L’information rapportée par nos confrères de la RFM a fait le tour de la place et déclinée sous différents angles de traitement, dont celui de chantage que Macky Sall exercerait sur Khalifa Sall. La vérité est autrement plus renversante.
La pression vient d’ailleurs. Des sources concordantes bien informées, y compris dans les rangs du PS, parlent de manœuvres socialistes travaillant à affaiblir l’ex-Maire de Dakar. En vérité, le Président de la République qui avait voulu donner suite aux appels à une mesure de Grâce, a déjà signé le décret pour une sortie de prison. Et cela fait un peu plus de trois semaines, selon des informations de diverses sources recoupées par Sud Quotidien.
Si Khalifa Ababacar Sall et ses compagnons d’infortune, Mbaye Touré et Yaya Bodian n’ont pas passé la Tabaski chez eux, ainsi que le Président Sall avait voulu leur en donner la possibilité, c’est parce que Macky Sall président de l’APR joue sur un autre registre, en restant à l’écoute de ses alliés encore aux manettes au PS.
Les mêmes sources insistent en évoquant la pression anti-libération, au prétexte que la disparition de Ousmane Tanor Dieng a ouvert une situation de désordre relatif à la succession à la tête du parti socialiste.
De fortes personnalités du PS, actuellement aux côtés de Macky Sall dans les rangs de Benno et du gouvernement ont demandé et jusqu’ici obtenu, le gel de la mesure présidentielle en faveur de Khalifa. « Laissez-nous le temps de mettre de l’ordre dans nos rangs » auraient demandé les personnalités en question. Le président de la République a accédé à la requête, subordonnant de fait, l’exercice de ses prérogatives institutionnelles, à la poursuite du compagnonnage avec un PS fortement impacté par l’emprisonnement de son Secrétaire à la vie politique.
Un calcul politique qui ajouterait du doute au doute sur la neutralité du Chef de l’Etat président du Conseil Supérieur de la Magistrature, dans le dossier Khalifa SALL et compagnons.
Le choix inchangé de Ousmane Tanor Dieng
Le décès de Ousmane Tanor Dieng, jusqu’alors Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales a par ailleurs révélé une autre donne dans les relations Macky-PS. La question se pose de savoir comment le Président de la République a-t-il pu ne pas être au courant de la gravité de la maladie qui a terrassé le patron du (HCCT) ?
Y avait-il distance au point qu’il fut réduit à demander post mortem des factures d’hospitalisation qu’il se chargerait de régulariser ? Le Président du Haut Conseil des Collectivités Locales, Ousmane Tanor Dieng, tout comme le Président de la République, a aussi des fonds «politiques» pour faire face à ce genre de dépenses.
Des voix se sont élevées pour s’interroger sur les relations entre les deux hommes, peut-être entre leurs formations politiques respectives. D’autres sources avancent que même la composition de l’actuel gouvernement formé en avril au lendemain de la présidentielle de février 2019 a fait l’objet de marchandage au sujet du quota ministériel accordé au PS. Le Président Macky Sall avait fortement souhaité qu’on lui proposât le nom d’autres personnalités du PS, ce à quoi le patron des socialistes était rigoureusement opposé.
Heureux de n’avoir pas été purement et simplement été remplacés, Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam ont été changés de portefeuille, la première quittant l’Elevage pour le Ministère des Pêches et de l’Economie maritime, le second enlevé de l’Education nationale pour le département de l’Eau et l’Assainissement. Un moindre mal ? Une réaction de dépit ? Sans doute les deux, au regard de ce que projetait le Président de la République. Quelque avantage qu’ils pourront tirer de leur séjour prolongé dans le gouvernement, Mbengue Ndiaye et Thiam soulèvent déjà des vagues de protestations dans la Maison Verte. La révolte qui couve concerne d’éminents cadres du parti et il n’est pas dit que les frustrations s’estomperont avant d’avoir engendré de puissantes secousses.
Un grand rassemblement pour absorber Benno
Il est, par ailleurs, prêté à Macky Sall et à son camp, de travailler à la constitution d’une grande formation politique qui engloberait et irait au-delà de Benno parce qu’ouverte à d’autres forces et entités. La formule est déjà à la mode et mis en œuvre ailleurs, notamment en Mauritanie en Côte d’Ivoire et … en France.
La recette expérimentée peut-elle être adaptée aux réalités politiques sénégalaises ? Rien n’est moins sûr. Coïncidence ou pas, Barthélémy DIAS, invité de l’émission Grand Jury sur la RFM hier, dimanche 18 août, s‘est exprimé, pour une évolution pas éloignée de celle que des cercles du Pouvoir souhaiteraient imprimer à leur Benno. Pour le Maire PS de Mermoz-Sacré Cœur dont l’argumentaire s’appuie sur l’histoire de la formation héritée de Senghor et de la SFIO, le PS devrait aller à la Sociale-Démocratie qui cadrerait mieux avec ce qui se passe ailleurs.
DIAS n’exclut même pas que le Parti change d’appellation, pour mieux épouser cette évolution qu’il appelle de ses vœux. Il continue de revendiquer sa qualité de membre du PS en précisant n’avoir à ce jour, pas reçu de notification portant exclusion. Il en est ainsi de Khalifa Ababacar Sall et de nombre de Khalifistes, fait-on observer.
En attendant, l’ex-Maire socialiste de Dakar et ses compagnons restent en prison et le décret portant Grâce présidentielle suspendu aux desiderata du PS et aux bonnes grâces de Macky Sall.
Le Président de la République qui se paie quelques jours de vacances entre deux représentations diplomatiques à Biaritz en France pour le G7 et Tokyo pour le TICAD.
Le Chef de l’Etat avait pris l’avion samedi 17 août dernier et son retour est annoncé pour le 2 septembre.
La pression vient d’ailleurs. Des sources concordantes bien informées, y compris dans les rangs du PS, parlent de manœuvres socialistes travaillant à affaiblir l’ex-Maire de Dakar. En vérité, le Président de la République qui avait voulu donner suite aux appels à une mesure de Grâce, a déjà signé le décret pour une sortie de prison. Et cela fait un peu plus de trois semaines, selon des informations de diverses sources recoupées par Sud Quotidien.
Si Khalifa Ababacar Sall et ses compagnons d’infortune, Mbaye Touré et Yaya Bodian n’ont pas passé la Tabaski chez eux, ainsi que le Président Sall avait voulu leur en donner la possibilité, c’est parce que Macky Sall président de l’APR joue sur un autre registre, en restant à l’écoute de ses alliés encore aux manettes au PS.
Les mêmes sources insistent en évoquant la pression anti-libération, au prétexte que la disparition de Ousmane Tanor Dieng a ouvert une situation de désordre relatif à la succession à la tête du parti socialiste.
De fortes personnalités du PS, actuellement aux côtés de Macky Sall dans les rangs de Benno et du gouvernement ont demandé et jusqu’ici obtenu, le gel de la mesure présidentielle en faveur de Khalifa. « Laissez-nous le temps de mettre de l’ordre dans nos rangs » auraient demandé les personnalités en question. Le président de la République a accédé à la requête, subordonnant de fait, l’exercice de ses prérogatives institutionnelles, à la poursuite du compagnonnage avec un PS fortement impacté par l’emprisonnement de son Secrétaire à la vie politique.
Un calcul politique qui ajouterait du doute au doute sur la neutralité du Chef de l’Etat président du Conseil Supérieur de la Magistrature, dans le dossier Khalifa SALL et compagnons.
Le choix inchangé de Ousmane Tanor Dieng
Le décès de Ousmane Tanor Dieng, jusqu’alors Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales a par ailleurs révélé une autre donne dans les relations Macky-PS. La question se pose de savoir comment le Président de la République a-t-il pu ne pas être au courant de la gravité de la maladie qui a terrassé le patron du (HCCT) ?
Y avait-il distance au point qu’il fut réduit à demander post mortem des factures d’hospitalisation qu’il se chargerait de régulariser ? Le Président du Haut Conseil des Collectivités Locales, Ousmane Tanor Dieng, tout comme le Président de la République, a aussi des fonds «politiques» pour faire face à ce genre de dépenses.
Des voix se sont élevées pour s’interroger sur les relations entre les deux hommes, peut-être entre leurs formations politiques respectives. D’autres sources avancent que même la composition de l’actuel gouvernement formé en avril au lendemain de la présidentielle de février 2019 a fait l’objet de marchandage au sujet du quota ministériel accordé au PS. Le Président Macky Sall avait fortement souhaité qu’on lui proposât le nom d’autres personnalités du PS, ce à quoi le patron des socialistes était rigoureusement opposé.
Heureux de n’avoir pas été purement et simplement été remplacés, Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam ont été changés de portefeuille, la première quittant l’Elevage pour le Ministère des Pêches et de l’Economie maritime, le second enlevé de l’Education nationale pour le département de l’Eau et l’Assainissement. Un moindre mal ? Une réaction de dépit ? Sans doute les deux, au regard de ce que projetait le Président de la République. Quelque avantage qu’ils pourront tirer de leur séjour prolongé dans le gouvernement, Mbengue Ndiaye et Thiam soulèvent déjà des vagues de protestations dans la Maison Verte. La révolte qui couve concerne d’éminents cadres du parti et il n’est pas dit que les frustrations s’estomperont avant d’avoir engendré de puissantes secousses.
Un grand rassemblement pour absorber Benno
Il est, par ailleurs, prêté à Macky Sall et à son camp, de travailler à la constitution d’une grande formation politique qui engloberait et irait au-delà de Benno parce qu’ouverte à d’autres forces et entités. La formule est déjà à la mode et mis en œuvre ailleurs, notamment en Mauritanie en Côte d’Ivoire et … en France.
La recette expérimentée peut-elle être adaptée aux réalités politiques sénégalaises ? Rien n’est moins sûr. Coïncidence ou pas, Barthélémy DIAS, invité de l’émission Grand Jury sur la RFM hier, dimanche 18 août, s‘est exprimé, pour une évolution pas éloignée de celle que des cercles du Pouvoir souhaiteraient imprimer à leur Benno. Pour le Maire PS de Mermoz-Sacré Cœur dont l’argumentaire s’appuie sur l’histoire de la formation héritée de Senghor et de la SFIO, le PS devrait aller à la Sociale-Démocratie qui cadrerait mieux avec ce qui se passe ailleurs.
DIAS n’exclut même pas que le Parti change d’appellation, pour mieux épouser cette évolution qu’il appelle de ses vœux. Il continue de revendiquer sa qualité de membre du PS en précisant n’avoir à ce jour, pas reçu de notification portant exclusion. Il en est ainsi de Khalifa Ababacar Sall et de nombre de Khalifistes, fait-on observer.
En attendant, l’ex-Maire socialiste de Dakar et ses compagnons restent en prison et le décret portant Grâce présidentielle suspendu aux desiderata du PS et aux bonnes grâces de Macky Sall.
Le Président de la République qui se paie quelques jours de vacances entre deux représentations diplomatiques à Biaritz en France pour le G7 et Tokyo pour le TICAD.
Le Chef de l’Etat avait pris l’avion samedi 17 août dernier et son retour est annoncé pour le 2 septembre.