Exécuté par la société chinoise Polytechnology, le nouveau port multifonctionnel de N’diago, à l’embouchure du fleuve Sénégal, devrait accroître les capacités de soutien logistique et de transport maritime de la Mauritanie.
Le gouvernement mauritanien, réuni en Conseil des ministres le mercredi 1er septembre, a examiné et adopté le projet de décret portant délimitation du domaine public terrestre et maritime du port de N’diago.
« Le présent projet de décret intervient pour favoriser l’émergence, au niveau du Port de N’diago, d’un pôle de croissance fondé sur le modèle de zone industrielle, logistique et portuaire en tant qu’espace de production de richesses ayant pour vocation d’exploiter et de tirer profit de nos ressources halieutiques, agricoles et pétrolières et de promouvoir le commerce extérieur », indique le communiqué final des travaux.
En prenant cet acte réglementaire, le gouvernement entend ainsi affecter un espace suffisant pour répondre aux besoins à long terme des activités industrielles et logistiques.
Mieux, il est question de « protéger l’infrastructure elle-même et garantir son intégrité afin d’éviter des occupations concurrentes non productives qui constitueront, dans l’avenir, des obstacles au développement de la zone portuaire et un frein à la croissance économique de notre pays ».
Un méga-projet aux retombées multiples
Démarrée en 2016, la plateforme d’un coût de 352 millions de dollars, est composée d’un port militaire ; d'un quai où un navire peut accoster des deux côtés ; d'un port de pêche ; d'un atelier de réparation de navires et embarcations d'une capacité de 70 unités par an ; d'un quai d'accostage des navires commerciaux long de 80 mètres et d'un autre point d'accostage pour la pêche artisanale à l'extérieur du port.
Situé à 220 km au sud de Nouakchott et à 40 km de Keur Macène, département frontalier de Saint-Louis au Sénégal, ce port participera aussi au renforcement des capacités opérationnelles des forces armées face aux défis sécuritaires, tout en raffermissant la souveraineté de l’Etat sur la zone économique exclusive (ZEE). Il vient en complément au port de Nouadhibou à l’extrême nord et aux plateformes portuaires de Tanit et Nouakchott au centre.
A son ouverture, le port de N'Diago constituera par ailleurs une infrastructure essentielle dans l’exploitation, d’ici 2022, du méga gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), découvert en 2015, par Kosmos Energy, sur la frontière maritime mauritano-sénégalaise.
L’infrastructure favorisera, en outre, la possibilité d'ouvrir une ligne pour le transport fluvial sur le fleuve Sénégal, sur une distance de près de 15 km du port, pour approvisionner les villes mauritaniennes situées le long du fleuve, et ce jusqu'au Mali.
Par Romuald Ngueyap
Le gouvernement mauritanien, réuni en Conseil des ministres le mercredi 1er septembre, a examiné et adopté le projet de décret portant délimitation du domaine public terrestre et maritime du port de N’diago.
« Le présent projet de décret intervient pour favoriser l’émergence, au niveau du Port de N’diago, d’un pôle de croissance fondé sur le modèle de zone industrielle, logistique et portuaire en tant qu’espace de production de richesses ayant pour vocation d’exploiter et de tirer profit de nos ressources halieutiques, agricoles et pétrolières et de promouvoir le commerce extérieur », indique le communiqué final des travaux.
En prenant cet acte réglementaire, le gouvernement entend ainsi affecter un espace suffisant pour répondre aux besoins à long terme des activités industrielles et logistiques.
Mieux, il est question de « protéger l’infrastructure elle-même et garantir son intégrité afin d’éviter des occupations concurrentes non productives qui constitueront, dans l’avenir, des obstacles au développement de la zone portuaire et un frein à la croissance économique de notre pays ».
Un méga-projet aux retombées multiples
Démarrée en 2016, la plateforme d’un coût de 352 millions de dollars, est composée d’un port militaire ; d'un quai où un navire peut accoster des deux côtés ; d'un port de pêche ; d'un atelier de réparation de navires et embarcations d'une capacité de 70 unités par an ; d'un quai d'accostage des navires commerciaux long de 80 mètres et d'un autre point d'accostage pour la pêche artisanale à l'extérieur du port.
Situé à 220 km au sud de Nouakchott et à 40 km de Keur Macène, département frontalier de Saint-Louis au Sénégal, ce port participera aussi au renforcement des capacités opérationnelles des forces armées face aux défis sécuritaires, tout en raffermissant la souveraineté de l’Etat sur la zone économique exclusive (ZEE). Il vient en complément au port de Nouadhibou à l’extrême nord et aux plateformes portuaires de Tanit et Nouakchott au centre.
A son ouverture, le port de N'Diago constituera par ailleurs une infrastructure essentielle dans l’exploitation, d’ici 2022, du méga gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), découvert en 2015, par Kosmos Energy, sur la frontière maritime mauritano-sénégalaise.
L’infrastructure favorisera, en outre, la possibilité d'ouvrir une ligne pour le transport fluvial sur le fleuve Sénégal, sur une distance de près de 15 km du port, pour approvisionner les villes mauritaniennes situées le long du fleuve, et ce jusqu'au Mali.
Par Romuald Ngueyap