Les Forces françaises se sont associées aux autorités espagnoles et sénégalaises pour tenter de retrouver les trois marins- un Espagnol et deux Sénégalais- toujours portés disparus à la suite du naufrage du navire «Senefand 1». Un coin de voile se lève autour de cette tragédie révélée en exclusivité par Libération.
Libération a pris connaissance de nouvelles informations concernant le chavirement aux larges de Dakar du «Senefand 1», ce navire de pêche battant pavillon sénégalais. Comme nous le révélions, trois marins- deux Sénégalais et le capitaine espagnol du bateau José Vicente Pazos Martinez- sont toujours portés disparus alors que huit membres de l’équipage ont pu être sauvés.
Que s’est-il exactement passé ? Selon nos informations, le signal du navire a été perdu mercredi dernier à 21heures alors qu’il était à 33miles au Sud de Dakar. Les recherches ont été immédiatement lancées mais ce n’est que vendredi que les huit survivants- cinq Sénégalais, un Espagnol, un Bissau-guinéen et un Cap-verdien- ont pu être secourus après avoir passé deux nuits dans un canot de sauvetage.
Les témoignages recueillis auprès des survivants indiquent que le navire a coulé à cause d’une surcharge. Tout est allé très vite puisque le drame n’aura duré que trois minutes. Mais les recherches sont d’autant plus difficiles que la balise de sécurité du navire ne s’est pas automatiquement déclenchée. Ce qui complique la mission des secouristes qui peinent à localiser l’épave du navire.
Dans tous les cas, les Forces françaises se sont jointes aux autorités sénégalaises et espagnoles pour intensifier les recherches. Deux avions ont été mobilisés à cet effet en même temps qu’un bateau et un hélicoptère. Le navire «Senefand 1» (IMO : N/A, MMSI : 663134000) de type Fishing Vessel naviguait sous le pavillon Sénégal. Il affiche une longueur hors tout de 24m et un maître-bau de 7m.
Le fait que la balise de sécurité ne se soit pas déclenchée nourrit les interrogations. Le groupe «Senefand» soutient que le navire a effectué sa dernière révision en octobre dernier et disposerait de tous les certificats. On attend de voir si cette version sera confirmée ou infirmée par l’enquête en cours.
Cheikh Mbacké Guissé - Libération