L’esclavage est toujours pratiqué en Mauritanie, bien que le pays d’Afrique de l’Ouest l’ait considéré comme un crime contre l’humanité l’an dernier, a déclaré un observateur de la faction des droits de l’homme des Nations Unies, jeudi.
Bien qu’il soit devenu le dernier pays au monde à avoir aboli l’esclavage, en 1981, la Mauritanie a le plus gros taux mondial d’esclavage par habitant, d’après le Global Slavery Index 2013.
Environ 151.000 personnes, soit presque 4% de la population, seraient des esclaves, selon l’étude menée par le Walk Free Foundation, une organisation anti-esclavage. D’autres organisations estiment que ces chiffres pourraient être de 20%.
« La Mauritanie est un de ces rares pays où l’esclavage existe encore, dans lequel l’esclavage est toujours pratiqué. Le gouvernement semble le nier, et dans le même temps il y a un traité anti-esclavage », a déclaré Cornelis Flinterman, un membre du comité des droits de l’homme des Nations Unies, venant des Pays-Bas.
Le plus commun est l’esclavage humain, signifiant que le statut d’esclave est allé de génération en génération, indique l’étude sur l’esclavage. Le comité des Nations Unies, composé de dix-huit experts indépendants, travaille pour faire respecter la conformité à un traité international sur les droits civiques et politiques qui abolit l’esclavage, la servitude et le travail forcé. La Mauritanie fait partie des 167 pays ayant ratifié le pacte.
Ils appellent la Mauritanie, qui est à cheval entre l’Afrique noire et arabe, à garantir l’application effective de la législation et à donner aux victimes des compensations. L’esclavage a été considéré comme un crime en Mauritanie en 2007 et comme un crime contre l’humanité en 2012.
Mohamed Adballahi Ould Khattra, le commissaire mauritanien pour les droits de l’homme, qui a mené la délégation de son pays à la rencontre examinant la législation de la République islamique, a déclaré que l’esclavage était interdit, considéré comme un crime contre l’humanité et sévèrement puni.
L’expert des Nations Unies a également mentionné sa préoccupation quant à la torture, à la discrimination raciale et à la constitution du pays, qui dit que la loi islamique prévaut sur les autres lois.
« Nous étions très heureux que la Mauritanie ait acté un moratoire sur la peine de mort, mais cependant la peine de mort reste prévue dans les textes pour des crimes tels que l’homosexualité ou l’apostasie », a déclaré Flinterman.
« La peine de mort est également prononcée pour l’adultère, constituant ainsi une violation du traité international », déclara-t-il. Les dossiers de la Mauritanie ont été examinés avec ceux de quatre autres pays – la Bolivie, le Djibouti, le Mozambique et l’Uruguay – lors du comité qui a duré trois semaines.
Traduit par K.net
(Reuters : Crimes against humanity Reporting by Stephanie Nebehay ; Editing by Alison Williams)
Pour lire l’ article en anglais cliquez ici.
Bien qu’il soit devenu le dernier pays au monde à avoir aboli l’esclavage, en 1981, la Mauritanie a le plus gros taux mondial d’esclavage par habitant, d’après le Global Slavery Index 2013.
Environ 151.000 personnes, soit presque 4% de la population, seraient des esclaves, selon l’étude menée par le Walk Free Foundation, une organisation anti-esclavage. D’autres organisations estiment que ces chiffres pourraient être de 20%.
« La Mauritanie est un de ces rares pays où l’esclavage existe encore, dans lequel l’esclavage est toujours pratiqué. Le gouvernement semble le nier, et dans le même temps il y a un traité anti-esclavage », a déclaré Cornelis Flinterman, un membre du comité des droits de l’homme des Nations Unies, venant des Pays-Bas.
Le plus commun est l’esclavage humain, signifiant que le statut d’esclave est allé de génération en génération, indique l’étude sur l’esclavage. Le comité des Nations Unies, composé de dix-huit experts indépendants, travaille pour faire respecter la conformité à un traité international sur les droits civiques et politiques qui abolit l’esclavage, la servitude et le travail forcé. La Mauritanie fait partie des 167 pays ayant ratifié le pacte.
Ils appellent la Mauritanie, qui est à cheval entre l’Afrique noire et arabe, à garantir l’application effective de la législation et à donner aux victimes des compensations. L’esclavage a été considéré comme un crime en Mauritanie en 2007 et comme un crime contre l’humanité en 2012.
Mohamed Adballahi Ould Khattra, le commissaire mauritanien pour les droits de l’homme, qui a mené la délégation de son pays à la rencontre examinant la législation de la République islamique, a déclaré que l’esclavage était interdit, considéré comme un crime contre l’humanité et sévèrement puni.
L’expert des Nations Unies a également mentionné sa préoccupation quant à la torture, à la discrimination raciale et à la constitution du pays, qui dit que la loi islamique prévaut sur les autres lois.
« Nous étions très heureux que la Mauritanie ait acté un moratoire sur la peine de mort, mais cependant la peine de mort reste prévue dans les textes pour des crimes tels que l’homosexualité ou l’apostasie », a déclaré Flinterman.
« La peine de mort est également prononcée pour l’adultère, constituant ainsi une violation du traité international », déclara-t-il. Les dossiers de la Mauritanie ont été examinés avec ceux de quatre autres pays – la Bolivie, le Djibouti, le Mozambique et l’Uruguay – lors du comité qui a duré trois semaines.
Traduit par K.net
(Reuters : Crimes against humanity Reporting by Stephanie Nebehay ; Editing by Alison Williams)
Pour lire l’ article en anglais cliquez ici.