Le président français Emmanuel Macron a reçu vendredi à l'Élysée neuf anciens tirailleurs sénégalais vivant en France qui ont décidé de rentrer dans leur pays d'origine grâce à une aide financière exceptionnelle de l'État français.
"Aujourd'hui, c'est acté, c'est officiel : ils vont pouvoir rentrer à la fin du mois. Enfin", s'est réjouie Fatou Biramah, une porte-parole de l'Association pour la mémoire et l'histoire des tirailleurs sénégalais.
"Nos chers et tendres, nos papys, nos anciens, ont été reçus par le président de la République. Tout était émouvant. C'était un moment tendre, c'était doux. Le président s'est mis sur pause (par rapport aux polémiques le visant en France, notamment au sujet de la réforme des retraites, NDLR). Il les a écoutés, et surtout, il les a remerciés", a-t-elle raconté.
Les neuf hommes, âgés de 85 à 96 ans selon l'association, entameront sous peu un "voyage de retour permanent au Sénégal" après une vie passée en France, qu'ils ont servie comme soldats durant les guerres de décolonisation, principalement en Indochine et en Algérie.
Maintien de l'allocation minimum vieillesse
Ce voyage a été rendu possible grâce à une mesure dérogatoire décidée par le gouvernement français, qui leur permet de vivre en permanence dans leur pays d'origine, sans perdre leur allocation minimum vieillesse.
Avant cela, "ils avaient pour obligation de rester 6 mois par an en France pour continuer à percevoir cette allocation minimum vieillesse d'un montant de 950 euros par mois – allocation qui permettait notamment à leurs familles restées au pays d'avoir un minimum pour subvenir à leurs besoins", explique l'association.
"Toutes leurs familles, femmes, enfants, petits-enfants sont au pays", observe sa porte-parole Fatou Biramah. Une famille qu'ils devaient donc laisser pour habiter six mois en France, "seuls dans des chambres ne dépassant pas 15m2". "C'était lourd", assure-t-elle.
L'aide mise en place, dont le montant n'est pas dévoilé, a pour but de financer leur trajet et leur réinstallation dans leur pays d'origine. Une assistance médicale au Sénégal sera notamment prise en charge par la France, selon Fatou Biramah.
Le secrétariat aux Anciens combattants estime à 37 le nombre de "tirailleurs sénégalais" vivant en France. Ces personnes, qui ont longtemps souffert d'un manque de reconnaissance de la France, sont en majorité seules.
Créé sous le Second Empire (1852-1870) et dissous au début des années 1960, le corps français des "Tirailleurs sénégalais" rassemblait des militaires nés dans les anciennes colonies françaises en Afrique et enrôlés dans l'armée française.
Le terme a fini par désigner l'ensemble des soldats d'Afrique subsaharienne qui se battaient sous le drapeau français, quelle que soit leur nationalité ou pays d'origine. Ils ont participé à la Seconde Guerre mondiale et aux guerres de décolonisation.
France24
"Aujourd'hui, c'est acté, c'est officiel : ils vont pouvoir rentrer à la fin du mois. Enfin", s'est réjouie Fatou Biramah, une porte-parole de l'Association pour la mémoire et l'histoire des tirailleurs sénégalais.
"Nos chers et tendres, nos papys, nos anciens, ont été reçus par le président de la République. Tout était émouvant. C'était un moment tendre, c'était doux. Le président s'est mis sur pause (par rapport aux polémiques le visant en France, notamment au sujet de la réforme des retraites, NDLR). Il les a écoutés, et surtout, il les a remerciés", a-t-elle raconté.
Les neuf hommes, âgés de 85 à 96 ans selon l'association, entameront sous peu un "voyage de retour permanent au Sénégal" après une vie passée en France, qu'ils ont servie comme soldats durant les guerres de décolonisation, principalement en Indochine et en Algérie.
Maintien de l'allocation minimum vieillesse
Ce voyage a été rendu possible grâce à une mesure dérogatoire décidée par le gouvernement français, qui leur permet de vivre en permanence dans leur pays d'origine, sans perdre leur allocation minimum vieillesse.
Avant cela, "ils avaient pour obligation de rester 6 mois par an en France pour continuer à percevoir cette allocation minimum vieillesse d'un montant de 950 euros par mois – allocation qui permettait notamment à leurs familles restées au pays d'avoir un minimum pour subvenir à leurs besoins", explique l'association.
"Toutes leurs familles, femmes, enfants, petits-enfants sont au pays", observe sa porte-parole Fatou Biramah. Une famille qu'ils devaient donc laisser pour habiter six mois en France, "seuls dans des chambres ne dépassant pas 15m2". "C'était lourd", assure-t-elle.
L'aide mise en place, dont le montant n'est pas dévoilé, a pour but de financer leur trajet et leur réinstallation dans leur pays d'origine. Une assistance médicale au Sénégal sera notamment prise en charge par la France, selon Fatou Biramah.
Le secrétariat aux Anciens combattants estime à 37 le nombre de "tirailleurs sénégalais" vivant en France. Ces personnes, qui ont longtemps souffert d'un manque de reconnaissance de la France, sont en majorité seules.
Créé sous le Second Empire (1852-1870) et dissous au début des années 1960, le corps français des "Tirailleurs sénégalais" rassemblait des militaires nés dans les anciennes colonies françaises en Afrique et enrôlés dans l'armée française.
Le terme a fini par désigner l'ensemble des soldats d'Afrique subsaharienne qui se battaient sous le drapeau français, quelle que soit leur nationalité ou pays d'origine. Ils ont participé à la Seconde Guerre mondiale et aux guerres de décolonisation.
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