Politique agricole au Sénégal
Trois présidents sont passés et autant de promesses dans le vent. Le quatrième a déjà fait la moitié de son mandat et le voilà qui entonne la même chanson. « Les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient », disait le français Charles Pasqua. Au regard de ce qui précède l’auteur de cette célèbre citation aurait bien pu être sénégalais.
Le premier homme d’Etat qui avait fait de l’agriculture une réelle priorité fut le président Mamadou Dia. Dans les années soixante, Il avait lancé un vaste programme d’aménagement dans la vallée du fleuve Sénégal. Une grande base chargée d’exécuter ces travaux s’était installée à « Gako » qui deviendra quelques années plus tard le village, puis la commune actuelle de Guédé Chantier.
« Le jour où ce président fut déchu, tous ces engins se retirèrent en queue leu leu de cette contrée », confie un ancien ouvrier dudit chantier. Le Sénégal passa dès lors à un régime présidentiel où Senghor était le seul maître à bord.
Les aménagements qui s’en suivirent ne furent que conjoncturel et n’avaient pour objet que le soulagement des populations que la sécheresse des années soixante-dix avait fini d’installer dans un désarroi total. Les dirigeants y associaient la distribution de vivre de soudure pour amadouer leurs électeurs. Il est plus simple de traiter ponctuellement avec un électeur que d’avoir à satisfaire durablement un citoyen.
Les sénégalais se souviennent encore de cette superbe affiche électorale sur laquelle le deuxième président, en 1993, promettait de faire de la vallée « la Californie du Sénégal ».Sept ans cette offre, cette vaste plaine entourée d’eau garde toujours sa virginité originelle virginité.
Ne faisant pas exception à cette règle, le troisième président nous fit rêver avec une kyrielle de plans (REVA, GOANA…..) qui, s’ils avaient été inscrits dans la durée, aurait pu booster notre agriculture et assurer en même temps notre autosuffisance alimentaire. Et toujours il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
Le quatrième président, à mi-mandat, montrerait-il, lui aussi, qu’il connait la chanson ?
S’adresse-t-il à des électeurs ou à des citoyens ?
L’avenir nous édifiera.
Ousmane Sy
Le premier homme d’Etat qui avait fait de l’agriculture une réelle priorité fut le président Mamadou Dia. Dans les années soixante, Il avait lancé un vaste programme d’aménagement dans la vallée du fleuve Sénégal. Une grande base chargée d’exécuter ces travaux s’était installée à « Gako » qui deviendra quelques années plus tard le village, puis la commune actuelle de Guédé Chantier.
« Le jour où ce président fut déchu, tous ces engins se retirèrent en queue leu leu de cette contrée », confie un ancien ouvrier dudit chantier. Le Sénégal passa dès lors à un régime présidentiel où Senghor était le seul maître à bord.
Les aménagements qui s’en suivirent ne furent que conjoncturel et n’avaient pour objet que le soulagement des populations que la sécheresse des années soixante-dix avait fini d’installer dans un désarroi total. Les dirigeants y associaient la distribution de vivre de soudure pour amadouer leurs électeurs. Il est plus simple de traiter ponctuellement avec un électeur que d’avoir à satisfaire durablement un citoyen.
Les sénégalais se souviennent encore de cette superbe affiche électorale sur laquelle le deuxième président, en 1993, promettait de faire de la vallée « la Californie du Sénégal ».Sept ans cette offre, cette vaste plaine entourée d’eau garde toujours sa virginité originelle virginité.
Ne faisant pas exception à cette règle, le troisième président nous fit rêver avec une kyrielle de plans (REVA, GOANA…..) qui, s’ils avaient été inscrits dans la durée, aurait pu booster notre agriculture et assurer en même temps notre autosuffisance alimentaire. Et toujours il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
Le quatrième président, à mi-mandat, montrerait-il, lui aussi, qu’il connait la chanson ?
S’adresse-t-il à des électeurs ou à des citoyens ?
L’avenir nous édifiera.
Ousmane Sy