Ce n’est que vers les coups de vingt (20) heures que nos confrères de L'Observateur ont difficilement accédé au pavillon des Urgences de l'hôpital Principal, où ils croyaient rencontrer des étudiants.
Après avoir cherché dans les différents "box", un jeune homme de teint clair, vêtu d’un t-shirt blanc, informe nos confrères que les pensionnaires de l’Ucad « gravement blessés » à la suite des altercations avec les forces de l’ordre, se trouvent au bloc opératoire.
Certains ont des plaies sur tout le corps. Des blessures à la tête, aux jambes, au bas-ventre ou à la main.
C’est le cas de Pape Latyr Gueye. Ce pensionnaire du pavillon A, étudiant en Master 2 en Méthodes et Statistiques économétriques, a été amputé des deux (2) doigts. Il confie que les forces de l’ordre, après avoir défoncé sa porte et fenêtres, lui ont tiré une balle à la main droite, ce qui a causé une amputation de deux (2) de ses doigts : l’index et le pouce.
A côté de lui, d’autres camarades grièvement blessés, souffrent le martyr. Et le seul sentiment lisible sur leurs visages graves, est celui du désespoir. Un sentiment renforcé par leur croyance qu’aucune sanction ne sera appliquée à l’encontre des coupables. Qu’aucune décision majeure ne sera prise contre « ces tueurs ».