Le président Macky Sall a dit vendredi à Dakar qu'il envisageait l’élaboration d’un plan pluriannuel de mise à niveau des infrastructures sanitaires, dans le but d'améliorer la qualité des plateaux médicaux des hôpitaux publics et le taux de couverture médicale.
"J’engage le ministre de la Santé et de l’Action à préparer et à me soumettre un plan pluriannuel de mise à niveau des infrastructures sanitaires de référence, en ciblant notamment la dotation de toutes les structures de plateaux techniques adaptés", a déclaré M. Sall.
Le chef de l’Etat présidait la cérémonie officielle de lancement du programme de couverture maladie universelle (CMU), l'une de ses promesses électorales. Le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse, le Premier ministre Aminata Touré, le ministre de la Santé et de l’Action sociale Awa Marie Coll Seck, et d'autres personnalités, étaient présentes à la cérémonie.
Des responsables de mutuelles de santé, de syndicats d'employeurs ou de travailleurs du secteur de la santé, des élus locaux, des députés et des représentants d'organisations partenaires de l'Etat du Sénégal étaient aussi présents.
Plusieurs femmes du programme "Badjenu Gokh" (femmes servant d'agents de santé communautaire) y étaient aussi.
"La mise en œuvre de la couverture maladie universelle nécessite des stratégies qui ne pourront pas avoir la portée escomptée à l’absence de l’offre de services et de soins. C'est pourquoi l’Etat veillera à l’approvisionnement de toutes les structures en médicaments, mais aussi au renforcement de la couverture du pays en infrastructures sanitaires dotées de plateaux techniques modernes", a assuré le président Sall.
Il a ensuite annoncé un projet devant aboutir à la création de pôles hospitaliers et d’une autorité d'assurance médicale de qualité. "Il est temps de procéder au renforcement des plateaux techniques et de permettre au Sénégalais de se soigner [en restant] au pays, de façon correcte'', a-t-il promis.
''Nous allons aussi réfléchir sur une stratégie de mutualisation et de régulation, pour la mise en place de pôles hospitaliers et d’une autorité d’assurance qualité des services sanitaires", a ajouté le chef de l'Etat.
Il s’est "indigné" du fait que les Sénégalais prennent souvent la direction de pays, dont le Maroc et la Tunisie, pour se faire soigner, alors que la plupart des personnels sanitaires de ces pays-là sont formés à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
"Les professeurs qui les ont formés [...] sont des Sénégalais. Et tous nos malades prennent la direction du Maroc ou de la Tunisie pour se faire soigner. Ce n’est pas normal [...]. Nous pensons que pour guérir, il faut aller au Maroc, en Tunisie ou en Europe", a affirmé M. Sall.