L'ancien tout puissant président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a dénoncé vendredi sa mise à l'écart de la scène politique: son successeur et ancien dauphin, et l'UPR, le parti qu'il a fondé il y a 10 ans, lui ont tourné le dos, cinq mois après son départ du pouvoir.
"L'UPR vit une crise profonde, il subit une action de sape, anticonstitutionnelle, dans l'illégalité absolue, de la part de gens qui ne sont même pas membres du parti, sur ordre du pouvoir", a dénoncé avec amertume devant des journalistes l'ex-président Aziz.
Celui qui a dirigé la Mauritanie pendant 10 ans a dû organiser cette conférence de presse au milieu de la nuit à son domicile, plusieurs hôtels ayant refusé de l'accueillir, selon son entourage. Les médias officiels mauritaniens n'y ont pas assisté.
Arrivé à la tête de l'Etat par un putsch en 2008, puis élu en 2009 et 2014, M. Aziz a procédé l'été dernier à la première transition entre deux présidents élus dans ce vaste pays du Sahel secoué par de nombreux coups d'Etat de 1978 à 2008.
Il avait choisi comme dauphin l'un de ses plus fidèles compagnons, l'ex-chef d'Etat-major Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, facilement élu en juin avec le soutien de l'Union pour la République (UPR), parti fondé en 2009 par M Aziz.
Avant de passer la main début août, l'ex-président avait manifesté sa volonté de rester actif en politique en gardant le contrôle de l'UPR.
Mais depuis sa prestation de serment le 1er août, M. Ghazouani a fait le ménage, limogeant l'ancienne garde présidentielle et ne conservant que six anciens ministres dans son gouvernement. Il a également mis la main sur l'UPR, dont l'immense majorité des députés s'est ralliée à lui.
Lors de sa conférence de presse, l'ancien président n'était entouré que de deux des 27 membres d'une commission qui assure la gestion de l'UPR jusqu'à l'élection d'une nouvelle direction lors d'un congrès prévu les 28 et 29 décembre.
Les travaux préparatoires à ce congrès sont soutenus par une commission gouvernementale conduite par le premier ministre Ismaïl Ould Bedda Ould Cheikh Sidiya, qui s'était engagé à appliquer la "vision" du président Ghazouani lors de sa prise de fonction.
"Tout ce cheminement est illégal", a affirmé M. Aziz lors de sa conférence de presse. L'ancien président a évoqué un possible recours en justice ou la création d'un nouveau parti, tout en disant espérer un "retour à la normale" au sein de l'UPR.
AFP
"L'UPR vit une crise profonde, il subit une action de sape, anticonstitutionnelle, dans l'illégalité absolue, de la part de gens qui ne sont même pas membres du parti, sur ordre du pouvoir", a dénoncé avec amertume devant des journalistes l'ex-président Aziz.
Celui qui a dirigé la Mauritanie pendant 10 ans a dû organiser cette conférence de presse au milieu de la nuit à son domicile, plusieurs hôtels ayant refusé de l'accueillir, selon son entourage. Les médias officiels mauritaniens n'y ont pas assisté.
Arrivé à la tête de l'Etat par un putsch en 2008, puis élu en 2009 et 2014, M. Aziz a procédé l'été dernier à la première transition entre deux présidents élus dans ce vaste pays du Sahel secoué par de nombreux coups d'Etat de 1978 à 2008.
Il avait choisi comme dauphin l'un de ses plus fidèles compagnons, l'ex-chef d'Etat-major Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, facilement élu en juin avec le soutien de l'Union pour la République (UPR), parti fondé en 2009 par M Aziz.
Avant de passer la main début août, l'ex-président avait manifesté sa volonté de rester actif en politique en gardant le contrôle de l'UPR.
Mais depuis sa prestation de serment le 1er août, M. Ghazouani a fait le ménage, limogeant l'ancienne garde présidentielle et ne conservant que six anciens ministres dans son gouvernement. Il a également mis la main sur l'UPR, dont l'immense majorité des députés s'est ralliée à lui.
Lors de sa conférence de presse, l'ancien président n'était entouré que de deux des 27 membres d'une commission qui assure la gestion de l'UPR jusqu'à l'élection d'une nouvelle direction lors d'un congrès prévu les 28 et 29 décembre.
Les travaux préparatoires à ce congrès sont soutenus par une commission gouvernementale conduite par le premier ministre Ismaïl Ould Bedda Ould Cheikh Sidiya, qui s'était engagé à appliquer la "vision" du président Ghazouani lors de sa prise de fonction.
"Tout ce cheminement est illégal", a affirmé M. Aziz lors de sa conférence de presse. L'ancien président a évoqué un possible recours en justice ou la création d'un nouveau parti, tout en disant espérer un "retour à la normale" au sein de l'UPR.
AFP