Comment la vidéo nous est parvenue…
Le véhicule de Rewmi Quotidien passait justement près du collège incriminé. Au moins quinze étudiants qui ont requis l’anonymat nous ont hélés : « Hé ! Vous, Vous êtes journalistes ? Nous avons quelque chose à dénoncer dans notre établissement », ont-ils crié en chœur. Notre agent commercial qui était à bord, avec nous, ne voulait pas, conseillant aux gosses d’aller suivre leurs cours de rattrapage, puisqu’ils étaient déjà en retard, mais en vain. Ces derniers voulaient dénoncer leur surveillant général qui exerçait un chantage sur une fille.
« Vous pouvez le voir sur cette image. C’est après son acte qu’il a essayé d’intimider sa victime. Il faut le dénoncer car, c’est un multirécidiviste qui compte plusieurs autres victimes à son actif », insisteront-ils. Assez pour nous, d’ouvrir une enquête. Nous avons pris la photo et mené nos investigations.
La famille porte plainte… et canalise leur enfant pour son examen
Chez elle, la fille est, tout de suite, identifiée dans le film, par ses propres parents. C’est une collégienne de seulement 17 ans, en classe de 3ième. Elle revient sur le fil des événements : « Malgré mon désaccord, Monsieur. D m’a tellement harcelée, qu’au finish, il ne lui restait qu’à me renvoyer de l’école, pour un motif ou un autre ». Et sa maman de renchérir : « un jour, ma fille m’a dit, devant lui, qu’elle n’a rien fait et jamais, elle ne cédérait à ses chantages. Mais, je ne pouvais compendre, je lui ai infligé une giffle, en lui demandant de parler correctement avec les autorités de son établissement ». Et le sieur de confirmer : « elle m’avait demandé de veiller sur ses enfants. Ce que j’ai toujpours fait ». La fille qui était lasse de faire venir sa maman à l’école, avait fini, dit-elle, par céder aux caprices lubriques de son surveillant qui lui a promi le BFEM blanc mais aussi, des cours particuliers gratuits. Mis au courant, la maman qui avait du mal à dormir la nuit, a appelé le surveillant, très tôt le matin, et ce dernier qui avait eu vent de la vidéo et de la photo, a demandé pardon, se disant prêt à un règlement à l’amiable.
Monsieur D. passe à l’aveu, de vive voix…..
La famille a décidé, avec nous, de se rendre sur les lieux mais aussi, de convoquer Monsieur D. devant toute la hiérarchie. Le directeur des études, visiblement, abattu qui n’a pas pu sortir, ne serait-ce qu’une phrase compléte de sa bouche, tout comme cet autre enseignant de l’IDEN qu’on nous a présenté comme un collaborateur de l’établissement. Le mis en cause, joint au téléphone, s’assure, d’abord, que nous sommes seules, avant de rejoindre le groupe dans le bureau du directeur. « Je voudrai, d’abord, voir les photos, parce que j’ai pleuré, quand une fille m’a dit que j’étais victime d’un piège et que j’étais photographié, en train de sucer une fille. Je me suis demandé laquelle des filles s’agissait-il, parce que je ne me souvenais pas, en effet, de ce qui s’était passé », a-t-il dit, avant de s’excuser de la grossièreté du mot. Cette interrogation de B. D, sous-tend que la fille n’était pas sa seule victime. « La fille m’a montré un tatouage sur son bas ventre, une fois dans mon bureau et m’a taxer de faible. Cette faiblesse à laquelle elle faisait allusion m’a trahi. J’ai fait 17 ans dans cet établissement et jamais, un reproche de ce genre ne m’a été fait. Quand j’ai eu l’information, je n’avais pas eu le temps de la remonter à la hiérarchie. J’avoue que c’est moi et je demande pardon et présente ma démission, ici, devant tout le monde. Je ne parle pas de l’école mais, le quartier ne me verra plus. Je m’en irai à une destination que je ne dirai à personne.
…. Ma femme est enceinte de huit mois, ayez pitiè de moi !!!!
Ma femme porte une grossesse de huit mois et est malade. Je ne supporterai pas qu’elle soit au courant de cette information. Et on me dit que les photos sont sur le net. Si cela s’avère, mon fils qui est en France, doit déjà être au courant, ma vie est foutue et je vous demande pardon de tout cœur de toute mon âme. Et pour cette raison, le directeur qui a affirmé qu’il prendra ses responsabilités, vu qu’il y va de la crédibilité de l’établissement. « Quelle que soit la décision de la famille, nous ferons notre devoir d’éducateurs, parce qu’en tant que parents d’éléves, nous nous sommes sentis visés, aussi », précisera-t-il.
L’ONCLE DE LA FILLE
«Pas question d’étouffer la chose …»
« Je vais saisir le procureur dès maintenant. Je suis un responsable qui tient à l’avenir de sa famille et de sa progénéture. Je vais poursuivre la chose jusqu’au bout, je n’acceppterai pas que la vie de cette fille soit bousillée à jamais et son image ternie, pour de bon. Au-delà de ma nièce, je voudrais protéger les autres apprenants de l’établissement. Qu’est-ce qui s’est passé, en réalité ? Nous faisons confiance à notre justice et nous allons demander que justice se fasse, afin que les types de son genre soient découragés.
LES ELEVES SOUS LE CHOC
Le surveillant général au banc des accusés
Scandaleux, il n’y a pas d’autres mots pour qualifier cette affaire rocambolesque. La jeune fille qui a été forcée à des relations intimes par son surveillant général, en classe de troisième, âgée de 17 ans, a cédé aux multiples harcèlements de son surveillant général qui, en contre partie d’une partie de plaisir avec elle, lui promettait une admission d’office aux examens du Bfem blanc et la gratuité des cours de renforcement dispensés aux élèves de l’établissement.
Désireuse de décrocher son sésame, la fille accepta les avances de son bourreau mais, au moment des attouchements (voir photo), prit l’indélicat responsable administratif en photo, avec son portable, dans le but de l’incriminer, avec des preuves à l’appui.
Finalement, le pot aux roses a été découvert et les images du scandale se partageaient dans le réseau des portables des élèves du groupe scolaire.
Suffisant pour que l’affaire fasse un tollé au sein de l’établissement. Comme une trainée de poudre l’information se propage et défraie la chronique des lieux, devenant le sujet de discussion des potaches.
Au banc des accusés, le surveillant général B. D dépeint sous les traits d’un homme « vicieux sans scrupules ». « Le gars n’en est pas à sa première, il est coutumier des faits », confie un élève, sous le couvert de l’anonymat, avant qu’un autre ne vienne confirmer la « mauvaise réputation » du fameux surveillant.
Toutefois, chez certains responsables de l’école, le mot d’ordre est motus et bouche cousue. Notre présence sur les lieux a, d’ailleurs, été très mal perçue par certains employés de l’établissement qui n’ont pas hésité à nous chasser des lieux. Une attitude qui ne saurait surprendre, d’autant que cet établissement privé ne veut pas voir sa réputation être entachée par cette affaire rocambolesque qui, à coup sûr, va faire couler beaucoup d’encre et de salive.
La maman de la victime
«Quand on m’a annoncé la nouvelle… »
Pouvez-vous revenir sur ce scandale dans lequel votre fille est impliquée ?
Au tout début, le surveillant général du groupe scolaire Asselar m’a convoquée, à plusieurs reprises, pour se plaindre au sujet de ma fille. Au commencement, c’était une histoire d’argent volé mais, on a réglé cette affaire.
Ensuite, il m’a convoquée pour me dire que ma fille venait, plusieurs fois, en retard à l’école. Je lui ai fait savoir que ce n’était pas possible car, elle quitte la maison à 7 heures 45 minutes et l’école est à quelques jets de pierres de chez moi. Il m’a dit qu’il l’avait, peut-être, confondue avec une autre élève.
Par la suite, j’allais souvent le voir pour lui demander si ça allait avec ma fille. Il m’avait répondu qu’elle s’était assagie et mieux, progressait dans ses notes et études.
Mais, en aucun instant, je ne pouvais imaginer un tel scénario.
Est-ce que votre fille vous a parlé de cette affaire ?
Non, elle ne m’en a jamais parlé. Mais, elle se plaignait souvent des multiples convocations dont elle faisait l’objet. Cela l’étonnait. A plusieurs reprises, elle m’a affirmé que ces convocations ne se justifiaient pas, parce qu’elle n’avait rien fait qui puisse valoir ces plaintes du surveillant général. Un jour, je l’ai même giflée, devant ce dernier, quant elle a prétendu que les reproches du gars étaient faux.
Le surveillant a abusé de l’innocence de ma fille. C’est une gamine, elle a 17 ans, elle ne connait rien.
Comment avez-vous réagi, lorsqu’on vous a mise au courant?
Je n’ai pas fermé l’œil la nuit, je suis resté éveillée. Ca m’a vraiment choqué, quand elle m’annonçait la nouvelle, ma sœur a tenu à me rassurer avant de me mettre au courant. Mais j’avoue que j’ai eu mal car je suis une personne effacée là où j’habite personne ne me connait car je fais tout pour me faire discrète.
Quelle a été votre réaction quand vous avez vu votre fille ?
J’étais furieuse. J’étais décidée à lui infliger une sévère correction, quand je l’ai vu. Le surveillant a commencé par faire des démarches pour qu’on étouffe l’affaire, en s’en ouvrant à un de ses proches qui est magistrat. Ce dernier m’a appelée pour s’excuser de sa part, je lui ai fait savoir que le surveillant avait posé un acte gravissime qu’on ne pouvait pas pardonner. Mais, ils sont en train de tout faire pour qu’on oublie cette affaire.
Qu’avez-vous décidé à propos de cette affaire ?
On va poursuivre cette affaire en justice car, elle a porté un sérieux préjudice à ma fille qui est en classe d’examen. Pis, si on ne dénonce pas le surveillant, il va faire cela à d’autres filles. C’est pourquoi, on a tenu à porter plainte à la police.
Avez-vous rencontré le surveillant général en question ?
Bien sûr. Auparavant, lorsque je l’ai appelé, pour la première fois, il s’est aussitôt excusé. Je lui ai demandé pourquoi il s’excusait, comme s’il avait quelque chose à se reprocher. Il m’a répondu par la négative, affirmant n’avoir rien fait. Mais intérieurement, son attitude bizarre m’a fait croire qu’il était fautif. Je voulais sa version, pour avoir la confirmation. Finalement, il a avoué. C’est pourquoi, je tenais à faire cet entretien, pour ensuite aller vers la police et porter plainte. J’ai même pu rencontrer le directeur, ainsi qu’un autre responsable de l’école. Ce dernier était très choqué par l’attitude du surveillant.
Estimez-vous votre fille assez forte pour surmonter cette épreuve et préparer ses examens tranquillement ?
Elle n’est pas dans son assiette. Elle n’arrête pas de trembler. Depuis l’éclatement de cette affaire, elle ne mange plus. Elle n’a pas le moral. C’est sûr que cette affaire laissera des séquelles chez elle. Telle que je la connais, elle ne sera pas assez forte pour faire face à cette épreuve.
YANDE DIOP ET AMADOU LAMINE MBAYE
REWMI QUOTIDIEN
Le véhicule de Rewmi Quotidien passait justement près du collège incriminé. Au moins quinze étudiants qui ont requis l’anonymat nous ont hélés : « Hé ! Vous, Vous êtes journalistes ? Nous avons quelque chose à dénoncer dans notre établissement », ont-ils crié en chœur. Notre agent commercial qui était à bord, avec nous, ne voulait pas, conseillant aux gosses d’aller suivre leurs cours de rattrapage, puisqu’ils étaient déjà en retard, mais en vain. Ces derniers voulaient dénoncer leur surveillant général qui exerçait un chantage sur une fille.
« Vous pouvez le voir sur cette image. C’est après son acte qu’il a essayé d’intimider sa victime. Il faut le dénoncer car, c’est un multirécidiviste qui compte plusieurs autres victimes à son actif », insisteront-ils. Assez pour nous, d’ouvrir une enquête. Nous avons pris la photo et mené nos investigations.
La famille porte plainte… et canalise leur enfant pour son examen
Chez elle, la fille est, tout de suite, identifiée dans le film, par ses propres parents. C’est une collégienne de seulement 17 ans, en classe de 3ième. Elle revient sur le fil des événements : « Malgré mon désaccord, Monsieur. D m’a tellement harcelée, qu’au finish, il ne lui restait qu’à me renvoyer de l’école, pour un motif ou un autre ». Et sa maman de renchérir : « un jour, ma fille m’a dit, devant lui, qu’elle n’a rien fait et jamais, elle ne cédérait à ses chantages. Mais, je ne pouvais compendre, je lui ai infligé une giffle, en lui demandant de parler correctement avec les autorités de son établissement ». Et le sieur de confirmer : « elle m’avait demandé de veiller sur ses enfants. Ce que j’ai toujpours fait ». La fille qui était lasse de faire venir sa maman à l’école, avait fini, dit-elle, par céder aux caprices lubriques de son surveillant qui lui a promi le BFEM blanc mais aussi, des cours particuliers gratuits. Mis au courant, la maman qui avait du mal à dormir la nuit, a appelé le surveillant, très tôt le matin, et ce dernier qui avait eu vent de la vidéo et de la photo, a demandé pardon, se disant prêt à un règlement à l’amiable.
Monsieur D. passe à l’aveu, de vive voix…..
La famille a décidé, avec nous, de se rendre sur les lieux mais aussi, de convoquer Monsieur D. devant toute la hiérarchie. Le directeur des études, visiblement, abattu qui n’a pas pu sortir, ne serait-ce qu’une phrase compléte de sa bouche, tout comme cet autre enseignant de l’IDEN qu’on nous a présenté comme un collaborateur de l’établissement. Le mis en cause, joint au téléphone, s’assure, d’abord, que nous sommes seules, avant de rejoindre le groupe dans le bureau du directeur. « Je voudrai, d’abord, voir les photos, parce que j’ai pleuré, quand une fille m’a dit que j’étais victime d’un piège et que j’étais photographié, en train de sucer une fille. Je me suis demandé laquelle des filles s’agissait-il, parce que je ne me souvenais pas, en effet, de ce qui s’était passé », a-t-il dit, avant de s’excuser de la grossièreté du mot. Cette interrogation de B. D, sous-tend que la fille n’était pas sa seule victime. « La fille m’a montré un tatouage sur son bas ventre, une fois dans mon bureau et m’a taxer de faible. Cette faiblesse à laquelle elle faisait allusion m’a trahi. J’ai fait 17 ans dans cet établissement et jamais, un reproche de ce genre ne m’a été fait. Quand j’ai eu l’information, je n’avais pas eu le temps de la remonter à la hiérarchie. J’avoue que c’est moi et je demande pardon et présente ma démission, ici, devant tout le monde. Je ne parle pas de l’école mais, le quartier ne me verra plus. Je m’en irai à une destination que je ne dirai à personne.
…. Ma femme est enceinte de huit mois, ayez pitiè de moi !!!!
Ma femme porte une grossesse de huit mois et est malade. Je ne supporterai pas qu’elle soit au courant de cette information. Et on me dit que les photos sont sur le net. Si cela s’avère, mon fils qui est en France, doit déjà être au courant, ma vie est foutue et je vous demande pardon de tout cœur de toute mon âme. Et pour cette raison, le directeur qui a affirmé qu’il prendra ses responsabilités, vu qu’il y va de la crédibilité de l’établissement. « Quelle que soit la décision de la famille, nous ferons notre devoir d’éducateurs, parce qu’en tant que parents d’éléves, nous nous sommes sentis visés, aussi », précisera-t-il.
L’ONCLE DE LA FILLE
«Pas question d’étouffer la chose …»
« Je vais saisir le procureur dès maintenant. Je suis un responsable qui tient à l’avenir de sa famille et de sa progénéture. Je vais poursuivre la chose jusqu’au bout, je n’acceppterai pas que la vie de cette fille soit bousillée à jamais et son image ternie, pour de bon. Au-delà de ma nièce, je voudrais protéger les autres apprenants de l’établissement. Qu’est-ce qui s’est passé, en réalité ? Nous faisons confiance à notre justice et nous allons demander que justice se fasse, afin que les types de son genre soient découragés.
LES ELEVES SOUS LE CHOC
Le surveillant général au banc des accusés
Scandaleux, il n’y a pas d’autres mots pour qualifier cette affaire rocambolesque. La jeune fille qui a été forcée à des relations intimes par son surveillant général, en classe de troisième, âgée de 17 ans, a cédé aux multiples harcèlements de son surveillant général qui, en contre partie d’une partie de plaisir avec elle, lui promettait une admission d’office aux examens du Bfem blanc et la gratuité des cours de renforcement dispensés aux élèves de l’établissement.
Désireuse de décrocher son sésame, la fille accepta les avances de son bourreau mais, au moment des attouchements (voir photo), prit l’indélicat responsable administratif en photo, avec son portable, dans le but de l’incriminer, avec des preuves à l’appui.
Finalement, le pot aux roses a été découvert et les images du scandale se partageaient dans le réseau des portables des élèves du groupe scolaire.
Suffisant pour que l’affaire fasse un tollé au sein de l’établissement. Comme une trainée de poudre l’information se propage et défraie la chronique des lieux, devenant le sujet de discussion des potaches.
Au banc des accusés, le surveillant général B. D dépeint sous les traits d’un homme « vicieux sans scrupules ». « Le gars n’en est pas à sa première, il est coutumier des faits », confie un élève, sous le couvert de l’anonymat, avant qu’un autre ne vienne confirmer la « mauvaise réputation » du fameux surveillant.
Toutefois, chez certains responsables de l’école, le mot d’ordre est motus et bouche cousue. Notre présence sur les lieux a, d’ailleurs, été très mal perçue par certains employés de l’établissement qui n’ont pas hésité à nous chasser des lieux. Une attitude qui ne saurait surprendre, d’autant que cet établissement privé ne veut pas voir sa réputation être entachée par cette affaire rocambolesque qui, à coup sûr, va faire couler beaucoup d’encre et de salive.
La maman de la victime
«Quand on m’a annoncé la nouvelle… »
Pouvez-vous revenir sur ce scandale dans lequel votre fille est impliquée ?
Au tout début, le surveillant général du groupe scolaire Asselar m’a convoquée, à plusieurs reprises, pour se plaindre au sujet de ma fille. Au commencement, c’était une histoire d’argent volé mais, on a réglé cette affaire.
Ensuite, il m’a convoquée pour me dire que ma fille venait, plusieurs fois, en retard à l’école. Je lui ai fait savoir que ce n’était pas possible car, elle quitte la maison à 7 heures 45 minutes et l’école est à quelques jets de pierres de chez moi. Il m’a dit qu’il l’avait, peut-être, confondue avec une autre élève.
Par la suite, j’allais souvent le voir pour lui demander si ça allait avec ma fille. Il m’avait répondu qu’elle s’était assagie et mieux, progressait dans ses notes et études.
Mais, en aucun instant, je ne pouvais imaginer un tel scénario.
Est-ce que votre fille vous a parlé de cette affaire ?
Non, elle ne m’en a jamais parlé. Mais, elle se plaignait souvent des multiples convocations dont elle faisait l’objet. Cela l’étonnait. A plusieurs reprises, elle m’a affirmé que ces convocations ne se justifiaient pas, parce qu’elle n’avait rien fait qui puisse valoir ces plaintes du surveillant général. Un jour, je l’ai même giflée, devant ce dernier, quant elle a prétendu que les reproches du gars étaient faux.
Le surveillant a abusé de l’innocence de ma fille. C’est une gamine, elle a 17 ans, elle ne connait rien.
Comment avez-vous réagi, lorsqu’on vous a mise au courant?
Je n’ai pas fermé l’œil la nuit, je suis resté éveillée. Ca m’a vraiment choqué, quand elle m’annonçait la nouvelle, ma sœur a tenu à me rassurer avant de me mettre au courant. Mais j’avoue que j’ai eu mal car je suis une personne effacée là où j’habite personne ne me connait car je fais tout pour me faire discrète.
Quelle a été votre réaction quand vous avez vu votre fille ?
J’étais furieuse. J’étais décidée à lui infliger une sévère correction, quand je l’ai vu. Le surveillant a commencé par faire des démarches pour qu’on étouffe l’affaire, en s’en ouvrant à un de ses proches qui est magistrat. Ce dernier m’a appelée pour s’excuser de sa part, je lui ai fait savoir que le surveillant avait posé un acte gravissime qu’on ne pouvait pas pardonner. Mais, ils sont en train de tout faire pour qu’on oublie cette affaire.
Qu’avez-vous décidé à propos de cette affaire ?
On va poursuivre cette affaire en justice car, elle a porté un sérieux préjudice à ma fille qui est en classe d’examen. Pis, si on ne dénonce pas le surveillant, il va faire cela à d’autres filles. C’est pourquoi, on a tenu à porter plainte à la police.
Avez-vous rencontré le surveillant général en question ?
Bien sûr. Auparavant, lorsque je l’ai appelé, pour la première fois, il s’est aussitôt excusé. Je lui ai demandé pourquoi il s’excusait, comme s’il avait quelque chose à se reprocher. Il m’a répondu par la négative, affirmant n’avoir rien fait. Mais intérieurement, son attitude bizarre m’a fait croire qu’il était fautif. Je voulais sa version, pour avoir la confirmation. Finalement, il a avoué. C’est pourquoi, je tenais à faire cet entretien, pour ensuite aller vers la police et porter plainte. J’ai même pu rencontrer le directeur, ainsi qu’un autre responsable de l’école. Ce dernier était très choqué par l’attitude du surveillant.
Estimez-vous votre fille assez forte pour surmonter cette épreuve et préparer ses examens tranquillement ?
Elle n’est pas dans son assiette. Elle n’arrête pas de trembler. Depuis l’éclatement de cette affaire, elle ne mange plus. Elle n’a pas le moral. C’est sûr que cette affaire laissera des séquelles chez elle. Telle que je la connais, elle ne sera pas assez forte pour faire face à cette épreuve.
YANDE DIOP ET AMADOU LAMINE MBAYE
REWMI QUOTIDIEN