Le géant pétrolier britannique BP a annoncé lundi la suppression de 10 000 emplois dans le monde, soit 15% de ses effectifs, pour s’adapter à un marché pétrolier frappé par la crise sanitaire et la chute des prix de l’or noir.
La majorité de ces suppressions de postes interviendra d’ici la fin de l’année et concernera principalement des salariés dans les fonctions administratives, précise le groupe dans un communiqué.
La répartition géographique des suppressions d’emplois n’a pas été dévoilée, mais elles pourraient concerner 2.000 personnes au Royaume-Uni où le groupe emploie 15.000 personnes, a précisé à l’AFP une source proche du dossier.
La hiérarchie ne sera pas épargnée puisque BP va réduire d’un tiers le nombre de hauts dirigeants, au nombre de 400 pour l’instant.
Ces annonces ont été faites par le directeur général Bernard Looney lors d’une conférence en ligne destinée au personnel de BP, qui compte 70 000 salariés.
«Ce sont de difficiles décisions à prendre», a souligné le patron dans un courriel aux salariés.
«Mais nous devons faire ce qui est bon pour BP» et «cela nous aidera à être plus performants», a-t-il ajouté.
En dehors des suppressions de postes, BP a décidé de ne pas procéder à des augmentations de salaires en 2020 pour les salariés avec le plus d’ancienneté. Pour les autres, elles sont reportées de quelques mois.
Et il est vraisemblable qu’aucune prime ne sera versée cette année.
Le plan stratégique annoncé en février prévoyait déjà de constituer un groupe moins grand afin de pouvoir assurer un avenir moins dépendant des énergies fossiles. Le groupe s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 tout en restant flou sur la méthode jusqu’à présent.
Mais la crise sanitaire a tout changé et a poussé BP à prendre des mesures radicales.
Les cours du pétrole ont plongé depuis mars bien en dessous du seuil de rentabilité de BP, face à une demande déprimée par l’arrêt de l’activité pendant les confinements.
«Ampleur choquante»
M. Looney explique que son groupe dépense beaucoup plus d’argent qu’il n’en fait entrer dans ses caisses, de l’ordre de plusieurs millions de dollars par jour.
BP avait déjà annoncé début avril une baisse drastique de 25% de ses dépenses d’investissements et un programme d’économies de 2,5 milliards de dollars en 2021, qui devrait même être renforcé.
Mais contrairement à son concurrent Royal Dutch Shell, le groupe a décidé de maintenir son dividende, se privant de ce fait de marges de manoeuvre financières.
Il a précisé qu’il réexaminerait sa politique en la matière chaque trimestre.
En raison de la chute des cours du pétrole, BP avait essuyé une énorme perte de 4,4 milliards de dollars au premier trimestre.
Grâce au espoirs de redémarrage des économies et aux baisses de production de l’OPEP et de ses alliés, les prix du brut sont récemment remontés aux alentours de 40 dollars.
«Des pertes d’emplois de cette ampleur sont choquantes», estime Mel Evans de l’ONG Greenpeace.
«Les salariés de BP devraient être aidés pour accompagner la transition vers les renouvelables. Il est temps pour BP de donner la priorité à son personnel, pas aux dividendes», selon elle.
BP pourrait ne pas être le seul groupe du secteur à annoncer des réductions d’effectifs.
Jusqu’à 30 000 emplois pourraient être supprimés d’ici 18 mois dans le secteur du pétrole et du gaz au Royaume-Uni, en raison de la déprime du marché, prévenait fin avril l’association professionnelle Oil and Gas UK.
L’action de BP prenait 0,70% à 365,10 pence dans un marché en légère baisse.
AFP
La majorité de ces suppressions de postes interviendra d’ici la fin de l’année et concernera principalement des salariés dans les fonctions administratives, précise le groupe dans un communiqué.
La répartition géographique des suppressions d’emplois n’a pas été dévoilée, mais elles pourraient concerner 2.000 personnes au Royaume-Uni où le groupe emploie 15.000 personnes, a précisé à l’AFP une source proche du dossier.
La hiérarchie ne sera pas épargnée puisque BP va réduire d’un tiers le nombre de hauts dirigeants, au nombre de 400 pour l’instant.
Ces annonces ont été faites par le directeur général Bernard Looney lors d’une conférence en ligne destinée au personnel de BP, qui compte 70 000 salariés.
«Ce sont de difficiles décisions à prendre», a souligné le patron dans un courriel aux salariés.
«Mais nous devons faire ce qui est bon pour BP» et «cela nous aidera à être plus performants», a-t-il ajouté.
En dehors des suppressions de postes, BP a décidé de ne pas procéder à des augmentations de salaires en 2020 pour les salariés avec le plus d’ancienneté. Pour les autres, elles sont reportées de quelques mois.
Et il est vraisemblable qu’aucune prime ne sera versée cette année.
Le plan stratégique annoncé en février prévoyait déjà de constituer un groupe moins grand afin de pouvoir assurer un avenir moins dépendant des énergies fossiles. Le groupe s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 tout en restant flou sur la méthode jusqu’à présent.
Mais la crise sanitaire a tout changé et a poussé BP à prendre des mesures radicales.
Les cours du pétrole ont plongé depuis mars bien en dessous du seuil de rentabilité de BP, face à une demande déprimée par l’arrêt de l’activité pendant les confinements.
«Ampleur choquante»
M. Looney explique que son groupe dépense beaucoup plus d’argent qu’il n’en fait entrer dans ses caisses, de l’ordre de plusieurs millions de dollars par jour.
BP avait déjà annoncé début avril une baisse drastique de 25% de ses dépenses d’investissements et un programme d’économies de 2,5 milliards de dollars en 2021, qui devrait même être renforcé.
Mais contrairement à son concurrent Royal Dutch Shell, le groupe a décidé de maintenir son dividende, se privant de ce fait de marges de manoeuvre financières.
Il a précisé qu’il réexaminerait sa politique en la matière chaque trimestre.
En raison de la chute des cours du pétrole, BP avait essuyé une énorme perte de 4,4 milliards de dollars au premier trimestre.
Grâce au espoirs de redémarrage des économies et aux baisses de production de l’OPEP et de ses alliés, les prix du brut sont récemment remontés aux alentours de 40 dollars.
«Des pertes d’emplois de cette ampleur sont choquantes», estime Mel Evans de l’ONG Greenpeace.
«Les salariés de BP devraient être aidés pour accompagner la transition vers les renouvelables. Il est temps pour BP de donner la priorité à son personnel, pas aux dividendes», selon elle.
BP pourrait ne pas être le seul groupe du secteur à annoncer des réductions d’effectifs.
Jusqu’à 30 000 emplois pourraient être supprimés d’ici 18 mois dans le secteur du pétrole et du gaz au Royaume-Uni, en raison de la déprime du marché, prévenait fin avril l’association professionnelle Oil and Gas UK.
L’action de BP prenait 0,70% à 365,10 pence dans un marché en légère baisse.
AFP