Le professeur Fatou DIOP SALL, directrice de la Commission Genre et équité de l’UGB par ailleurs présidente du Geste a rappelé l’importance du « vivre-ensemble » et de « la tolérance » au sein des campus universitaires et au-delà, en plaidant pour la mise en place de mécanismes de prévention des violences sous toutes leurs formes.
« Ces campus sont des lieux de formation, de production et de partage de connaissances et d'échange d'idées. Donc normalement un environnement où la diversité des idées, des cultures, et des croyances se rencontrent et s’enrichissent offrant ainsi une opportunité d’épanouissement tant sur le plan individuel que collectif », a-t-elle dit.
« Tout un chacun a le droit d'être ici, de s’exprimer librement et de contribuer à ce vivre-ensemble. Peu importe l’origine, la religion, la couleur de peau, la situation de handicap…
Les droits évoqués sont corollaires avec une responsabilité : celle de veiller à ce que chacun se sente en sécurité, respecté et libre d’apprendre et de travailler », a-t-elle ajouté.
« Aujourd’hui, malgré les initiatives telles que la mise en place de comités de dialogue social et de cellules genre équité dans plusieurs universités du pays, l'espace universitaire reste encore confronté à un niveau insoupçonné de violences de diverses natures et à différents niveaux », a déploré le professeur qui souligne la nécessité « d'alerter la communauté universitaire sur l'existence de ces violences afin de conscientiser et de prévenir ce phénomène ».
La représentante du ROAJELF a salué l'appui des partenaires techniques et financiers, dont Equipop, Féministes en Action et l’Agence Française de Développement (AFD). Elle annonce la poursuite des sessions de capitalisation avec l’ensemble de la communauté universitaire.
Il convient de noter que cette initiative qui s'inscrit dans le cadre du projet intitulé "Mettre fin aux violences basées sur le genre en milieu universitaire (Dakal metital ci biir daara yu kawe yi),ambitionne de mettre en place un cadre permettant d'assurer la prévention, la prise en charge et l’accompagnement des victimes violences.
Cette démarche novatrice promeut un campus inclusif où le respect mutuel, la tolérance et la diversité sont célébrés. Il s’inscrit dans le programme « Dox tankku jamm » dans les campus, qui a commencé avec « Jammi Sanar » en 2022.