Trente(30) ans de violence, de souffrance et d’incompréhension qui ont beaucoup porté préjudice aux populations et plus particulièrement à nos sœurs de la belle Casamance.
Trente deux ans (32) que le crépitement des armes rythme la vie des Sénégalais au sud du pays avec son lot de conséquences désastreuses. Des vies perdues, des générations sacrifiées, des villages dépeuplés ou même rayés de la carte de la région, des champs parsemés de mines.
Des milliers de femmes sont devenues veuves ou orphelines, déplacées ou séparées de leurs familles, en errance dans la forêt. D’autres restées dans leurs foyers sont dans un traumatisme profond, parce que victimes de violences et de viols. Plus de vingt mille réfugiés répartis entre la Guinée-Bissau et la Gambie, dont 60% sont des femmes, et une Casamance déchiquetée.
Trente deux (32) ans que la crise casamançaise qui n’en finit pas de charrier son lot de morts, de blessés et de désolation, a connu une valse incessante d’ingénieur de la paix et porteur de valise.
Ainsi, après tant d’années de souffrances et de pleurs, n’est-il pas urgent de finir avec cette crise qui a fait reculé cet ancien havre de paix et installé la pauvreté, la misère des mères de famille et le chaos, presque partout.
S’Il est prouvé dans l’histoire que la piste militaire n’a jamais été la solution idoine pour régler une situation de crise, Le comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance /Usoforal s’engage et demande aux autorités sénégalaises d’entamer des négociations avec toutes les ailes pour faciliter le retour de la paix définitive en Casamance.
Le langage des armes doit cesser :
Pour cela nous unissons nos forces et toutes nos énergies pour émettre, d’une seule voix, ce cri de cœur :
ü Nous, femmes de la région de Saint-Louis, exigeons jouer pleinement notre rôle pour le retour définitif de la paix en Casamance
ü Nous femmes de la région de Saint-Louis sachant que l’émergence économique et sociale ne peut aboutir sans la paix, à l’unisson, nous disons halte au conflit casamançais pour que vive la paix en Casamance.