Le journaliste Pape Alé Niang inculpé entre autres pour divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la défense nationale, a été placé hier sous mandat de dépôt.
Quand le juge lui a notifié les chefs d’inculpation retenus contre lui, Pape Alé Niang a répondu : « je prends acte ». Le magistrat instructeur l’a interpellé sur la publication des véhicules blindés de la gendarmerie débarqués à l’Aibd.
Aussi le juge lui a rappelé ses « lives » sur le commandant de la gendarmerie Moussa Fall et l’histoire du message radio du Commandant des opérations de Dakar.
Mais Pape Alé Niang n’a pas reconnu les faits. « Je n’ai pas recelé de documents ni diffusé de fausses nouvelles. J’ai donné des informations vraies », s’est défendu le journaliste, repris par L’OBS. Toutefois, il a fait des observations sur la procédure. Il a fustigé les conditions dans lesquelles il a été arrêté par la police.
Il se dit victime d’un enlèvement par la Sûreté urbaine. « J’ai été enlevé dimanche sur les Allées Pape Guèye Fall. Alors j’étais en train de changer mes pneus de ma voiture, cinq éléments de la Sûreté urbaine sont venus m’arrêter. Pourtant une simple convocation aurait suffi pour que je puisse venir répondre. Je suis régulièrement domicilié et j’ai mes bureaux à Sacré-Cœur. Cette procédure, c’est juste pour m’abattre », a confié Pape Alé Niang au juge du 2e cabinet.