Des centaines de saint louisiens en danger
Les habitants des quartiers de Guet Ndar, de Ndar Toute, de Santhiaba et de Goxum Bacc se voient menacés par la mer chaque jour.
En effet, les pirogues ont reculé, et les maisons ont cédé fasse à la force des vagues de l'Océan Atlantique venant déferler sur les côtes de la ville de Saint Louis. Il n'a suffit que de quelques années à la mer pour engloutir plus d'une quinzaine de maison et pour creuser de plusieurs mètres le front de mer. Si bien que l'accès à l'usine conservant les poissons de la pêche au frais est inaccessible par la mer à présent. L'activité économique est menacée, certes, mais là n'est pas le plus grave. De nombreux habitants de la Langue de Barbarie affirment avoir très peur pour l'avenir de leur famille, et avouent n'avoir nul part où aller, ni même les moyens de déménager. "Les vagues sont entrées dans la maison la dernière fois, je ne sais pas où aller" affirme une habitante qui jette ces ordures ménagères dans la mer. "Nous sommes fatigués, on essaie de protéger nos maisons, on ne peut pas les faire reculer comme nos pirogues" s'écrit un pêcheur qui essaie de maintenir du sable dans des sacs de riz, eux même retenus par des filets de pêche, afin de garder le sable à niveau, devant sa maison.
Si l’État n'intervient pas afin d'aider les habitants à déménager, la ville de Saint Louis pourrait bien assister à une hécatombe. La majorité des habitants vivent de la pêche, ils ne peuvent donc pas quitter la côte pour les terres. Sans expériences de la culture maraîchère, sans argent pour y investir, les familles préfèrent risquer leur vie et prier pour que la mer arrête d'avancer. Malheureusement, la mer ne s'arrêtera pas, et les habitants attendront que la dernière pierre de leur maison soit englouti pour partir.
On peut même constater que certain s'obstine à construire dans cette zone promise à disparaître.
Sall Sall, plage située à l'extrême Nord de la Langue de Barbarie a reculé de plusieurs dizaines de mètres en seulement deux années. On peut imaginer qu'à ce rythme, il faudrait moins de cinq années à la mer pour aller se déverser dans le fleuve.
Cette vidéo fut prise à Goxum Bacc 1er bayar, le dimanche 27 Mars 2016, où la largeur de la bande de sable n'excède pas les 200 mètres, entre l'Océan et le fleuve. A l'heure où le soleil est à son zénith, au moment de la pleine mer à 12h. Le coefficient marée était de 71 ce jour ci.
Lonnie Mame Diarra
En effet, les pirogues ont reculé, et les maisons ont cédé fasse à la force des vagues de l'Océan Atlantique venant déferler sur les côtes de la ville de Saint Louis. Il n'a suffit que de quelques années à la mer pour engloutir plus d'une quinzaine de maison et pour creuser de plusieurs mètres le front de mer. Si bien que l'accès à l'usine conservant les poissons de la pêche au frais est inaccessible par la mer à présent. L'activité économique est menacée, certes, mais là n'est pas le plus grave. De nombreux habitants de la Langue de Barbarie affirment avoir très peur pour l'avenir de leur famille, et avouent n'avoir nul part où aller, ni même les moyens de déménager. "Les vagues sont entrées dans la maison la dernière fois, je ne sais pas où aller" affirme une habitante qui jette ces ordures ménagères dans la mer. "Nous sommes fatigués, on essaie de protéger nos maisons, on ne peut pas les faire reculer comme nos pirogues" s'écrit un pêcheur qui essaie de maintenir du sable dans des sacs de riz, eux même retenus par des filets de pêche, afin de garder le sable à niveau, devant sa maison.
Si l’État n'intervient pas afin d'aider les habitants à déménager, la ville de Saint Louis pourrait bien assister à une hécatombe. La majorité des habitants vivent de la pêche, ils ne peuvent donc pas quitter la côte pour les terres. Sans expériences de la culture maraîchère, sans argent pour y investir, les familles préfèrent risquer leur vie et prier pour que la mer arrête d'avancer. Malheureusement, la mer ne s'arrêtera pas, et les habitants attendront que la dernière pierre de leur maison soit englouti pour partir.
On peut même constater que certain s'obstine à construire dans cette zone promise à disparaître.
Sall Sall, plage située à l'extrême Nord de la Langue de Barbarie a reculé de plusieurs dizaines de mètres en seulement deux années. On peut imaginer qu'à ce rythme, il faudrait moins de cinq années à la mer pour aller se déverser dans le fleuve.
Cette vidéo fut prise à Goxum Bacc 1er bayar, le dimanche 27 Mars 2016, où la largeur de la bande de sable n'excède pas les 200 mètres, entre l'Océan et le fleuve. A l'heure où le soleil est à son zénith, au moment de la pleine mer à 12h. Le coefficient marée était de 71 ce jour ci.
Lonnie Mame Diarra