Contrairement aux pays émergents qui octroient 60 % de leurs projets à leur secteur privé national, l’Etat du Sénégal étouffe son secteur privé. Une situation qui agace les acteurs dudit secteur.
Lesquels l’ont fait savoir hier par la voix du président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Mansour KAMA. Pour ce dernier, le secteur privé ne veut pas se contenter d’un simple poste de sous-traitant ou de gérer des miettes dans la mise en œuvre des grands chantiers du gouvernement à travers son PSE.
Au contraire, il estime que c’est le secteur privé national qui doit être à la commande des projets de l’Etat. Ce, en lieu et place des entreprises étrangères qui ont fini de le mettre sur la touche. «Le secteur privé national considère que très souvent, il est un peu laissé au bord du chemin lorsqu’il s’agit de grands projets. Parce qu’à priori l’Etat pense qu’il n’a pas la capacité. Nous ne sommes pas là pour être simplement des sous-traitants ou des gens à qui on a donné une petite portion.
L’Etat devrait nous faire confiance comme challengers sur des grands projets pour savoir si nous sommes capables de créer et de mobiliser des financements», a souligné Mansour Kama. Non sans dénoncer ce qu’il considère comme une espèce de réticence de la part de l’Etat vis-à-vis de son secteur privé national.
Il relève qu’en réalité, il s’agit simplement d’allier la technicité, le savoir-faire, une expertise avec des capacités de mobilisation des ressources financières pour réaliser des projets. «On pense que le développement de notre pays passe entre les mains des entreprises étrangères. C’est cela que le secteur privé national pose sur la table en disant à l’Etat de reprendre le débat et de l’orienter vers les choses qui sont faisables et que le secteur privé national pourrait prendre en charge, quitte à s’allier avec le secteur privé étranger», dit-il.
Selon M. KAMA, l’Etat n’a pas encore suffisamment confiance à son secteur privé dans la réalisation des grands projets. Cela, indique-t-il, malgré le fait que ce secteur privé dispose d’un marché financier sous régional important mais aussi des intermédiaires performants.
En plus, argue-t-il, le privé national dispose aussi des instruments qui sont performants en matière de mobilisation des ressources. «Le deuxième élément, qui, pour nous, manque lorsqu’on nous parle de secteur privé national, c’est ce que nous appelons l’actionnariat populaire. Pour nous, le citoyen sénégalais dans sa sphère privé a envie aussi de s’approprier le PSE.
Et pour ce faire, il ne s’agit pas d’applaudir simplement les projets qui sont présentés. Il veut se sentir partie prenante», a-t-il souligné. Pour ce faire, il renseigne que le citoyen voudrait souscrire des actions dans des sociétés de gestion d’autoroute ou d’infrastructures pour participer même dans des grands projets qui ne sont pas forcément des projets d’infrastructures mais qui peuvent être des projets industriels ou miniers. D’où la nécessité, selon lui, de procéder à un changement radical de démarche.
Il souligne, en outre, que la culture et l’éducation financières manquent au Sénégal, contrairement chez les pays anglophones. «Il y a comme une espèce de mur qu’on a créé où l’Etat se veut le premier investisseur mais en oubliant que dans son investissement il devrait être accompagné par des citoyens qui devraient s’approprier le PSE», a conclu Mansour KAMA.
Avec Walf
Lesquels l’ont fait savoir hier par la voix du président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Mansour KAMA. Pour ce dernier, le secteur privé ne veut pas se contenter d’un simple poste de sous-traitant ou de gérer des miettes dans la mise en œuvre des grands chantiers du gouvernement à travers son PSE.
Au contraire, il estime que c’est le secteur privé national qui doit être à la commande des projets de l’Etat. Ce, en lieu et place des entreprises étrangères qui ont fini de le mettre sur la touche. «Le secteur privé national considère que très souvent, il est un peu laissé au bord du chemin lorsqu’il s’agit de grands projets. Parce qu’à priori l’Etat pense qu’il n’a pas la capacité. Nous ne sommes pas là pour être simplement des sous-traitants ou des gens à qui on a donné une petite portion.
L’Etat devrait nous faire confiance comme challengers sur des grands projets pour savoir si nous sommes capables de créer et de mobiliser des financements», a souligné Mansour Kama. Non sans dénoncer ce qu’il considère comme une espèce de réticence de la part de l’Etat vis-à-vis de son secteur privé national.
Il relève qu’en réalité, il s’agit simplement d’allier la technicité, le savoir-faire, une expertise avec des capacités de mobilisation des ressources financières pour réaliser des projets. «On pense que le développement de notre pays passe entre les mains des entreprises étrangères. C’est cela que le secteur privé national pose sur la table en disant à l’Etat de reprendre le débat et de l’orienter vers les choses qui sont faisables et que le secteur privé national pourrait prendre en charge, quitte à s’allier avec le secteur privé étranger», dit-il.
Selon M. KAMA, l’Etat n’a pas encore suffisamment confiance à son secteur privé dans la réalisation des grands projets. Cela, indique-t-il, malgré le fait que ce secteur privé dispose d’un marché financier sous régional important mais aussi des intermédiaires performants.
En plus, argue-t-il, le privé national dispose aussi des instruments qui sont performants en matière de mobilisation des ressources. «Le deuxième élément, qui, pour nous, manque lorsqu’on nous parle de secteur privé national, c’est ce que nous appelons l’actionnariat populaire. Pour nous, le citoyen sénégalais dans sa sphère privé a envie aussi de s’approprier le PSE.
Et pour ce faire, il ne s’agit pas d’applaudir simplement les projets qui sont présentés. Il veut se sentir partie prenante», a-t-il souligné. Pour ce faire, il renseigne que le citoyen voudrait souscrire des actions dans des sociétés de gestion d’autoroute ou d’infrastructures pour participer même dans des grands projets qui ne sont pas forcément des projets d’infrastructures mais qui peuvent être des projets industriels ou miniers. D’où la nécessité, selon lui, de procéder à un changement radical de démarche.
Il souligne, en outre, que la culture et l’éducation financières manquent au Sénégal, contrairement chez les pays anglophones. «Il y a comme une espèce de mur qu’on a créé où l’Etat se veut le premier investisseur mais en oubliant que dans son investissement il devrait être accompagné par des citoyens qui devraient s’approprier le PSE», a conclu Mansour KAMA.
Avec Walf