La Cour d’assises de Saint-Louis (Nord), décentralisé à Louga (Nord), a prononcé l’acquittement en faveur de Ndèye Marème Ndiaye, une femme de trente ans jugée mardi pour infanticide/.
Le président de la Cour et ses assesseurs, au terme d’une heure de délibération, n'ont pas suivi le ministère public qui avait requis une peine d’emprisonnement aux travaux forcés de cinq ans contre l’accusée.
Ndèye Marème Ndiaye, sous mandat de dépôt depuis deux ans, était poursuivie dans une affaire d’infanticide qui remonte au mois d’avril 2012.
Le 17 mai 2012, une information émanant de Malick Siré Ndiaye, père de l’accusée, est parvenue à la brigade de gendarmerie de Linguère (Nord). L'information faisait état d’un acte d’infanticide qu’aurait commise l’accusée.
Celle-ci aurait aurait donné naissance à un bébé qu’elle aurait par la suite jeté dans une fosse septique. Les éléments de la gendarmerie dépêchés sur place repêchèrent le corps d’un nouveau-né en état de putréfaction.
La responsabilité de Ndèye Marème Ndiaye ne pouvait dès lors pas être écartée puis qu’étant la seule femme enceinte dans la famille. Dès lors, tous les soupçons se sont portés sur elle.
D’autant qu’aussitôt après avoir mis au monde ce bébé et de s’en être débarrassée, elle aurait pris la fuite. Elle ne serait revenue à la demeure familiale que trois jours après. D’après l’accusation, l’inculpée aurait agi de la sorte pour éviter l’humiliation d’un deuxième enfant né hors mariage.
Des faits qu’elle avoue devant les enquêteurs de la gendarmerie et qui lui ont valu son renvoi devant la Cour d’assises de Saint-Louis. Devant la barre, elle a avoué être l’auteur de cet acte mais est restée constante sur le fait que l’enfant était mort-né.
Il est vrai que l’état de décomposition du cadavre du bébé n’a pas permis de produire un certificat de genre de mort fiable. Et rien ne pouvait prouver que l’enfant était viable, pas même les témoins qui se sont succédé devant la barre.
A partir de là, la stratégie de l’avocat de la défense a consisté à déceler les failles du dossier en invoquant surtout l’absence de preuves pouvant étayer les accusations.
Pour Me Ababacar Sadikh Naham, les faits pour lesquels sa cliente est poursuivie ne méritaient pas la Cour d’assises en raison de l’absence de preuves.
‘’Elle a certes jeté son nouveau-né dans une fosse. Cela est condamnable, mais rien ne prouve que ce bébé fut viable. On pouvait tout au plus la poursuivre d’infraction à la loi sur l’inhumation’’, a-t-il fait valoir, lors de sa plaidoirie.
Cette stratégie de défense a enfin de compte triomphé puisque Ndèye Marème Ndiaye a été acquittée, à l’issue du procès. Un verdict du reste inespéré pour l’accusée et ses parents. Au regard de leur réaction, après son prononcé.
Un verdict qui sonne comme une délivrance pour toute une famille visiblement éprouvée par une affaire qui avait pris des allures d'un drame familial.
Les témoins n’étaient autres que le père de l’accusée, son jeune frère et sa belle-mère. Et les chaudes larmes qu’ils ont tous versées à l’issue du procès témoignent de leur soulagement.
APS
Le président de la Cour et ses assesseurs, au terme d’une heure de délibération, n'ont pas suivi le ministère public qui avait requis une peine d’emprisonnement aux travaux forcés de cinq ans contre l’accusée.
Ndèye Marème Ndiaye, sous mandat de dépôt depuis deux ans, était poursuivie dans une affaire d’infanticide qui remonte au mois d’avril 2012.
Le 17 mai 2012, une information émanant de Malick Siré Ndiaye, père de l’accusée, est parvenue à la brigade de gendarmerie de Linguère (Nord). L'information faisait état d’un acte d’infanticide qu’aurait commise l’accusée.
Celle-ci aurait aurait donné naissance à un bébé qu’elle aurait par la suite jeté dans une fosse septique. Les éléments de la gendarmerie dépêchés sur place repêchèrent le corps d’un nouveau-né en état de putréfaction.
La responsabilité de Ndèye Marème Ndiaye ne pouvait dès lors pas être écartée puis qu’étant la seule femme enceinte dans la famille. Dès lors, tous les soupçons se sont portés sur elle.
D’autant qu’aussitôt après avoir mis au monde ce bébé et de s’en être débarrassée, elle aurait pris la fuite. Elle ne serait revenue à la demeure familiale que trois jours après. D’après l’accusation, l’inculpée aurait agi de la sorte pour éviter l’humiliation d’un deuxième enfant né hors mariage.
Des faits qu’elle avoue devant les enquêteurs de la gendarmerie et qui lui ont valu son renvoi devant la Cour d’assises de Saint-Louis. Devant la barre, elle a avoué être l’auteur de cet acte mais est restée constante sur le fait que l’enfant était mort-né.
Il est vrai que l’état de décomposition du cadavre du bébé n’a pas permis de produire un certificat de genre de mort fiable. Et rien ne pouvait prouver que l’enfant était viable, pas même les témoins qui se sont succédé devant la barre.
A partir de là, la stratégie de l’avocat de la défense a consisté à déceler les failles du dossier en invoquant surtout l’absence de preuves pouvant étayer les accusations.
Pour Me Ababacar Sadikh Naham, les faits pour lesquels sa cliente est poursuivie ne méritaient pas la Cour d’assises en raison de l’absence de preuves.
‘’Elle a certes jeté son nouveau-né dans une fosse. Cela est condamnable, mais rien ne prouve que ce bébé fut viable. On pouvait tout au plus la poursuivre d’infraction à la loi sur l’inhumation’’, a-t-il fait valoir, lors de sa plaidoirie.
Cette stratégie de défense a enfin de compte triomphé puisque Ndèye Marème Ndiaye a été acquittée, à l’issue du procès. Un verdict du reste inespéré pour l’accusée et ses parents. Au regard de leur réaction, après son prononcé.
Un verdict qui sonne comme une délivrance pour toute une famille visiblement éprouvée par une affaire qui avait pris des allures d'un drame familial.
Les témoins n’étaient autres que le père de l’accusée, son jeune frère et sa belle-mère. Et les chaudes larmes qu’ils ont tous versées à l’issue du procès témoignent de leur soulagement.
APS