses sont allées très vite. Le Président Macky Sall devait se séparer dans l’urgence de son ministre des Affaires étrangères et de son ministre de l’Intérieur. Alors, le remaniement gouvernemental, qui était dans l’air, a été précipité.
Le Président Macky Sall s’est senti obligé de procéder à un remaniement de son premier gouvernement. Les griefs accumulés contre de nombreux ministres ne lui laissaient plus le choix. Il était obligé de réagir dans l’urgence. Le sort du numéro 2 de son parti, Me Alioune Badara Cissé (Abc) était scellé depuis plusieurs semaines. En effet, les autorités américaines avaient saisi le Président Macky Sall pour lui rendre compte de contacts inquiétants entre le chef de la diplomatie Sénégalaise et un proche de John Obi, un nigérian, trafiquant de drogue dure, incarcéré depuis plusieurs années au Sénégal (condamné à sept ans de travaux forcés pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs). Les Américains avaient clairement fait comprendre au président Sall, que Alioune Badara Cissé ne devrait plus rester à son poste eu égard aux graves faits révélés par la conversation interceptée avec un frère de John Obi. Le département d’Etat américain avait dépêché son Ambassadeur Levis Lukens auprès de Macky Sall pour lui expliquer qu’il serait difficile à l’administration américaine de continuer à collaborer avec Alioune Badara Cissé. Il s’y ajoute que quelques jours avant la visite du Président François Hollande à Dakar, les services de renseignements avaient dressé une note qui éclaboussait gravement le ministre Alioune Badara Cissé. Les Rg indiquaient une rencontre entre Abc et certains milieux d’investisseurs étrangers qui ont de nombreux intérêts au Sénégal. Au cours de la rencontre, le ministre des Affaires étrangères du Sénégal se serait engagé pour protéger les intérêts de ce groupe étranger au Sénégal moyennant certains avantages dont un bien immobilier à Paris. On se demande bien si ce n’est pas à cause de cette affaire que le Président Macky Sall mettait en garde, le jour de la Tabaski, ses collaborateurs quant à des actes de trafic d’influence. En sacrifiant Alioune Badara Cissé, Macky Sall semble ainsi conforter non seulement son slogan «la patrie avant le parti» mais aussi confirme la ligne de conduite qu’il se fixe en affirmant «qu’il ne protégerait personne». En outre, aux Affaires étrangères, un ministère de souveraineté, un domaine réservé au président de la République, Alioune Badara Cissé, semblait prendre ses libertés. Macky Sall souffrait difficilement qu’il arrivait que son ministre voyageât sans l’en informer. Les autorités françaises ne s’accommodaient pas non plus de Me Alioune Badara Cissé.
L’autre départ non moins important est celui de Mbaye Ndiaye du ministère de l’Intérieur. Il devient ministre d’Etat à la présidence de la République. Ainsi Macky Sall enlève Mbaye Ndiaye du ministère de l’Intérieur «sans l’humilier» en dépit des nombreuses carences dont il a eu à faire étalage durant les six mois qu’il a dirigés la Place Washington. Macky Sall avait beaucoup de scrupule à démettre Mbaye Ndiaye eu égard à leurs fortes relations de compagnonnage. C’était un casse-tête pour le chef de l’Etat de limoger Mbaye Ndiaye sans lui trouver une importante planque. D’autres responsables de l’Alliance pour la république (Apr) étaient destinés au limogeage pour des raisons d’incompétence ou pour des indélicatesses. C’est notamment le cas de Mor Ngom et de Benoît Sambou. Mais, le chef de l’Etat a été freiné dans son élan par la réalité de son parti. Le risque était grand de dépouiller l’Apr et la perspective de donner l’impression que «l’Apr est au pouvoir sans gouverner», était assez dissuasive. Mor Ngom sera récupéré comme directeur de cabinet du président de la République. Abdoul Aziz Mbaye fera donc les frais de ce redéploiement de Mor Ngom. Le désormais ancien directeur de cabinet du Président Macky Sall se retrouve donc à la tête du ministère de la Culture, un portefeuille dont il n’avait jamais rêvé. En venant prendre des fonctions au sein du gouvernement du Sénégal, Abdoul Aziz Mbaye était destiné à un ministère de la Coopération internationale. La petite taille du premier gouvernement de Macky Sall avait poussé à surseoir à la création de ce ministère et ainsi Abdoul Aziz Mbaye s’était vu proposer le poste directeur de cabinet du président de la République.
L’autre départ qui était fortement réclamé par les professionnels des médias est celui du ministre Abou Lô. On se demande bien si Cheikh Bamba Dièye serait capable de faire pire que son prédécesseur. L’arrivée du général Pathé Seck au ministère de l’Intérieur constitue l’une des nominations les plus positivement appréciées. Cet officier supérieur de gendarmerie devrait pouvoir répondre aux impératifs sécuritaires qui se posent au ministère de l’Intérieur. Aussi, par cette décision Macky Sall satisfait une forte recommandation des assises nationales qui avaient préconisé la nomination d’un ministre de l’Intérieur apolitique. Le général Pathé Seck jouit d’un grand respect de la part du président de la République.
Madambal Diagne
Le Quotidien
Le Président Macky Sall s’est senti obligé de procéder à un remaniement de son premier gouvernement. Les griefs accumulés contre de nombreux ministres ne lui laissaient plus le choix. Il était obligé de réagir dans l’urgence. Le sort du numéro 2 de son parti, Me Alioune Badara Cissé (Abc) était scellé depuis plusieurs semaines. En effet, les autorités américaines avaient saisi le Président Macky Sall pour lui rendre compte de contacts inquiétants entre le chef de la diplomatie Sénégalaise et un proche de John Obi, un nigérian, trafiquant de drogue dure, incarcéré depuis plusieurs années au Sénégal (condamné à sept ans de travaux forcés pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs). Les Américains avaient clairement fait comprendre au président Sall, que Alioune Badara Cissé ne devrait plus rester à son poste eu égard aux graves faits révélés par la conversation interceptée avec un frère de John Obi. Le département d’Etat américain avait dépêché son Ambassadeur Levis Lukens auprès de Macky Sall pour lui expliquer qu’il serait difficile à l’administration américaine de continuer à collaborer avec Alioune Badara Cissé. Il s’y ajoute que quelques jours avant la visite du Président François Hollande à Dakar, les services de renseignements avaient dressé une note qui éclaboussait gravement le ministre Alioune Badara Cissé. Les Rg indiquaient une rencontre entre Abc et certains milieux d’investisseurs étrangers qui ont de nombreux intérêts au Sénégal. Au cours de la rencontre, le ministre des Affaires étrangères du Sénégal se serait engagé pour protéger les intérêts de ce groupe étranger au Sénégal moyennant certains avantages dont un bien immobilier à Paris. On se demande bien si ce n’est pas à cause de cette affaire que le Président Macky Sall mettait en garde, le jour de la Tabaski, ses collaborateurs quant à des actes de trafic d’influence. En sacrifiant Alioune Badara Cissé, Macky Sall semble ainsi conforter non seulement son slogan «la patrie avant le parti» mais aussi confirme la ligne de conduite qu’il se fixe en affirmant «qu’il ne protégerait personne». En outre, aux Affaires étrangères, un ministère de souveraineté, un domaine réservé au président de la République, Alioune Badara Cissé, semblait prendre ses libertés. Macky Sall souffrait difficilement qu’il arrivait que son ministre voyageât sans l’en informer. Les autorités françaises ne s’accommodaient pas non plus de Me Alioune Badara Cissé.
L’autre départ non moins important est celui de Mbaye Ndiaye du ministère de l’Intérieur. Il devient ministre d’Etat à la présidence de la République. Ainsi Macky Sall enlève Mbaye Ndiaye du ministère de l’Intérieur «sans l’humilier» en dépit des nombreuses carences dont il a eu à faire étalage durant les six mois qu’il a dirigés la Place Washington. Macky Sall avait beaucoup de scrupule à démettre Mbaye Ndiaye eu égard à leurs fortes relations de compagnonnage. C’était un casse-tête pour le chef de l’Etat de limoger Mbaye Ndiaye sans lui trouver une importante planque. D’autres responsables de l’Alliance pour la république (Apr) étaient destinés au limogeage pour des raisons d’incompétence ou pour des indélicatesses. C’est notamment le cas de Mor Ngom et de Benoît Sambou. Mais, le chef de l’Etat a été freiné dans son élan par la réalité de son parti. Le risque était grand de dépouiller l’Apr et la perspective de donner l’impression que «l’Apr est au pouvoir sans gouverner», était assez dissuasive. Mor Ngom sera récupéré comme directeur de cabinet du président de la République. Abdoul Aziz Mbaye fera donc les frais de ce redéploiement de Mor Ngom. Le désormais ancien directeur de cabinet du Président Macky Sall se retrouve donc à la tête du ministère de la Culture, un portefeuille dont il n’avait jamais rêvé. En venant prendre des fonctions au sein du gouvernement du Sénégal, Abdoul Aziz Mbaye était destiné à un ministère de la Coopération internationale. La petite taille du premier gouvernement de Macky Sall avait poussé à surseoir à la création de ce ministère et ainsi Abdoul Aziz Mbaye s’était vu proposer le poste directeur de cabinet du président de la République.
L’autre départ qui était fortement réclamé par les professionnels des médias est celui du ministre Abou Lô. On se demande bien si Cheikh Bamba Dièye serait capable de faire pire que son prédécesseur. L’arrivée du général Pathé Seck au ministère de l’Intérieur constitue l’une des nominations les plus positivement appréciées. Cet officier supérieur de gendarmerie devrait pouvoir répondre aux impératifs sécuritaires qui se posent au ministère de l’Intérieur. Aussi, par cette décision Macky Sall satisfait une forte recommandation des assises nationales qui avaient préconisé la nomination d’un ministre de l’Intérieur apolitique. Le général Pathé Seck jouit d’un grand respect de la part du président de la République.
Madambal Diagne
Le Quotidien